grâce à toi mon cœur ne sera pas toujours vide. - ademo

CHAPITRE 52.

Assise en tailleur sur notre lit, je regarde Naël complètement endormie sur ma cuisse, fatigué de sa grosse journée au parc.
Je nous mets dans la couette avant que Tarik n'arrive le nez collé sur son téléphone. Il s'allonge sur le lit en soufflant après avoir déposé un baiser sur mes lèvres.

- Qu'est-ce qu'il y a ? Demandé-je en fronçant les sourcils

Il me fait signe d'attendre alors que son téléphone sonne, il souffle une nouvelle fois avant mettre son téléphone sur haut-parleur.

"- Coucou mon Tarik ! S'écrie une voix féminine".

Je fronce les sourcils, surement en faisant une grimace vu comment Tarik me regarde.

-" Salem Samia, qu'est-ce qu'il y a ? Demande Tarik d'un ton lasse

- Oh eh bien comme tu sais, on est de passage sur paris, et je voulais savoir si ça te disait qu'on aille manger un bout dehors tous les deux ou avec ton fils ?

- Ah ça va être chaud j'te mens pas. Je suis chargé toute cette semaine et le soir, je suis avec ma femme.

- Ta femme ? J'ai bien entendu Tarik ? Depuis quand t'es marié même ? J'ai même pas été invitée !

- On n'y est pas encore sur le papier, mais ça serait tarder.

- Mais attends, ça fait combien de temps que vous êtes ensemble ?

- Ça va bientôt faire un an et demi.

- Six mois ! Et vous n'êtes pas dans le hlel ? Mais c'est honteux, moi déjà deux mois et je me serais mariée, c'est quel genre de femme avec qui tu t'es mis ? T'aurais dû te mettre avec une fille comme moi.

- Pardon ? Dis-je à voix basse en regardant Tarik

- Vas-y Samia, tu me soules carrément, passe le bonjour à ta mère. Salem.

- Tarik att..."

Il jette son téléphone à côté de moi avant de poser sa tête sur le dossier sur lit.

- Mais c'est qui elle ? Et elle se prend pour qui celle-là ?

- C'est ma cousine, mais laisse-la dans son délire.

- Ça fait six mois et vous n'êtes pas de le hlel, nianiania. Moi, je serais déjà mariée. L'imité-je en prenant une voix aiguë. Mais elle se prend pour qui Tarik ?

- Laisse la bé', ils ont pas la même mentalité au bled.

- Je veux bien Tarik. Mais de là à essayer de me foutre la honte, à dire que tu serais mieux avec une fille comme elle ? Après quoi ? Elle veut pas que tu partes la mariée aussi tant qu'on y est ? Argh ! J'ai envie de la taper Tarik !

- Bah enfaite, sa mère veut nous marier depuis tout petit, mais mon père la vite arrêté dans son idée de merde.

- Pardon ? C'est une blague Tarik. Dis-moi que tu plaisantes Tarik.

- Même moi, j'aurais préféré

- J'vais aller la taper.

- Mais oui aller, tu va rien faire du tout. Dit-il en me choppant le bras pour que je percute son torse nue. T'es déjà a presque six mois là, va pas commencer à vouloir faire des folies. Les seules folies que tu peux faire c'est au lit. Me dit-il avec un petit sourire en coin

- T'es con Tarik. Dis-je en lui tapant le torse. Mais elle m'a énervée en faisant ça hlel deux point zéro là. Elle peut pas juste laisser vivre les gens au lieu de faire sa jalouse.

- Je t'ai dit de la laisser dans son délire.

- Elle a de la chance qu'il y a Nael et bébé, sinon je serais déjà descendu chez ton père pour aller lui tirer les cheveux.

Il éclate de rire avant de déposer un baiser sur mon front.

- D'ailleurs que tu penses qu'ils vont prendre comment la nouvelle ? Tu penses qu'ils vont être contents ? Demandé-je d'une petite voix

- Bien sûr qu'ils vont être contents. Déjà quand je lui ai annoncé pour Nael, il était à deux doigts de pleurer, mais alors là. En plus toute ma famille t'adore bé'.

- À part ta sorcière de cousine.

- Oui, mais bon, elle, on s'en tape. Après, je te cache pas que mon père va peut-être avoir de l'appréhension après la naissance.

- Pourquoi ? Demandé-je confuse

- Viens là j't'explique. Dit-il en me tirant une nouvelle fois sur son torse alors que je m'étais redressé

- Quand on c'est embrouiller et que t'es partie chez ta copine. Toute cette embrouille, c'était pas parce que j'avais pas confiance en toi, mais parce que mon ex, donc la génitrice de Naël.

- La mère de Naël, tu peux le dire Tarik...

- Nan, c'pas sa mère, c'est toi sa mère alors arrête de dire des conneries. Bref, le truc qui lui a servi de mère porteuse, quand elle m'a annoncé qu'elle était enceinte, j'étais tellement heureux, quand elle m'a annoncée qu'elle était enceinte, j'aurais pu mettre toute la terre à ses pieds Anaya, j'étais l'homme le plus heureux au monde. Et elle aussi, elle me disait qu'on allait former une magnifique famille, que dès qu'elle accouchait, on allait prévoir le mariage. Qu'on devait commencer à chercher une maison, que des merdes comme ça. Et moi, je l'ai cru, forcement, je pensais l'aimé comme un fou, en plus elle était appréciée par toute ma famille, dont mon père. On était tous investis dans la grossesse, tout le monde était heureux, tout. Quand elle a accouché et que j'avais mon fils pour la première fois dans mes bras. La première chose que je me suis dit, c'est que je suis content d'avoir enduré toutes ses merdes pendant dès années et dès années juste en voyant les yeux de mon fils. Mais tu sais que tout n'est jamais tout blanc. Une semaine plus tard, elle est venue me prendre entre quatre yeux, en me disant que le rôle de mère était beaucoup trop pesant pour elle, qu'elle n'y arriverait pas, qu'elle n'était pas faite pour ça et qu'elle préférait être libre et sans attache. Elle a pris ses sacs de fringues et elle c'est barrer, sans même un au revoir à son fils, rien. Elle n'en avait rien à battre de nos gueules à nous deux. J'étais détruit Ana', ça je peux te le jurer. Je croyais en nous, je pensais qu'elle en valait la peine, mais elle nous a tous laissé sans aucun remords et c'est barrer avec un de ses collègues qu'elle fréquenter depuis pas mal de temps .

Je ferme les yeux en continuant de l'écouter attentivement, tout en essayant de contenir mes larmes.

- Mais je pense, le pire dans tout ça, c'est quand j'ai été voir mon père pour lui dire. Il s'est effondré en me demandant pardon. Il me demandait pardon de pas avoir su me protéger et de pas avoir vu le vise dans cette femme. Mon père a toujours tout fait pour qu'on grandisse bien, malgré le milieu pourri ou on était, mais il a toujours été important pour nous, un de nos plus gros piliers. Et de le voir me supplier de le pardonner m'a donné envie de m'en foutre une, parce que même sans le vouloir, j'ai continué à lui faire du mal. À cause de cette maudite femme, même mon entourage a douillé. Mais maintenant, je vois le bon côté des choses, si elle n'aurait pas été là, y'aurait jamais eu Naël, et si elle se serait jamais barrée, t'aurais jamais postulée pour garder notre fils et en plus de ça, on n'aurait pas une petite merveille qui va bientôt arriver. Et pour ça je pourrais même la remercier avant de lui cracher à la gueule.