Nos âmes solitaires

Chapitre 7

Emilya, 17h30, QG.

Je travaillais depuis plus de deux heures et je commençai à avoir faim ainsi qu'à avoir envie d'aller aux toilettes.

J'avais trouvé pas mal de contacts en commun de Karl et William, le père des Parker. J'avais noté leurs noms sur une feuille pour les communiquer à Leah et James.

Je décide de me lever de ma chaise pour tenter de trouver James. Je ne voulais pas qu'il me surprenne à ouvrir les portes de sa maison, ne serait-ce que pour chercher les toilettes.

J'observe rapidement l'étage : l'escalier donne sur un grand pallier où figurent des fauteuils et des tableaux ainsi qu'une grande fenêtre avec vue sur la forêt. Un couloir est présent sur ma droite, donnant l'accès à plusieurs portes. Sur ma gauche se trouve un autre escalier qui mène vers un autre étage.

Je descends les marches et arrive dans l'entrée.

Je ne sais pas par où aller.

- Parker ?! J'appelle.

Il ne répond pas. Si il compte sur moi pour l'appeler Monsieur Parker il risque d'attendre longtemps, je me débrouillerai seule.

Je l'interpelle une seconde fois mais il ne répond toujours pas.

Je décide d'aller sur la droite et j'arrive dans une grande cuisine, présentant de grands plan de travail en marbre blanc et des placards sur tous les murs.

J'ai tellement faim. Après tout, si James arrive et me voit fouiller il ne pourra rien me reprocher, je suis juste dans la cuisine.

Je commence à ouvrir quelques placards et tombe sur des verres, des assiettes ou des bouteilles d'alcool.

- Il n'y a rien à manger ici ou quoi ? Je grogne.

Je m'avance vers le frigo que je m'apprête à ouvrir quand des pas se rapprochent de moi.

Je me retourne et James est là, un verre de whisky à la main.

- Je peux savoir ce que tu fais là ? Il demande sèchement en se rapprochant de moi.

- Je t'ai appelé deux fois mais tu n'as pas répondu. Je réponds en le regardant dans les yeux.

Il dépose son verre sur l'îlot central sans me lâcher du regard et se rapproche de plus en plus pour finir par attraper mon cou avec l'une de ses mains.

Je recule instinctivement et mon dos heurte le frigo.

- Je t'avais pourtant dit de ne pas fouiller dans ma maison, la fouineuse. Il peste tout en serrant mon cou plus fort.

Ses yeux bruns transpercent les miens et je tente de défaire sa main mais elle ne bouge pas.

- Mais t'es malade, je commence, je te dis que je t'ai appelé et...

Il empoigne mes joues et lève mon visage.

Je continue de me débattre et il finit par me lâcher.

- Qu'est ce que tu voulais ? Il demande fermement.

Je masse mon cou tout en le regardant avec dégoût.

- J'ai faim. Je voulais juste manger quelque chose.

Il se retourne, ouvre un placard de l'autre côté de la pièce et en sort un paquet de gâteaux au chocolat qu'il jette vulgairement sur l'îlot central.

Je m'empare de celui-ci et il récupère son verre au même moment.

Nos mains se frôlent, créant une décharge électrique qui parcourt tout mon corps.