Dans ce bout d'histoire, vous pourrez retrouver les personnages de la saga Fast&Furious. Je vais essayer de ne pas trop changer leurs traits de caractère. J'aime beaucoup ces films alors je me suis demandée ce que pouvais donner l'arrivée d'un nouveau membre dans la famille absolument imprévu. 

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Enfin, j'ai fini, ma voiture est prête. Le chrome est posé, la carrosserie est teintée, les jantes sont nettoyées et le protoxyde d'azote prêt à me faire gagner la course de ce soir. Encore une fois je vais faire un truc que j'adore et que mon père déteste : le drift de rue. Je suis plutôt douée depuis quelques temps, enfin je m'améliore et je gagne de plus en plus de course. Quand j'arrive sur la ligne de départ, que je respire, me concentre et me calme, tout s'efface autour de moi, je ne voit plus que l'objectif : GAGNER.

Gagner, toujours être la meilleure. Ça c'est la volonté de mon père me concernant. Je n'ai pas le droit à la défaite, la 2ème place c'est pour le perdant, la victoire est à celui qui à suffisamment travailler pour, et si j'ai le malheur de faire le contraire de ce qu'il souhaite, alors là, là je suis vraiment foutue.

Depuis quelque temps je fais ce qui me plaît, je reste sa fille mais je lui cache tellement ma vie qu'il ne me connaît plus. Il est persuadé que tout va bien pour moi, que je suis toujours aussi naïve et innocente qu'à mes 16 ans mais tout a bien changé depuis ce temps là. J'ai eu 25 ans la semaine dernière. Il a oublié. Non, non, vous avez bien compris mon propre père, l'homme qui m'a élevé a oublié mon anniversaire. Ça irait si c'était juste cette année, si on ne s'était pas vu depuis 5 ans et qu'on ne se parlait pas mais voilà : mon père est mon patron. Ce qui veut dire que je le vois tous les jours. Et comme tous les ans depuis quelques années le jour de mon anniversaire, il m'a dit bonjour, m'a reproché de ne pas avoir 20 minutes d'avance et m'a demandé mon rapport de la veille avant de retourner au téléphone, chercher un café puis poursuivre sa journée sans prêter la moindre attention à moi. Ça c'est mon père depuis ma majorité : je ne fais rien sans qu'il ne remarque une erreur ou un accro et s'il me parle c'est uniquement pour le boulot. Pourquoi ?

La raison de ce comportement c'est justement ma majorité ! Ce jour là je lui ai parlé de ma mère, je lui est demandé comment elle était ... pas de réponse. Je lui ai demandé s'il m'en parlerai un jour ... pas de réponse. Ma mère est morte lorsque je suis née, je n'ai donc connu que mon père. Mais franchement même si j'ai toujours trouvé plus jeune qu'être la fille d'un agent fédéral (maintenant directeur de l'agence en question) était stylé. Aujourd'hui c'est absolument pas le cas. Être la fille de Joseph O'Conner n'est absolument pas stylé : c'est plutôt une situation dérangeante.

Revenons à ce soir : je vais rouler pour gagner encore une fois mais cette fois ci pas question d'aller faire la fête après, j'ai une grosse journée demain. En plus, j'ai crue comprendre que mon cher fiancé, Gabriel, se doutait de quelque chose. Effectivement ça fais plusieurs fois que je cours tard le soir, ce qui signifie que je ne suis pas à la maison, je ne peux donc pas lui reprocher le lendemain de ne pas être rentrer du boulot ... et avant hier il m'a demandé si je lui cachais des choses !!! Je sais, j'aurais dû en profiter pour lui retourner la question et connaître la véritable nature de la relation qu'il entretient avec la sublime rousse qu'il embrassait le mois dernier au restaurant. Mais bon, je n'étais pas d'humeur à me battre alors j'ai seulement répondu 'non'. Moi, j'avais cessé de lui demander pourquoi il restait très souvent "dormir au bureau".

Donc ce soir ... je dois rentrer.

Toutes ces histoires sont dans ma tête au moment du départ, puis une jeune femme s'avance, j'inspire, elle demande si on est prêt, j'expire, je me calme et vide mon esprit avant de partir en trombe lorsque ces bras s'abaissent. Mes yeux sont rivés sur la route, droite, droite, encore à droite puis à gauche au carrefour avant de prendre la grande rue à fond puis de suivre le virage à la perfection encore quelques angles droits comme au début et enfin le moment : j'appuie sur le bouton, l'effet me plaque immédiatement contre mon siège, je monte à 150mph (soit environ 240 km/h), la vitesse et l'adrénaline font presque partir ma tristesse. Comme la semaine dernière et les trois fois d'avant je passe l'arrivée en tête. J'ai gagné. Je sors de la voiture et me retrouve entourée par la foule. L'organisateur, Nick, me fait une accolade puis me tend l'argent qui me revient. Au loin je vois un groupe de personne qui ne s'approche pas, je l'impression de les avoir déjà vu mais un sifflet strident retenti ! L'heure de la fête est fini les flics débarquent, je remonte dans la voiture et roule le plus vite possible loin du lieu de rendez-vous. Lorsque je m'arrête je suis seule. J'ai conduit sans m'en rendre compte jusqu'à la bute qui surplombe la ville. D'ici on voit et entend tout. C'est sûrement l'endroit le plus beau de nuit, les lampadaires illuminent la nuit et les bruits de la ville me rappelle que je suis vivante.

Je me sens bien jusqu'à ce que je reçoive un message de Gabriel.

23h55 : Ne m'attend pas ce soir, je ne vais pas rentrer, je viens juste de finir et je suis trop fatigué pour conduire. On se voit demain. XOX

Et voilà ! Encore une fois, il me prend pour une conne, il travaille dans le même bâtiment que moi sauf qu'il est plus haut (plus proche de mon père aussi) mais si je suis allée lui dire au revoir vers 17h, je suis aussi restée au parking presque 1h à discuter avec Julia (ma meilleure amie et collègue). Et en sortant je l'ai vu faire monter la rousse dans sa voiture avant de partir à l'opposé de notre appart. Je ne sais même pas pourquoi je reste avec lui. Mais bon l'avantage maintenant c'est que je fais ce que je veux de ma soirée.


J'espère que ce premier chapitre vous a plu ! Prenez soin de vous !

Le bruit d'une sœurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant