N & J

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Hey ! certains l'auront peut-être déjà remarqué, mais j'ai changé la couverture de N & J. Je l'ai fait tout simplement car j'ai déjà vu plusieurs livres avec la même image que l'ancienne couverture, alors j'avais envie d'avoir mon truc à moi :) sur ce bonne lecture !
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Ça fait déjà trois heures que nous sommes arrivés, et aucun de nous ne sait quoi faire. Il pleut tellement dehors que sortir n'est même pas envisageable. J'ai tenté d'aller prendre une douche il y a deux heures en pensant retrouver un peu de confort, mais la baignoire sale m'a plus dégoûté qu'autre chose. Il n'est que 8 heures du matin. Aymeric a allumé la télé et a laissé les informations en arrière plan, qui ne font que parler des cadavres dans la rivière, Nex, et moi. La maison a été découverte et tout montre que « Nex Morrigan a pris Jamila Tuckson en otage et est le responsable des meurtres des cadavres retrouvés ». S'il savait que l'un vient de moi. Et puis là, mes parents apparaissent à la télé. Ça faisait plusieurs mois que je ne les avais pas vu, ça me fait tout drôle.

- Nous voulons revoir notre fille, s'il vous plaît ne lui faites pas de mal, pleure ma mère.

Elle a toujours aimé montrer l'image de la famille parfaite. En ce moment même, elle doit se demander de quel montant d'argent de poche elle va me priver pour m'être laissé capturer.

Ensuite, la caméra se tourne vers mon père et je fronce les sourcils. Je ne peux m'empêcher de penser qu'il connaît Nex et qu'il sait qu'il ne ferait pas ce genre de chose. Est-ce qu'il le ferait, d'ailleurs ? Je n'en sais rien.

- Si je voulais retourner chez moi, tu me laisserais m'en aller ? je le questionne.

- Non, t'en sais trop.

- Alors qu'est-ce que tu ferais ? Tu me tuerais ?

- Non, je t'enfermerais.

- Ça existe ça sur AirBnB des maisons à louer avec des cages ?

Il tourne la tête vers moi et me regarde de haut en bas. Puis, il se lève et s'approche de moi.

- Parfois tu devrais la fermer, dit-il en baissant son visage à hauteur du mien.

Je croise mes bras sur ma poitrine.

- Jamais on me fera fermer ma gu...

Et sans que je m'y attende, il m'embrasse. Évidement, je le laisse faire et nos langues entrent en contact. Je passe ma main derrière sa nuque et la sienne vient m'allonger sur le lit. Tandis que notre baiser s'approfondit, j'ouvre les yeux et la première chose que je vois, c'est Aymeric, derrière Nex, les sourcils vers le haut. Je pousse immédiatement Nex, qui tombe du lit.

- Merde, ça va ? je demande.

- Comme quelqu'un qu'on vient de foutre par terre. T'aurais juste pu me le dire si tu voulais que j'arrête, grogne-t-il.

- Mais non ce n'est pas ça, mais il y a Aymeric qui...

- Va changer de chambre, me coupe-t-il.

- Mais non, ce n'est pas la peine !

- Oh si, on ne sait pas encore pour combien de temps nous sommes là, et j'aimerais autant éviter de me réveiller pendant la nuit a cause de vos ébats. Je vais aller toquer chez nos voisins de pallier, et si j'apprends qu'ils ont prévu de rester longtemps encore, je les bute et prends leur chambre. Mais entre vous, il y a définitivement quelque chose que vous devez régler.

Et sur ces mots, le voilà qui quitte la chambre. Ni Nex ni moi ne disons quoique ce soit. Puis finalement, je prends la parole.

- À quoi on joue toi et moi ? Aymeric a raison. Tu me dis il y a quelques semaines que tu n'es pas amoureux de moi pour me repousser, mais on passe notre temps à nous embrasser. On aurait même coucher ensemble hier soir si je ne t'avais pas repoussé.

Il hausse les épaules.

- Je vais être honnête, je ne comprends pas vraiment non plus. Je te préviens que si tu me reparles de ce que je m'apprête à te dire, je te nierais les faits au visage, mais j'aime bien passer du temps avec toi. Même si tu ressembles à une bimbo, ce n'est pas ce que tu es réellement, puisque tu te donnes un genre.

Je hoche la tête tandis qu'un sourire se dessine sur mes lèvres.

- Commence pas, dit-il.

- T'as dit que t'aimais bien passer du temps avec moi !

Et mon sourire s'agrandit tandis que j'éclate de rire. Ça me fait plaisir qu'il me dise ça. Il grommelle et m'attrape par les épaules, puis me plaque contre le lit. J'arrête immédiatement de rire tandis que son visage n'est plus qu'à quelques centimètres du mien.

- Si t'étais une pute sache que je donnerais cher pour te baiser.

Je plisse les paupières.

- T'as pas trouvé mieux ?

- Non.

Je hausse les épaules.

- Bon, alors ça fera le job.

Et nos lèvres se scellent à nouveau, tandis que ses mains atterrissent sur mes courbes et les miennes sur ses épaules. Et puis, fatiguée par tous les éléments qui viennent de s'enchaîner ce matin et le peu de nuit qu'on a eu, nous nous endormons ensemble, et je suis à peu près sûre qu'il fait exprès de laisser reposer sa main sur mes fesses tandis que je pose la mienne sur son torse...