CHAPITRE 53.

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- Toi, tu la fermes ! Dis-je en pointant mon compagnon du doigt

Il rigole avant de m'attraper le doigt pour une tentative de me le tordre pendant que j'essaie de le mordre.

- Vas-y arrête tes conneries là ! Dit-il en se décalant

- Naël ? J'ai dit quoi a ton père ?

- Tu la fermes !! Cris il en éclatant de rire

Son père lui assène une petite claque à l'arrière de la tête.

- Tarik, j'ai chaud.

J'essaye d'ouvrir mon gilet pour atténuer la chaleur qui commence peu à peu à m'envahir.
Assis sur une table de restau, on attend les parents et les frères de Tarik pour -enfin- leur annoncer ma grossesse, je pourrais même dire notre grossesse tellement Tarik y est investi. Parfois, tant il fait attention à tout, j'ai l'impression que c'est lui qui est enceinte.

- Attends encore bé'. Ils vont arriver. Me dit-il en posant sa main sur ma cuisse en même temps qu'il m'embrasse la tempe

Je pose mon menton sur son épaule avant de le regarder avec un sourire attendri. Je n'ai jamais vu Tarik aussi attentionné depuis qu'il a appris que je suis enceinte, et je trouve ça tellement mignon.

- Y'a papi et mamie ! S'écrit Naël en se levant de sa chaise pour courir dans les bras de ses grands-parents

Tarik et moi nous nous levons en même, tout en m'assurant que mon gilet soit encore bien mit.
Je me retrouve vite dans les bras de Sofia, et bien heureusement, elle ne sent pas mon gros ventre.

- Excusez-nous, y'avais des bouchons sur la route. Vous avez déjà commandé ? Nous demande le père de Tarik

- Bah non, on vous a attendu.

On se réinstalle tous à table pendant que Tarik et son père s'engagent dans une longue discussion sur le travail de ses deux fils.
Au bout d'un moment, n'en pouvant plus à cause des bouffées de chaleur que j'ai. J'attrape fort la main de Tarik pour lui faire comprendre que ça y est, je n'en peux plus et que c'est le moment. Il hoche discrètement la tête en me souriant.

Je lâche donc sa main avant de me lever doucement, je dénoue le nœud de mon gilet avant de le faire glisser sur mes bras, laissant voir mon gros bidon. Je souffle d'aise en ayant plus cette sensation d'étouffer. J'entends un hoquet de surprise juste avant de me rassoir.

Lorsque je relève les yeux, je peux voir que seul Sofia a vu, je lui offre un grand sourire avant de poser la main sur mon ventre.

- Surprise. Dis-je doucement avant qu'elle ne pose sa main sur sa bouche

Elle pousse un petit cri avant de se lever précipitamment de sa chaise.

- Mais qu'est-ce que t'as toi ?! S'écrit son mari étonné de ce soudain comportement

Elle lui tape l'épaule avant de se diriger vers moi, les bras ouverts, les yeux presque humides.

- Félicitation ma chérie. Me chuchote-t-elle encore dans mes bras

- Arrête, tu vas la faire pleurer. Elle fait que ça en ce moment. Se moque Tarik en me pinçant la cuisse

- Mais qu'est-ce que vous avez vous tout ce soir ? Demande René

- Ça va faire combien de temps ? Demande-t-elle en tenant mes mains

- Je rentre dans mon sixième mois.

- Déjà ? Mais c'est pour bientôt !

- Mais merde à la fin, il se passe quoi ? Redemande René

- T'as toujours pas compris toi ?

- T'es à la ramasse papi.

- Toi ferme là petit monstre. Grogne son papi

- Lève-toi, peut-être que là, il va comprendre. Me dit gentiment Sofia

Je rigole doucement avant de me lever en m'appuyant sur les accoudoirs de la chaise.

- Seigneur. Dit-il, les yeux grands ouverts

- Appel tout le monde, ce soir, on va fêter ça. Dit Sofia en me faisant un clin d'œil

Je regarde avec inquiétude la réaction de mon beau-père, qui lui a toujours les yeux figés sur mon ventre.

- Papa ? L'appelle Tarik

Il lève enfin les yeux sur son fils avant de se diriger vers moi, il se met juste en face de moi, ce qui me fait inconsciemment ravaler ma salive. Puis sans m'y attendre, il me prend par les épaules avant de me plaquer contre son torse.

- Je suis si content pour vous. Je suis fier qu'il soit tomber sur une fille comme toi Anaya. Vous formez une belle famille.

C'est lorsque je relâche mon souffle que je prends conscience que j'avais coupé mon souffle. Il me lâche pour aller se rassoir et j'en profite pour essuyer discrètement une petite larme qui coule contre ma joue.

Tarik me regarde en fronçant les sourcils, afin de me faire comprendre qu'après, je devais tout lui raconter, chose que son père aussi a compris.

- Ça ne te regarde pas Tarik.

Sofia hausse les sourcils en secouant la tête, sourire amuser sur les lèvres.

- Mais alors, petit garçon ou petite fille ? Nous demande Sofia

- Alors Naël ? Lui demandè-je. C'est un petit frère ou une petite sœur.

- C'est une petite sœur !

grâce à toi mon cœur ne sera pas toujours vide. - ademoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant