Chapitre 13.

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Je prends mon sac de cours et le mets sur mon épaule, puis attrape mon téléphone. Je déverrouille enfin la porte de ma chambre, jette un œil au garde devant ma porte et ne sachant pas quoi faire, je hoche la tête en signe de salut. Je me sens immédiatement ridicule suite à ce geste mais ils me font encore peur.
Je me retourne et verrouille la porte de ma chambre à clé et descends les escaliers. Hier soir, une employée m'a apporté deux exemplaires des clés de ma chambre. J'ai donc pu m'endormir en me sentant un peu plus en sécurité.
Je stoppe mes pensées en croisant la même employée qu'hier soir dans les escaliers.

-Excusez-moi ! Interpellais-je la femme.

-Oui? Répond-t-elle en me souriant.

-Je suis désolée de vous déranger pendant votre travail, mais je voulais savoir, où est la cuisine s'il vous plaît?

Son sourire s'agrandit davantage. La femme qui a environ une soixantaine d'années a le visage doux et chaleureux. Ses cheveux grisonnants lui donnent un air de mamie gâteaux. Elle a l'air adorable.

Elle m'indique le chemin que je dois emprunter et je me rend dans la cuisine.
Elle est assez grande et magnifiquement décorée. Toujours dans le même style que le reste de la maison, il y a beaucoup de bois mais aussi quelques touches de vert hôpital.
Il y a des tabourets pour que l'on puisse manger sur l'îlot central.
Je pose mon sac sur le plan de travail et je débute ma recherche de nourriture. Je n'ai pas très faim mais ça commence à faire longtemps que je n'ai pas mangé.
Je fouille la cuisine sans aucune gêne. Si je suis condamnée à rester ici, autant que je prenne mes aises. 
Je trouve du jus de fruits dans le frigo et des céréales dans les placards. Je m'installe à l'îlot et commence à prendre mon petit-déjeuner.
Pendant que je mange, j'entends les pas de quelqu'un dans le couloir, se dirigeant vers la cuisine. Comme je suis assise face à l'entrée de la pièce, je n'ai qu'à lever la tête pour voir Warren entrer.

-Salut princesse! Me salue-t-il bien trop joyeusement pour un matin.

Ils sont recrutés dans le gang en fonction de cette caractéristique ou quoi?

Je roule des yeux et lâche un « salut » dans ma moustache, ce qui ressemble finalement davantage à un grognement.
Warren ricane face à mon attitude et se sert un café.

-T'es pas du matin, je me trompe?

Bravo Captain Obvious.

Je secoue la tête et scroll sur mon téléphone en espérant qu'il comprenne que je ne veux pas parler.

-Comme maintenant tu sais que nous sommes là en tant que garde rapprochée, on a plus besoin de se cacher. Alors j'ai la joie de t'annoncer que c'est moi qui ait le privilège de t'amener à la fac. M'annonce-t-il en ouvrant grand les bras et en faisant une révérence en croisant les jambes. Sauf qu'il manque de tomber et se rattrape in-extremis au bord du plan de travail.

Il grogne un « merde », se redresse puis démêle ses jambes.
Il a l'air drôle. Et ce qu'il vient de faire a le mérite de me faire lâcher un sourire discret. Il ne faut pas, je suis en colère contre lui, merde.

-C'est que je me fasse du mal qui te fait sourire princesse ?

Je le regarde dans les yeux, avec un sourire en coin et hausse les épaules pour lui signifier que c'était peut-être le cas.

Il prend une mine outrée et pose sa main sur sa poitrine.

-Tu me brises le cœur.

-A partir du moment où tu m'as drogué et kidnappé tu n'as rien à dire. Lâchais-je.

Néoma - Tome 1. [ En réécriture. ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant