CHAPITRE 32.

2.6K 72 5
                                    

- Tu devrais arrêter de te morfondre chérie, t'as toujours une sale gueule depuis quelques semaines. Tu devrais te détendre, et moi je sais comment t'être utile. Lance Enzo en entrant dans la salle de repos

- Va te faire foutre Enzo ! Lançais-je en me levant de ma chaise en voulant sortir de cette pièce

Lorsque j'essaye de passer à côté de lui, il m'attrape doucement par le bras avant de me faire reculer pour me mettre devant lui.

- Nan mais en vrai, je suis sérieux Anaya, t'as pas l'air dans ton assiette en ce moment, ça m'inquiète...

- Tout vas bien Enzo, j'te le promets.

- J'te crois pas, j'le vois que t'es pas bien.

- Alors ferme les yeux Enzo, et fait comme ci de rien n'était.

Je me retire de devant lui avant de le contourner.

- Demain soir, soit prête pour vingt-heure, je viens te chercher devant chez toi. Dit-il en me coupant dans ma marche

- Et en quel honneur ?

- Ça te fera changer d'air, en plus y'a un groupe pas mal qui fait un show dans une sorte de boite / bar. Ça peut être sympa.

- Je sais pas... J'ai pas trop envie...

- Je serai quand même en bas de chez toi pour vingt heures demain soir, pour le reste, c'est toi qui vois.

Je ne réponds rien et tourne les talons pour retourner à mon poste.
J'ai pas très envie de sortir, ni même m'engager une nouvelle fois avec un homme...
Je n'ai pas le temps de m'enfoncer plus dans mes pensées qu'un client se poste devant le comptoir.

**

Assise sur le bord de mon lit, il me reste à peine deux heures pour savoir si je suis Enzo ou non.

D'un côté, je reste chez moi à me morfondre seule dans mon salon ou être dehors à peut-être m'amuser avec de la compagnie.
Je souffle en me résignant, je suis bonne qu'à sortir maintenant...

Je me lève en retirant ma serviette qui était autour de mes cheveux avant d'attraper ma brosse à cheveux.
Je n'ai aucune envie de sortir, mais aussi aucune envie de rester seule, ce silence lourd qui trône dans mon appartement.

Après mettre assurée que mes cheveux était bien lisse, je me dirige vers ma penderie, là où j'espère trouver une bonne tenue en moins de dix minutes.
J'enfile un jean noir en cuir large ainsi qu'une chemise de la même couleur assez large en ouvrant les boutons du haut afin de laisser voir la dentelle également noir de mon soutien-gorge.

Je me regarde une nouvelle et dernière fois dans le miroir avant de faire une petite retouche glose.
Je souffle en fermant les yeux en sentant mon téléphone vibré entre mes mains. Enzo.

« Je suis en haut de ta rue, je t'attends. À toi de voir maintenant. »

J'attrape mes escarpins afin de les enfiler ainsi que mon sac et mon manteau.

Je regrette aussitôt cette décision d'être sorti lorsque je vois Enzo adossé contre le capot de sa voiture.
Je ne sens absolument pas cette soirée...

- T'as pris la bonne décision bébé. Dit-il en m'embrassant la joue

- C'est pas parce que j'ai décidé de lui dire oui pour sortir ce soir que tu dois te croire tout permis Enzo. J'te préviens qu'un pas de travers et j'te dis « good bye » et je rentre chez moi.

- Calma chérie ! Range t'es griffes, on va juste passer une bonne soirée Ana', j'te promets.

- Anaya. Le corrigé-je

Je l'attends souffler avant que je ne monte dans sa voiture. J'aurais dû rester chez moi...

- On est à peine parti que t'es déjà tendu. Dit-il

- On est à peine parti que tu me casses déjà les couilles. Surenchéris-je

Il rigole amèrement avant de se concentrer sur la route.

- Excuse-moi, je suis ingrate alors que t'essaye de me remonter le moral...

- C'est rien chérie.

- Par contre, tes petits surnoms tu peux te les carrés là où je pense.

- Tu lâches pas le morceau quand tu t'y agrippes toi.

Je lève les yeux au ciel avant de me retourner sur mon siège pour pouvoir attraper mon manteau sur la banquette arrière.

- Tu devrais le laisser là, il va plus t'encombrer qu'autre chose.

Je ne capitule pas puis sort de sa voiture en remettant la lanière de mon sac sur l'épaule.

- Mademoiselle. Dit-il en me tendant son bras

Je rigole légèrement en roulant des yeux avant de m'y agripper en entrant dans la boîte.

grâce à toi mon cœur ne sera pas toujours vide. - ademoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant