Chapitre 2.

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-Enfin ! S'exclama Kay. Je ne pensais pas arriver si tard...

-Si on avait pas fait autant de pauses, on serait arrivé bien avant... râlais-je en sortant de la voiture et en me dirigeant vers le coffre.

-C'est pas de ma faute si tu as une petite vessie ma poule... Me répond Kay en m'ayant rejoint et commençant à sortir nos valises.

Je pointe un doigt accusateur vers elle, fronce les sourcils, indignée et lui réponds :

-Pardon?? Tu te moques de moi? Qui est-ce qui a voulu s'arrêter à une station service alors qu'on venait de faire le plein, tout ça car les deux mecs qui étaient dans la voiture qui venait de nous doubler, ont pris la bretelle de sortie pour cette station, et qu'ils étaient, je cite « des dieux vivants » et qu'il fallait absolument « chopper leur numéro »??

A bout de souffle, je baisse mon bras, et reprends une grande inspiration à la fin de ma tirade, à la fois pour me calmer car ma meilleure amie m'exaspère, mais aussi pour pouvoir insuffler à mes poumons l'oxygène qui leur est nécessaire. J'attrape ma veste pour l'enfiler, car à 19 heures la température s'est rafraîchie, mais heureusement, il ne pleut pas.
J'adore la pluie. Je peux littéralement passer des heures à la regarder tomber et à marcher dehors alors qu'il tombe des trombes d'eau. Mais pour descendre nos bagages, une météo clémente est préférable. Déjà qu'ils sont lourds...
Les lampadaires dans la rue sont déjà allumés. Il va bientôt faire nuit. Je mets mon sac à main sur mon épaule et prend mes deux valises, une dans chaque main.

-Alors déjà de 1, respire quand tu parles meuf, tu me fais peur, on dirait que tu vas faire une syncope.  Et de 2, oses me dire qu'ils n'étaient pas incroyables? Non je sais! Divins ??

Je ricane en voyant son air rêveur et l'aide à descendre sa dernière valise de la voiture.

-On va juste dire que je ne suis pas croyante et que j'ai bien raison si ce sont eux tes dieux...

Elle fait mine d'être offusquée et me fait un doigt d'honneur. Je ricane puis quand elle a verrouillé la voiture, on avance vers notre immeuble, vers notre nouveau chez-nous.

-En plus, tout ça pour ne même pas réussir à avoir leur numéro. Repris-je en ouvrant la porte d'entrée de l'immeuble avec le code.

-Oui c'est vrai...

L'immeuble est récent et on ne va pas se mentir, seules les personnes assez aisées peuvent se permettre de louer ici sans un crédit à vie sur le dos.
Il est assez moderne. La façade blanche est très simple et peut-être un peu froide. La porte d'entrée noire est haute et plutôt large.
Le hall est en contraste total avec la façade de l'immeuble. Il est très chaleureux. Quand nous entrons dans la bâtisse, sur la droite, il y a de la vieille pierre grise magnifique avec de grands miroirs et sur le mur d'en face il y a toutes les boîtes aux lettres des habitants de l'immeuble. Elles sont couleurs bois. C'est chic et raffiné.

Nous nous dirigeons vers l'ascenseur qui se situe au fond du hall qui forme un couloir. Heureusement qu'il n'y a pas que des escaliers car nous aurions eu beaucoup de mal à monter toutes nos valises.
Le voyage jusqu'au cinquième étage se fait en silence. Nous avons deux autres étages au-dessus du nôtre. Et par pallier, il y a deux appartements. Il n'y a donc pas trop d'habitants, et avec le peu de temps que nous avons déjà passé dans l'appartement, nous avons pu constater que c'était relativement calme. Nous n'avions croisé pour l'instant qu'une seule fois, la vieille voisine du rez-de-chaussée qui était vraiment très gentille et serviable. Elle nous indiqué des magasins sympas pour décorer l'appartement et nous a aussi partagé pleins de bons plans pour les restaurants et les rues fréquentées par « les jeunes comme nous ». Elle s'y connaît un petit peu grâce à sa petite fille, légèrement plus âgée que nous, qui vient souvent lui rendre visite.

Néoma - Tome 1. [ En réécriture. ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant