Pdv Ramsey
Tout me paraît très étrange et pourtant si naturel. Il est entré dans cet hôtel de la même manière que nous le faisions quelques années auparavant. Il est le même, mais un peu plus âgé, j'espère plus sage. Nous nous sommes approchés de notre table, et j'allais me mettre à parler quand il a levé le bras signe qu'il souhaitait commander à boire :
- Un whisky et un 7up, s'il vous plaît.
La jeune femme qui s'était approchée est vite repartie et nous à laisser nous installer. La table n'a pas bougé et je me suis à peine assise que je vérifie la marque que machinalement je touche du bout des doigts la marque laissé lors de notre premier passage ici même. Elle y est toujours, je n'ose pas me baisser pour la regarder mais au toucher je sais que c'est elle. Je sais que finalement rien n'a vraiment changé depuis ce temps-là. C'est une table assez grande pour pouvoir s'y installer avec des amis mais suffisamment à l'écart pour tout de même s'y sentir à l'aise seul ou à deux.
Nous sommes désormais assis et je n'ose pas commencé à parler. Pourtant il va bien falloir, après tout c'est moi qui l'ai appelé à l'aide. Je me décide alors en commençant par parler travail, ce n'est pas glorieux mais au moins je ne risque pas d'avoir d'information sur sa vie qui pourrait me rendre inapte à ma tâche. Je lui explique en large la mission, sans détails ni explication des évènements récents, et le pourquoi de sa présence ici : j'ai besoin de lui, c'est le seul qui arriverait à suivre mon rythme pour me couvrir lorsque je vais me mettre à travailler sur le piratage de plusieurs agences. Il me faut des infos que je ne peux obtenir ni par Hobbs, ni par Brie ni par One. Et malheureusement, si je les fais une par une elles auront les temps de me voir arriver et les protections seront plus grandes mais si je les hacke toutes en même temps je ne pourrais pas gérer aussi mon pare-feu et me protéger de leur système. Alors il me faut une deuxième paire de mains et si ces mains savent ce qu'elles font et ce que je vais faire la seconde suivant, c'est encore mieux. James va pouvoir faire ça. Avec le temps qu'on a passé à travailler ensemble, il me connaissait par cœur, il pouvait quasiment prédire mes prochains mouvements juste avec le mouvement de mes cils, alors je mise sur le fait qu'il n'ait pas oublié.
En effet, ma mise se trouve rapidement récompensé puisqu'il se met directement au travail. Il sort son ordinateur et se rapproche de moi. Il commence par de légères recherches sur les destinataires de mon attaque. On faisait toujours ça : savoir à qui on s'attaque pour cerné l'enjeu et connaître le plateau et la distribution des cartes de chacun. Le poker et le hack, il aimait les comparaisons. Nos boissons arrivent et la serveuse essaye d'engager la conversation avec James. Il l'a renvoi après un généreux pourboire sans prêter la moindre attention à ses cils qui battent à toute allure et surtout, en précisant de ne plus nous déranger. Je me sens presque victorieuse, la mou de cette jeune femme ne change pas de celle de toutes les autres lorsqu'il ne leur prête pas attention. C'était déjà le cas auparavant et ça n'a pas changé non plus.
Il est très efficace, nos recherches se font rapidement, on trouve les connections, on se fait rapidement une idée des pares feux possibles. L'avantage (enfin pour nous, pas pour ceux qu'on pirate), c'est que l'internet n'est pas complètement aléatoire et les sécurités utilisées par les grandes agences sont assez semblables au final. Les sites sont différents, les adresses, les clés aussi mais le fond reste identique : ils s'attendent à de grosses attaques de la part de leur ennemis et ils veulent protéger leurs secrets.
Nous étions prêts à commencer quand l'équipe s'est montrée. Tej, une main sur mon épaule :
- Nous sommes là !
James a redressé la tête les yeux grands ouverts, surpris que l'équipe soit réelle. Ils le dévisagent tous de haut en bas (enfin de la mesure du possible puisqu'il est assis) et il fait pareil avec eux, un à un. J'avais prévenu les autres de son arrivée mais il me semble pas leur avoir déjà parlé de lui. Je n'aime pas trop parlé de mon passé mais il est vrai que j'aurais pu faire un effort pour aujourd'hui. Trop tard !
Dom : Et donc ton ami est ...
James : Cancre, James Le Cancre !
Brian : Ravis, vous vous connaissez depuis longtemps ?
James : On va dire que oui, mais il me semble qui faille que nous nous mettions rapidement en mouvement, non MR ?
Tej : MR ?
Moi : Il a raison, essayez-vous et prenez quelque chose pour passer le temps.
En temps normal, je préfère être dans un endroit discret mais ici, personne ne prête attention au grand groupe qui rigole, il n'y a que ça, des amis venus dépenser de l'argent. Et puis, la table est de sorte à ce que James et moi ne soyons pas dans le champs de la caméra, nous avions déjà prévu le coup il y a dix ans !
Il est temps, je démarre le chrono, nous avons 2h pour obtenir les infos dont on a besoin concernant les employés de l'agences dans les bases étrangères après la brèche que James vient de créer ne sera plus disponible car le programme se sera mis à jour. Les autres sont d'abord calmes, je demande de profiter de l'endroit pour nous fondre dans le décor. Ils comprennent le message et se lance dans une discussion enflammée sur les temps des voitures américaines, (« les vraies » américaines !), et les japonaises. Inutile de vous préciser qui préfère lesquels, j'imagine que vous avez votre petite idée. Je fini par perdre le fil de la conversation pour me concentrer avant que Hobbs ne lance « Et les allemandes ? » et que Han ne réponde, « Gisèle aimait les italiennes ». Autant vous dire que le débat est devenu encore plus bruyant après ces ajouts, mais ça a le mérite de couvrir le son de nos claviers.
°°°°°°°°°°°°°°°°°°
J'espère que vous appréciez la lecture ! Prenez soin de vous !
Et j'en profite pour dire que j'ai débuté la publication d'un autre roman plus calme, posé et romancé (ce n'est pas une fanfiction mais une pure idée de mon monde). Si vous voulez, les premiers chapitres sont disponibles sur mon profil :)
VOUS LISEZ
Le bruit d'une sœur
FanfictionQuand je suis entrée dans cet ascenseur, je ne savais absolument pas qui ils pouvaient bien être. La seule chose qui me préoccupait c'est que j'allais être en retard encore une fois et que mon père allait finir par me virer. Pourtant son regard, son...