CHAPITRE 48: Le poids des mots

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En quelques semaines, une véritable tempête médiatique s'était abattu sur le peu qui restait d'Hydra.

Cela avait commencé simplement. Comme l'avait prévu le cousin John, la cousine Betty s'était réunis avec ses amis du club de lecture. Cet après-midi-là, elle s'était levé et avait pris la parole.

-" Pour aujourd'hui nous devions commenter "Les hauts de Hurlevent" d'Emily Brontë. A la place j'aimerais vous raconter une histoire. Une histoire malheureusement vrai. Une histoire dont a été victime un membre de notre communauté."

Elle s'était armé de toutes les notes prises par Josy le soir où elle avait interrogé Bucky jusqu'à plus de minuit. Elle avait été pointilleuse dans les réponses que lui avait données le sergent, de sorte qu'elle n'épargna aucun détail aux membres du club présentes ce jour-là.

Toutes ces ladys respectables que composait le club de lecture aimaient les histoires. Celle que leur raconta la cousine Betty ce jour-là capta leur attention, d'autant plus qu'elle était aussi vraie que sordide. L'indignation atteint son paroxysme quand il fût question du petit Mickael Jr O'Donnel-Barnes. C'était des mères dans l'âme. On ne touche pas aux enfants, tel était leur créneau.

Cousine Betty visa juste ce jour-là. Qu'Hydra s'en soit pris à l'humanité était très triste dans l'esprit de ces Ladys un peu guindé, mais qu'Hydra est touché un membre de la communauté était un crime qui ne méritait, pour elle, ni compassion ni pardon. Comme l'avait dit le cousin John, il n'y a rien de plus redoutable qu'une dame de Louisiane dans un club de lecture.

Dés le lendemain, elles organisèrent une petite collecte dans le but de payer une stèle décente au bébé. Quelques jours plus tard, Victoria vit débarquer dans son jardin un groupe d'une dizaine de femmes. En l'espace de quelques minutes, la stèle était posée sur la tombe et celle-ci était garnie d'une centaine de fleurs.

Le soir même, miss Daniels, un pilier du club de lecture depuis au moins trente ans, toquait à la porte du maire de WoodLake. Celui-ci se méfiait terriblement de miss Daniels. Son opiniâtreté lui avait déjà donné des problèmes de tension. Mais cette fois, il écouta avec grand intérêt. Le lendemain, il venait en visite chez Victoria et Bucky leur exprimer son soutien total, et pour leur demandé l'autorisation d'en parler aux journalistes de la Gazette du coin. Il fallait alerter l'opinion, selon lui.

Suite à ça, le cousin John s'était décidé à faire à ses collègues de la police une petite formation à sa façon. S'armant de courage, il s'était enfin décidé à consulter quelques dossiers. Lui non plus n'épargna aucun détail à ses collègues, les encourageant fortement à faire des recherches sur Hydra.

En rentrant à New York, Josy créa de main un tableau "hommage" avec les photos des victimes du projet, et l'accrocha derrière le bar. Ce tableau suscita de nombreuses interrogations. Jackson et Jay y répondirent à toutes, exagérant même certains détails, comme si la nature même du projet nécessitait d'être amplifié. En un rien de temps, ils réussirent à créer un collectif de soutien aux victimes d'Hydra, composé principalement de Bikers, qui avaient officieusement fait du bar leur quartier général. Ils avaient même confectionné un petit logo avec pour devise: " Hydra, Never Again!" représentant un petit garçon au visage malveillant urinant sur la pieuvre d'Hydra, qu'ils arboraient fièrement sur leurs motos.

Ce fût ensuite Joakim et Jerry qui entrèrent en jeu. Ils créèrent un site internet uniquement dédié au projet. Cette fois, les dossiers n'étaient pas cryptés, et ils eurent la bonne idée d'en parler aussi sur les réseaux sociaux. Il ne fallut cette fois que quelques heures pour enflammer la toile. Les victimes venaient de toutes origines et de toutes cultures. Hydra, ou du moins ce qui en restait, devint l'ennemi public numéro un.

Les journaux du monde entier s'emparèrent de l'information, condamnant publiquement cette organisation qui sévissait depuis bien trop longtemps. Les politiques durent s'en mêler. Hydra était tombé, mais il ne devait plus rien rester, c'était le discours officiel.

Les noms des victimes enfin dévoilé, les familles qui avaient été épargnés par Hydra surent enfin ce qui était arrivé à leur proche. Le scandale fut immense, l'indignation sans précédent dans les pays d'où étaient originaires les victimes. Au point que les dirigeants eurent peur de l'incident diplomatique. Pour apaiser les tensions, ils créèrent une unité spéciale, l'U.E.R.H, l'Unité d'Elite de Répression d'Hydra, qui devrait collaborer avec Sam Wilson et Bucky Barnes pour arrêter ce qu'il restait des partisans de la pieuvre.

Bucky fut catégorique, il était hors de question qu'il retourne à New York pour cette mission. Les agents se déplacèrent donc à Woodlake. Le petit commissariat de la région devint très vite le bureau officieux de l'U.E.R.H, à la grande fierté du cousin John.

Au fur et à mesure, des langues se délièrent. Malgré le combat de Steve Rogers à la chute du SHIELD, on apprit malheureusement qu'il restait encore des membres d'Hydra qui gravitait dans les hautes sphères du gouvernement. Des têtes tombèrent encore.

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Un dimanche après-midi, Bucky et Victoria étaient dans les bras l'un de l'autre et regardait un de leurs nombreux films de série Z qu'ils affectionnaient tant quand le téléphone sonna. Bucky décrocha. Au son de sa voix, Victoria sentit que c'était important. Quand il raccrocha ses premiers mots furent:

-" Moi qui voulais pas me déplacer. Je vais quand même devoir y aller."

-" Ils ont arrêté quelqu'un d'important apparemment." dit Victoria en voyant la mine grave de Bucky.

-" Bradley Schneider, est-ce que c'est un prénom qui te parle?"

Victoria secoua la tête. -" Absolument pas. Mais bon, vu qu'une partie de ma vie a été effacé de ma mémoire, c'est peut-être pas étonnant."

-" Il se dit être le médecin en chef du projet 404. Selon ses dires, c'est lui qui fournissait Rumlow en sérum. Il faut que j'aille m'en assurer."

Victoria se leva aussitôt: -" Je prends mes affaires et je t'accompagne."

-" Je t'ai pas demandé de venir Vicky."

-" Je t'ai pas demandé la permission non plus."

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Le responsable en chef de l'U.E.R.H alla les chercher à l'aéroport et les emmena aussitôt dans une prison fédérale. Il se retrouva face à un couple en train de se chamailler. Tout le trajet, Bucky avait montré sa désapprobation à l'idée que Victoria l'accompagne. Sur la fin, la rouquine avait finit par se fâcher, le traitant de vieux râleur. Ils continuaient de se disputer quand l'agent les salua. Bucky soupira bruyamment et parla en premier:

-" Excusez-nous, mais je ne voulais pas que mon épouse vienne."

-" Et ça recommence." gronda Vicky.

L'agent, gêné, finit par avouer: -" En fait, nous faisons face à un problème avec le sujet appréhendé. Il dit qu'il ne veut parler qu'à, selon ses termes, "madame Rumlow". Et il insiste bien sur le nom de Rumlow, comme s'il le faisait exprès. "

-"Et depuis quand on obéit à un criminel?" s'emporta Bucky.

-" Depuis qu'il dit qu'il a des informations importantes à nous transmettre. "

LE PROJET 404Où les histoires vivent. Découvrez maintenant