grâce à toi mon cœur ne sera pas toujours vide. - ademo

CHAPITRE 44.

- Nan, j'en ai marre Tarik ! Tu ne comprends rien, tu es borné. Je ne lui adresse même pas un mot au mec, il force avec moi, mais moi, je lui ai dit que je ne voulais rien avec lui. Que moi, j'avais un mec avec un enfant, que l'on était heureux, et que je n'étais pas intéressé.

- Alors pourquoi il t'envoie des messages comme ça ? S'il te dit ça, c'est qu'il ressent un truc qui lui fait dire que tu peux t'ouvrir à lui.

- Pour la énième fois, Tarik. Non, je ne l'ai jamais insisté à venir me draguer, ni avant toi, ni pendant, ni après. Merde Tarik ! Comprends-le que le mec me faisait déjà chier avant toi !

- C'est qui le mec ?

- Enzo, le mec que t'as vu l'autre soir.

- Et après, tu viens me dire qu'y a rien entre vous alors que t'étais en boîte avec lui ? Tu peux pas me faire gober des trucs comme ça Anaya.

- Tu sais quoi, crois ce que tu veux Tarik, moi, j'en ai marre ! Tu comprend ça ? J'en, ai, marre ! Tu ne veux pas comprendre que je n'ai jamais fauté ? Pas grave. Tu ne veux croire que je ne t'aime pas assez pour te tromper avec un bouffon pareil ? Pas grave. Tu penses que j'ai assez de temps et d'envie d'aller te tromper alors que j'ai ma petite famille qui m'attend à la maison ? Pas grave.
Crois ce que tu veux. J'abandonne. Je n'en peux plus.

- Tu vas pas me faire croire qu'il t'envoie ça dans le vide ? Qu'il t'envoie des « j'ai adoré te parler aujourd'hui » ; « ton cul était bandant dans ta petite jupe » pour rien ! T'as bien eu un comportement envers lui, qui lui fait croire que t'as envie de baiser avec !

- Traite-moi de salope aussi ! Vas-y ! Dis-le ! Ta petite femme est une salope qui veut se faire sauter par son collègue au boulot, vas-y te gêne pas surtout !

- C'est pas comme ça qu'on appelle une femme qui trompe son mec ? Une salope, non ?

- Tu sais comment on appelle un homme qu'à tellement pas confiance en lui qui doute de sa meuf à cause d'un bouffon de collègue ? Une couille molle Tarik ! Tu es un enfoiré de me claquer ça à la gueule !

- Maman ? Pourquoi tu cries ? Me coupe Naël dans ma tirade

Sans lancer un regard à Tarik, je m'abaisse vers Naël pour le prendre dans mes bras

- On en parlera calmement plus tard. Dis-je en sortant de la cuisine

J'emmène Naël dans sa chambre afin de le coucher vu l'heure tardive qu'il est, il doit être fatigué de sa journée.

Une fois allongé dans son lit, dans la couverture, je m'assois à côté de lui pour lui faire un câlin, attendant qu'il s'endorme.

- Pourquoi vous vous êtes disputés avec papa ? Demande Naël après quelques minutes de silence

- Pour des bêtises, mon cœur. Ce n'est pas grave, ça va s'arranger comme à chaque fois.

- Alors pourquoi cette fois-ci, vous avez crié fort ?

- Tu sais, des fois, il y a des grosses disputes, et d'autres fois des petites disputes. Mais papa et moi, on s'aime toujours autant, tu comprends ?

- Vous n'allez pas vous séparer alors ?! Dit-il avec des yeux remplis d'espoir

J'espère pas mon ange...

- Non ! Non, bien sûr que non mon cœur. C'est normal de se disputer quelques fois. Ça prouve que l'on s'aime, rien n'est toujours parfait, tu comprends ? Il y a toujours quelque tâches qu'on pense qui gâche tout, mais c'est ça qui rend vraiment le tout beau.

- Tant mieux alors. Dit-il avant de s'endormir

Je reste malgré moi quelques minutes de plus avec Naël, même si lui dort profondément, je n'ai pas envie de retrouver Tarik maintenant. J'ai envie que l'on se calme chacun dans son coin avant de se rejoindre.

Mais un moment donner, je n'ai plus le choix, je me lève donc du lit de Naël avant de me diriger dans notre chambre.
Mais lorsque j'attrape la poignée de celle-ci, elle bloque. Il l'a fermé à clé. Je pose mon front sur le bois de celle-ci avant de souffler. Malgré les disputes qu'on avait pu avoir, il ne m'avait jamais fait ce coup-là.

Comprennent qu'il ne voulait pas me voir, j'attrape un plaid pour me mettre dans le salon. Mais n'arrivant pas à dormir, j'ouvre la porte fenêtre du balcon avant de m'installer sur l'une des chaises de celui-ci, profitant de l'air encore un peu chaud.

Dans la soirée, je fus rejointe par Naël qui n'arrivait pas non plus à dormir et qui chercher mes bras. Alors après l'avoir enroulé dans mon plaid, il s'est blotti dans mes bras avant de s'endormir très rapidement. Donc, pour qu'il ne nous couve pas quelques chose, je l'avais mis dans son lit une nouvelle fois.
Me retrouvant encore seule avec ce silence qui en devenait plus que pesant.