CHAPITRE 43.

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Assise sur le bord de notre lit, j'essaye de retirer mes talons, épuisée de ma journée de travail, j'ai exceptionnellement travaillé d'après-midi toute cette semaine.
En plus de mon manque de sommeil, j'arrivais de moins en moins à suivre le rythme, donc mes deux semaines de vacances arrivées à pique.

Cela fait maintenant un peu plus d'un an que moi et Tarik étions ensemble et tout se passer tellement bien que j'ai rendu les clés de mon appartement la semaine dernière. Tout se passer presque dans le meilleur des mondes, même si on n'esquive pas les disputes de couples, on arrive à gérer et à s'expliquer juste après calmement. Tout était presque trop bien, il fallait bien que quelques choses viennent tout gâcher.

Enzo essayait de revenir vers moi, et malgré mes nombreuses tentatives de lui faire comprendre que je n'étais pas intéressée et que j'étais très heureuse dans mon couple, il ne voyais pas ça du même œil. D'un soir au matin, il a eu l'illumination, comme quoi, j'étais faite pour lui et pas pour un "tocard" comme Tarik.
Même si cela faisait un peu plus de semaines qu'il persistait, je n'avais rien dit à Tarik. En plus de ça, j'avais demandé à mon supérieur que l'on ne soit jamais à la même heure dans l'établissement à cause de son comportement déplacé, et il avait accepté sans rechigner. Il lui avait changé ses horaires sans lui dire les réelles raisons. Je pensais qu'il allait se calmer et que toute cette histoire allait se tasser. Enfin ça, c'est ce que je croyais.

On était tous les deux dans la voiture pour aller chercher Naël à la maternelle, c'était sa première année et même si au début, il avait beaucoup pleuré et ne voulais pas y aller, Tarik et moi l'avons beaucoup rassuré sur le sujet. Et maintenant, il y va chaque matin avec envie de retrouver ses amis.

- Tu te fous de ma gueule ? Donc enfaite le mec t'envoie des messages comme quoi, il en a marre de te voir qu'au boulot et qu'il veut te sauter ailleurs, mais y'a rien entre vous ? Tu ne te fous pas un peu de ma gueule Anaya ?! S'écrie Tarik, les poings serrait sur le volant

- Non pas du tout Tarik, il force pour me parler, parce qu'il veut sois disant le récupérer. Mais à chaque fois, je lui dis que je ne veux pas de lui. Que je suis avec toi et très heureuse. Mais il ne veut pas comprendre ! Il force à chaque fois, ce n'est pas ma faute. M'écrié-je a mon tour

- En même temps, si t'arrêter de mettre tes petites robes de salope, p't'être que le mec aurait moins envie de te sauter ?

- Pardon ? Tu penses pas que c'est un putain d'uniforme qu'on a ? Qu'on est obligé de mettre nos petites robes de salopes comme tu dis ? Vas te faire foutre Tarik ! Dis-je en claquant la porte après être descendu

Je me dirige vers l'école de Naël pour me diriger vers sa salle. Lorsque j'arrive, la maîtresse m'offre un joli sourire en me disant que Naël s'était vite endormi pour la sieste qu'ils avaient fait aujourd'hui, même si c'était très rare qu'il vienne l'après-midi. Il y allait quand on ne pouvait pas le récupérer pour l'après-midi. Elle nous souhaita de bonnes vacances avant de se tourner vers d'autres parents.

- C'était bien l'école ?

- Oui trop bien, on a dessiné aujourd'hui, j'ai un dessin pour toi et papa.

- Oh, c'est vrai ? Merci mon cœur, tu me montreras ça à la maison, d'accord ?

On arrive rapidement devant la voiture, j'attache Naël à l'arrière avant de m'asseoir à mon tour.

- Anaya...

- Non Tarik, j'ai plus envie de t'entendre. Dis-je en le coupant

Il ne répond rien avant de démarrer pour prendre la route vers chez nous.
Le trajet se fait dans un long silence lorsque Naël s'arrête de nous parler de sa journée.

Je sens que la soirée va être longue.

Quand nous arrivons à la maison, Naël se précipite vers le goûter que je lui ai posé sur la table de la cuisine.
J'attrape un verre avant de lui servir un verre de jus d'orange.

- C'est bon mon ange ?

Il se contente de hocher vivement la tête avant de croquer une nouvelle fois dans son gâteau. Puis sans prévenir, il descend de sa chaise avant de sortir en courant de la cuisine. Il revient quelques secondes après avec son petit sac d'école qu'il emporte à chaque vacance avant de me tendre son petit dessin.

- T'as dessiné quoi Naël ? Demande Tarik en entrant dans la cuisine

- Là. Montre-t-il du doigt une personne dessinés. Il y a papa. Là, il y a maman, et là, il y a moi !

Maman. Mon Dieu, je vais pleurer.

- Et c'est qui la personne à côté de moi ? Demandais-je

- Bah, c'est ma future petite sœur ! Ou petit frère, à vous de décider.

Je ferme les yeux avec un petit sourire attendri au bout des lèvres.
Désolée mon ange, mais je ne pense pas que ce soit pour maintenant...

grâce à toi mon cœur ne sera pas toujours vide. - ademoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant