Néoma - Tome 1. [ En réécriture. ]

Chapitre 9.

-Très bien, alors le bâtiment où tu auras majoritairement cours ce sera celui-là. M'indique Adrian en me montrant du doigt la bâtisse en face de nous. Et Kayla et moi on sera surtout dans celui-là. Me dit-il en désignant cette fois un bâtiment plus à droite sur le campus. Lili est quant à elle dans un bâtiment plus en arrière des nôtres. C'est un des plus éloignés du campus.

J'hoche la tête pour signaler que j'ai compris ce qu'il me disait puis Kay vient me prendre dans ses bras et me faire un bisou sur la joue.

-Courage. Si ça ne va pas, tu m'envoie un message d'accord? Me chuchote-t-elle.

J'hoche de nouveau la tête puis elle s'éloigne de moi.

-Bon, on se retrouve ici ce midi pour qu'on puisse aller manger ensemble. Ça te va Néa?

-Oui, d'accord.

Mes amis me font un signe de la main en s'éloignant. Je me retourne vers mon bâtiment, ferme les yeux et souffle un coup pour essayer de me détendre. Je n'aime toujours pas me retrouver entourée de gens que je ne connais pas. Je réouvre les yeux puis me dirige vers la bâtisse où je suis censée étudier. Les emplois du temps avec les salles sont affichés près du secrétariat, c'est donc là-bas que je vais dans un premier temps. Je prends en photo avec mon téléphone les informations qui me sont nécessaires. Puis je me mets à chercher mon amphi. Les salles et les amphis sont indiqués avec de petits écriteaux donc trouver l'amphi de mon premier cours n'est pas compliqué. Je m'installe puis pars dans mes pensées en attendant que le cours commence.
Le week-end avec ma soeur était super, mais il est passé si vite... Les aurevoirs ont été réellement difficiles, ma Nellie ne parvenait pas à s'arrêter de pleurer. Quant à moi, j'ai réussi à maintenir mes larmes dans mes yeux pour éviter de faire davantage de peine à ma soeur. Et ce matin, pour la première fois depuis que je sais qu'elle part à l'institut Le Rosey en Suisse, j'ai réalisé que je ne la reverrai pas avant des mois. Ça n'allait pas. J'ai donc préféré prendre mes cachets au cas où. Je ne veux pas être un poids pour Kay, car c'est elle qui risque de me ramasser à la petite cuillère sinon.

La matinée passe relativement vite, les cours ont été intéressants et les profs passionnants. J'attends Kay, Adrian et Lili là où on était tout à l'heure. Les deux premiers finissent dans 10 minutes et Lili dans une demi-heure de ce que j'ai compris donc je m'assois dans l'herbe en les attendant. Ils me verront en arrivant. Je ne peux rien faire à part traîner sur mon téléphone. Les enseignants ne nous ont pas encore réellement donné de travail à faire. Je regarde les enseignements que je suis censée avoir cet après-midi mais je n'ai rien. Je lève un sourcil étonnée mais je suis contente car je vais finalement pouvoir aller au sport. J'ai vu qu'il y avait une salle de sport  sur le campus donc ça me va.

Quand je relève les yeux de mon téléphone, je fronce les sourcils car plus aucun étudiant ne parle à voix haute, ils chuchotent tous et ils regardent dans la même direction. Je suis leur regard et tombe sur trois garçons. Ils marchent en direction des bâtiments en discutant entre eux. Ils sont tous les trois tatoués, un plus que les deux autres, il a même l'air d'en avoir plus que les autres réunis. Ils semblent être plus âgés que moi. En les dévisageant, je reconnais enfin celui du milieu, le plus tatoué. C'est celui qui était à la soirée d'Adrian et de Lili. Alan il me semble. Le grand brun est entouré d'un blond aux yeux vert, plus grand encore et d'un autre brun, les cheveux presque noirs aux yeux bruns aussi, mais lui est le plus petit des trois.

On dirait les Dalton...
Oui, mais des Dalton incroyablement beaux et charismatiques.

Je roule des yeux face à mes pensées, et secoue la tête pour chasser mes pensées.
Je rejette un œil dans leur direction et je vois Alan au même moment faire un geste de la tête en ma direction. Les deux autres garçons suivent du regard le geste d'Alan et finissent aussi par regarder en ma direction. Je hausse un sourcil et tourne la tête pour essayer de trouver ce qu'ils regardent comme ça mais je ne vois rien.
Donc c'est forcément moi qu'ils regardent.