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Je sors alors de ma cachette et les deux pervers se tournent vers moi, tandis que les filles me supplient de les aider. L'une d'elle se prend une gifle et je me contiens pour ne pas achever les types maintenant.

- Tu es perdue, ma belle ? demande le gifleur.

- Vous allez rire ! je lance en prenant une voix nasillarde. J'ai crevé un pneu un peu plus loin et on ne peut pas venir me le remplacer avant demain matin. Et je n'ai aucun membre de ma famille dans le coin pour venir... m'aider. Serait-il possible de... passer la nuit ici ? Si je ne vous en demande pas trop, bien évidement.

Les deux types échangent un regard entendu et je vois Nex me dévisager avec incompréhension.

- Viens là, dit l'un des types en ouvrant la porte pour que je passe.

J'entre donc et ils entrent à leur tour, toujours accompagnés des deux filles. Les types s'assoient sur un canapé miteux et assoient les filles sur leurs genoux. Un haut le cœur me prend tandis que je vois la tête de Nex derrière la fenêtre. Je m'assois sur un fauteuil pas loin d'eux.

- Un verre ? me propose un des type.

- Oui, je veux bien de l'eau, s'il vous plaît.

Il se lève donc et laisse sa fille à son pote. Il passe un peu trop de temps à mon goût dans la cuisine et lorsqu'il revient, il me tend mon verre.

- Merci. Vous n'auriez pas des glaçons par hasard ?

- Si, bien sûr.

Il se relève et me ramène trois glaçons, que je m'empresse de mettre dans le verre. Et immédiatement, ils coulent. C'est une technique que j'ai apprise au lycée à force de me faire droguer à de nombreuses reprises à mon insu. Lorsqu'un glaçon ne flotte pas, c'est qu'il n'y a pas que de l'eau dans le verre. Mais je redresse la tête l'air de rien.

- Alors, qui sont ces filles ?

- Aidez-nous s'il vous p...

- Ta gueule ! Ce sont des putes, elles se comportent de cette manière volontairement. On les paye pour ça.

Ordure. Je vais les laisser crever le plus lentement possible, et les garçons m'aideront, ils sont bien plus expérimentés que moi.

- Oh merde, c'est quoi là dehors !? je m'exclame soudain.

Les deux types se retournent et c'est à ce moment que j'en profite pour verser une partie de mon haut dans leur deux verres. Lorsqu'ils se retournent, je prétends être étonnée.

- J'étais persuadée d'avoir vu un aigle. Ce que je peux être idiote par moment !

Je m'empare de mon verre et le lève dans leur direction.

- À vous, pour m'accueillir si gentiment dans votre maison !

Ils lèvent leur verre à leur tour et nous trinquons tous les trois. Je porte alors le verre à mes lèvres et fais semblant de boire, tandis qu'eux avalent réellement le liquide qui se trouve dedans.

Et pendant les minutes qui suivent, je leur fais la discussion comme si de rien n'était, et attends patiemment que la drogue fasse effet. C'est seulement quand l'un d'eux annonce voir flou qu'un sourire naît sur mes lèvres. Alors, je me lève et me dirige vers la sortie. De là, j'appelle les garçons. Et voilà Nex et Aymeric qui débarquent.

- Qu'est-ce que... ? murmure l'un, mais il peine à finir sa phrase.

- Qu'est-ce que tu nous as fait ! s'exclame l'autre, un tout petit peu plus vif.

- Vous connaissez l'expression « l'arroseur arrosé » ? En gros, c'est ça.

- Beau travail, lance Aymeric en me tendant sa main pour que je frappe dedans, ce que je fais.

N & JOù les histoires vivent. Découvrez maintenant