grâce à toi mon cœur ne sera pas toujours vide. - ademo

CHAPITRE 48.

TARIK

Assis sur le fauteuil de mon salon, les yeux dans le vide, j'entendais d'un son assez lointain la télé qui faisait tourner que des dessins animés.

- Papa ! Regarde le dessin que je t'ai fait ! S'écrie Naël en le sortant de la torpeur

Mes yeux retrouvent leurs nettetés avant que je redresse la tête. Je souris légèrement en regardant Naël, fier de me montrer son dessin.

- Il est beau mon fils. Dis-je en le prenant dans les mains

Il le fait un grand sourire avant d'attraper une nouvelle feuille pour en recommencer un autre.

- Je vais en faire à maman maintenant, comme ça quand elle va revenir, je lui donnerai.

Mon sourire s'efface aussitôt, ne sachant pas quand est-ce qu'elle allait rentrer. Si elle se décide à rentrer et non pas me quitter pour les saloperies que j'arrive à lui faire.

J'attrape mon téléphone en l'entendant sonner, j'attendais un message de la copine à Anaya, Laure.
Je dois savoir comment son collègue est dans la vraie vie, et comment elle va réellement.

- Naël, tu vas mettre tes chaussures s'te plaît. On va sortir vite fait.

Il se lève tout de suite sans rechigner, me demandant même s'il pourra finir son dessin en rentrant.

Une fois dans la voiture, je démarre vers le petit café pas très connu de paris où Laure m'a donné rendez-vous.

- Papa ? On va voir quand papi et mamie ? Me demande Naël derrière moi dans son siège auto

- Début de la semaine prochaine, normalement.

- Avec maman, si elle revient ?

- Si elle veut.

Une fois arriver devant le café, je souffle en galérant à trouver une place. Mais rapidement, un mec pars en me laissant sa place.

Main dans la main, on entre dans le café avant de repérer Laure assise sur une table.

- Oh Tarik, ça va ? Dit-elle en se levant

Naël se glisse rapidement dans ses bras avant de venir s'asseoir sur mes genoux.

- Alors, qu'est-ce que tu voulais me demander ? Me demande-t-elle

- Comment elle va ?

- Oh bah écoute, je pense qu'elle te l'a déjà dit par message.

- Je sais qu'elle ment, elle va pas me dire si elle va mal. Alors, je te demande à toi.

- Elle n'est pas dans sa plus grande forme, elle ne dort pas très bien et c'est normal. Elle est un peu malade aussi d'ailleurs, mais elle va chez le docteur en fin d'après midi, elle me dit juste avant que t'arrive.

- Elle à quoi ? Demandé-je du tac au tac en fronçant les sourcils

- Brulures d'estomacs avec des mal de dos.

Je hoche légèrement la tête en me disant qu'il faudrait que je l'appelle ce soir pour lui parler de vive voix.

- Donc, je ne pense pas que t'es venu jusqu'ici pour me demander comment elle va, sinon tu m'aurais simplement envoyé un message.

- C'est vrai, ce collègue-là...

- Enzo ?

- Ouais, lui. Il se comporte comment avec Anaya ?

- Au début, c'était assez léger, il venait la voir au comptoir, c'était assez subtil, même si elle n'a jamais été attirée par lui, ni même intéressé, en plus de lui dire d'arrêter. Mais il continuait, de plus en plus. Mais ça restait toujours sans le respect, jusqu'à ce qu'il ait appris que vous étiez ensemble. Il a un peu vrillé, il devenait beaucoup plus insistant, jusqu'à ce qu'elle demande au boss de le changer de plage horaire, qu'il ne soit jamais à l'hôtel au même moment. Mais ça ne l'a pas empêché de venir plus tôt ou finir plus tard rien que pour la voir. En plus des messages assez déplacer qu'il lui envoyait. Un moment donné, elle en a eu plus que marre et elle lui a dit que s'il continuait dans cette lancée, elle irait porter plainte. Mais elle ne l'aurait pas fait, elle sait très bien qu'il prendrait ça, a la légère. Mais elle est toujours restée respectueuse envers toi.

Je hoche la tête en sentant mes nerfs montés, j'irai mettre les choses au clair avec lui d'homme à homme.

- D'ailleurs, j'espère que ce n'est pas pour lui que vous êtes comme ça, a l'heure actuelle. Bon ce n'est pas tout, mais moi, je vais être en retard au boulot. Si tu as encore des questions, tu m'envoies un message. Et appelle Anaya, Tarik, elle en a besoin.