CHAPITRE 18.

3.2K 103 2
                                    

- « Nanaya, demain on fait des crêpes, t'as pas oublié ? » Retenti la voix du petit Naël

Je souris tendrement avant de répondre d'un vocal à sa vidéo.

- « T'inquiète pas mon cœur, j'ai pas oublié. »

Je secoue légèrement la tête avant de poser mon téléphone sur le bois du bureau de l'accueil.

- Elle va être contente la cheffe si elle apprend qu'tu prends ton téléphone en service.

- Je n'ai aucun compte à te rendre Enzo, je fais ce que je veux.

- Cindy ne vas pas être du même avis.

- Qu'est-ce que tu me veux Enzo ? Soufflais-je. C'est pas ton secteur à ce que je sache.

- C'est qui le mec qui m'as répondu ce week-end ? Demande-t-il les traits du visage serrer

- Quel mec ? Demandais-je les sourcils foncés, noyer d'incompréhension

- J'sais pas, c'est à toi de m'le dire, je fais que de t'appeler, mais tu ne réponds pas et c'est qu'à minuit qu'on daigne à me répondre. Tu m'aurais vue, j'étais surpris d'entendre une voix beaucoup plus grave que la tienne me disant que j'avais pas à t'appeler et que si je forçai encore il viendrait me péter la gueule. Dit-il complètement paniquer et énervé

J'explose de rire en le regardant, complètement prise d'un fou-rire inexplicable.
Je ne pensais pas que Tarik pouvait l'effrayer autant que ça.

Essuyant les larmes qui coulent de mes yeux, j'arrive à peu près à me calmer en retrouvant une respiration normale. Je relève mes yeux vers lui, me mordant la joue pour ne pas exploser de rire une seconde fois en voyant sa mine totalement vexer et énerver.

- Je te l'ai déjà dit Enzo, je n'ai aucun compte à te rendre. Tu n'as pas à savoir avec qui je suis, ni même à m'appeler à une heure pareille. Donc maintenant merci de me lâcher, tu seras gentil. Dis-je en reprenant mon sérieux

Je me retourne toujours assise sur ma chaise pour me mettre juste en face de mon ordinateur, mais on me stoppe rapidement.

- Je crois que t'as pas bien compris le truc. Si tu crois que j'ai peur de ce mec à deux balles du te trompe ma belle. Et si tu crois que je vais te laisser avec lui, c'est mal me connaître chérie. Dit-il en se rapprochant de mon visage

Je le stoppe en posant ma main sur son torse puis le pousse, je me relève pour me mettre à sa hauteur étant en train de bouillir de colère.

- Alors déjà tous tes petits surnoms de merde tu peux te les mettre bien profond là où je pense. Et je crois que t'as pas compris ce que je t'ai dit, tu n'as en aucun cas le droit de savoir avec qui je partage ma vie, ni ce que je fais de ma vie. Et tu devrais bien avoir peur de ce qu'il peut te faire Enzo, maintenant fais bien attention à tes arrières, à tout moment, il peut se mettre sur tes côtés. Un appel, un seul, alors fais bien gaffe à ce que tu fais. Et tu ne m'intéresses nullement Enzo, t'es quelqu'un de beaucoup trop... Toi, enfaite, juste le fais que ça soit toi, me répugne au plus haut point. Alors maintenant arrête de m'appeler à toute heure, j'suis pas ta mère moi, j'suis pas à ta disposition mec.

Il me regarde avec haine avant de faire un pas devant moi, je remonte le menton en lui faisant face. Mais en voyant que je ne me dégonfle pas, il se recule avant de partir en tapant des pieds.

Je souffle d'agacement avant de me rassoir sur ma chaise de bureau.

Bon, j'avoue qu'avoir pris Tarik comme défense n'est pas très honnête, sachant que je ne l'appellerai jamais pour régler le compte d'Enzo, mais si ça peut m'aider pour le faire fuir, pourquoi pas.

D'ailleurs il faudra que j'en parle à Tarik, lui non plus n'avait en aucun cas le droit de répondre à mon téléphone alors que je lui avais dit de ne pas le faire.

grâce à toi mon cœur ne sera pas toujours vide. - ademoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant