CHAPITRE 11: Le trajet

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-"Les injections que me fait Broke tous les matins commencent à porter leurs fruits. Je me sens moins fatigué, plus concentré dans mon travail. Pierce m'a encore dit la semaine dernière que j'avais effectué mon boulot à la perfection. Le plus marrant c'est que je n'ai pas l'impression de me donner à fond.

En plus de faire correctement mon job au SHIELD, j'abat un boulot monstrueux à la maison. L'appartement n'a jamais été aussi propre. Je suis à jour dans mon ménage, dans mes lessives, c'est dingue. Bon sang, si j'avais su que j'avais eu ce problème de santé bien avant, j'aurais tellement été plus efficace dans mes études, ou quand j'aidais mon père au verger.

Le seul truc qui me chiffonne c'est que je dis OUI à tout ce que me demande mon mari. Pourquoi j'arrive pas à lui dire non?

( Journal de Victoria. Extrait)

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Rendez-vous avait été donné de très bonne heure, de nombreuses heures de route les attendaient. Victoria avait prévenu Jackson et Jay de son absence pour ce jour. Jackson avait été compréhensif, Jay était repartit à s'inquiéter:

-" Je te l'avais dit que fréquenter un homme comme ça t'attirerait que des problèmes." avait-il dit. Une grosse dispute s'en était suivit entre eux deux. Jay avait menacé de la renvoyer. Victoria savait qu'il n'était pas sérieux, il avait trop besoin de ses compétences.

Mais elle s'était levé de très mauvaise grâce. Elle aurait préféré mille fois passer sa journée dans le bar pourri de Jay et Jackson. Au moins ses deux là lui foutait la paix.

Bucky et le chauffeur l'attendait depuis dix minutes déjà quand Vicky sortit de son appartement.

-" Dépêche toi, on va être en retard." lança Bucky.

-" Et alors? Tu es pressé d'y aller?" dit-elle nonchalamment.

Non, il n'avait pas envie d'y aller, mais par convenance pour Sam, il ne voulait lui faire faux bond. Une fois rentrer dans la voiture, il regarda Victoria de bas en haut et sourit. Elle avait bien mis un tailleur comme convenu, mais cela se voyait clairement qu'elle venait de se lever. Sa crinière était en bataille et elle n'était pas maquillé.

-" Donc là, tu t'es fait belle pour les journalistes." ironisa-t-il.

Victoria compris bien le sarcasme dans sa phrase, elle se contenta de dire: -" Mon maquillage est dans mon sac ainsi qu'un spray d'huile capillaire. Je finirais de me préparer avant qu'on arrive. En attendant, prête-moi ton épaule et laisse-moi finir ma nuit."

A peine eut-elle finit sa phrase qu'elle s'était déjà rendormis. Elle ne se réveilla qu'au bout de deux heures. Bucky, quand à lui n'avait pas fermer un oeil, concentrer sur ce qu'il allait se passer.

Vicky sortit un petit miroir de son sac et commença à se maquiller. Bucky l'observait du coin de l'oeil.

-" Je te vois me regarder tu sais." finit-elle par dire.

-" Sans vouloir t'offenser, tu fais la même tête que Dolores quand tu te maquilles." dit Bucky.

Victoria sourit. Elle savait qu'elle ressemblait à sa grand-mère, et elle trouvait amusant que quelqu'un qui n'était pas de sa famille lui fasse remarquer.

-" Je ne suis pas offensée." dit-elle. -" Ma grand-mère était une très belle femme quand elle était jeune."

-" Tu lui ressemble." Il avait dit ça très vite, presque comme une insulte. Mais Victoria avait très bien entendu, et rougit légèrement.

Une fois maquillée, elle s'attaqua à sa crinière. Elle tenta de les attaché en une demi-queue, mais elle s'énerva vite, elle ne gagnait jamais face à sa chevelure. Bucky finit par soupirer.

-" Tu t'y prend mal. Donne-moi ton spray." ordonna-t-il.

Etonnée, Victoria lui tendit le spray et se mit dos à lui.

-" Tu as les mêmes cheveux que Dolores." expliqua-t-il. -" Je me souvient qu'avant de se coiffer, elle mettait de l'huile d'amande douce sur toute sa chevelure, pas uniquement sur les pointes. Et puis elle enroulait ses cheveux sur les côtés, pour éviter d'avoir une trop grosse masse derrière la tête."

Victoria fit une mou curieuse: -" Donc tu étais proche de ma grand-mère au point de savoir comment elle se coiffait."

-" J'ai pas envie de t'en parler." dit-il tout en continuant d'arranger sa chevelure.

-" Tu sais, Papi Joe savait très bien que Mami Do était délurée quand elle était jeune. Mais ils s'en fichait car il disait toujours qu'il était le grand gagnant de toute sa bande de prétendant."

-"Un homme sage." répondit Bucky.

-" Bon alors. Tu peux me le dire. Jusqu'où tu es allé avec ma grand-mère?"

-"Je suis allé jusqu'à me faire plumer à une fête foraine pour elle." Victoria voulait clairement en savoir plus. Il poursuivit: -" Elle voulait absolument une peluche à un stand. Mais le forain n'était pas honnête et le jeu était truqué. Il m'a arnaqué de tout mon argent ce jour-là, et il a fallut que je le menace pour qu'il me donne cette fichue peluche. J'avais même plus d'argent pour rentrer en bus. J'ai du faire du stop et je suis rentré chez moi dans un camion frigorifique avec mon meilleur ami."

-" Et tu n'a jamais couché avec?"

-"On a beaucoup flirter ensemble, mais coucher jamais. Elle avait l'art de me mener par le bout du nez, le pire c'est que j'adorais ça." dit-il en lui redonnant son spray. Victoria se regarda, elle n'avait jamais été aussi bien coiffé depuis longtemps. -" En tout cas" repris Bucky. -"Je suis très content qu'elle est eu une belle vie. Mais je reste étonné qu'elle est atterri en Louisiane."

-" C'est parce que mon grand-père était de Louisiane. Ils se sont rencontrés après la guerre. Il revenait d'Europe, elle accueillait les soldats qui revenait de la guerre, elle l'a vu et a eu le coup de foudre direct. Elle m'a raconter qu'elle s'était démener comme une tigresse pour l'attirer dans ses filets. Alors tu penses bien que quand Papi Joe lui a demandé de tout quitter pour vivre avec lui en Louisiane, elle a foncer tête baissée."

-"Ça ne m'étonne pas d'elle." dit Bucky en souriant.

-" C'était une super grand-mère." poursuivit Victoria avec Nostalgie. -" J'ai eu une adolescence difficile où je me suis cherché beaucoup. Mes parents avaient du mal à me comprendre. Il n'y avait qu'elle qui m'aidait à trouver une bonne ligne de conduite quand ça devenait trop compliqué à gérer. Quand elle est morte, je suis partie en roue libre. C'est mon job au SHIELD et Broke Rumlow qui m'ont remis sur la bonne voie."

-" Et ton grand père dans tout ça." demanda Bucky.

Elle reprit ses mots en riant: -" Il est décédé plusieurs années avant elle. Mais elle le menait par le bout du nez. Et il adorait ça."

Bucky ne put s'empêcher de sourire. Il évitait toujours d'être nostalgique, mais parler de Dolores lui avait donné du baume au coeur .

LE PROJET 404Où les histoires vivent. Découvrez maintenant