CHAPITRE 31.

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Les joues encore humides à cause du flux de larmes causées à cause de Tarik, je fais les cents pas devant le bâtiment de celui-ci en attendant que les deux garçons qui était avec moi plus tôt redescendent.

C'est avec la boule au ventre que je me décide de monter, c'est à moi d'affronter les problèmes et non de déchirer une famille.

Je souffle en essuyant mes larmes, essayant de retrouver un minimum de dignité en ne lui montrant pas que ça m'atteint plus que je ne lui ai montré.

Lorsque je me retrouve devant cette longue porte en bois, cette même boule au ventre se serre encore plus, m'en laissant un goût amer en bouche.

J'entre dans l'appartement sans même prendre la peine de toquer, je souffle légèrement avant d'entrer dans le salon, la tête haute.

- Tu fous quoi là toi ? Redescend, j'ai pas fini. M'ordonne Lucas à bout de nerfs

- Nan Lucas, c'est pas à toi de gérer ça.

- Gérer quoi ? On c'est rien promis tous les deux, je peux comprendre que ça t'atteigne, mais j'y peux rien moi Ana'. Commence Tarik

- Anaya. Le repris-je durement

Il souffle avant de faire un signe aux deux hommes derrière moi de nous laisser, chose qu'ils font directement en prenant soin de claquer la porte de l'appartement.

- Tu t'en rends pas compte de ce que tu fais Tarik.

- C'est pas ma faute Ana', je suis venu une fois vers toi, mais tu m'as repoussé, j'y peux rien moi. Tu peux pas revenir comme une fleur en me rejetant la faute.
Je suis d'accord, j'ai merdé en couchant avec Lana, mais moi je savais pas qui c'était elle. Et puis on c'est rien promis Anaya, tu peux pas m'en vouloir pour ça...
J'suis désolé si ça t'a fait du mal, vraiment, mais je peux rien faire d'autre.

Il a raison...
On s'est rien promis tous les deux, si je n'aurais pas été froide dès le début, rien de tout ça ne serait arrivé.
Je peux pas lui en vouloir à lui, mais bien à moi.

- T'as raison... C'est vrai. Dis-je simplement d'une petite voix. Tout ça, c'est ma faute

Je recule légèrement avant de lui faire dos, prête à sortir de chez lui.

- C'est notre faute, on n'a pas su comment s'y prendre l'un, l'autre. Mais on peut toujours se rattraper Anaya.

- Je pense pas Tarik. Pas après tout ça. Pas juste après elle. Je suis désolée, mais c'est au-dessus de mes forces, pas pour l'instant en tout cas. Dis-je sans même me retourner

- Nos sentiments sont pas éternels Anaya, tu vas p't'être le regretter si tu pars comme ça maintenant.

- Ça, c'est mon problème Tarik, je suis...

- C'est ton problème quand ça t'arrange.

- M'énerves pas plus que je le suis déjà Tarik.

- Pourquoi ? Hein ? Chaque fois qu'il y a une complication du fui, t'es la première à partir sans de préoccuper de ce que les gens ressentent.

- Parce que tu t'es préoccupé de ce que je pouvais ressentir quand tu baisais avec ses filles ?! Hein ? Ça je pense pas non. Alors arrête de vouloir me faire la morale à deux balles, si je regrette, ça sera mon problème et non le tiens, plus le tiens en tout cas.

Je ne le laisse pas finir que je pars de chez lui en claquant la porte comme l'on fait les garçons tantôt.

Lorsque je me retrouve devant la voiture, les traits du visage crisper et la mâchoire serrer, bien heureusement aucun des garçons ne m'interroge.
Lucas me regarde en tirant sur sa cigarette avant de me faire signe de la tête de monter dans la voiture.

- M'attendais pas, j'vais aller voir comment l'autre con va. Nous dit Nabil avant de nous saluer

Je m'empresse de monter dans la voiture suivit de près par Lucas.

- Comment ça s'est passé ?

- C'est terminé, définitivement. Y'a plus de retour en arrière possible... c'est finit. Dis-je d'une vois cassante

grâce à toi mon cœur ne sera pas toujours vide. - ademoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant