Chapitre 31

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Emilya, 10h, QG.

J'ouvre faiblement mes yeux, encore humides à cause des larmes qui ont coulé hier.

Quelques rayons de lumière passent à travers mes rideaux.

Je parviens à distinguer une masse près de moi, emmitouflée dans ma couette.

Et alors, je me rappelle.

C'est James.

Il a passé toute la nuit avec moi ?

Je tourne ma tête pour l'observer.

Son bras droit est sous ma nuque, et sa main gauche est déposée sur mon épaule.

Il dort paisiblement, avec ses cheveux bruns qui retombent sur ses yeux clos et sa bouche entre ouverte.

J'esquisse un léger rire avant d'essuyer un peu de bave au coin de ses lèvres, puis je le vois froncer les sourcils et m'aggriper fermement pour me coller contre lui.

Mon souffle se coupe instantanément tandis que nos visages se font face, à quelques centimètres l'un de l'autre.

J'aperçois clairement ses tâches de rousseur et ses cicatrices, mais aussi ses lèvres pleines que j'ai voulu embrasser tant de fois.

Je me retourne pour m'allonger sur le dos, et ainsi regarder le plafond, mais je sens que le bras de James se contracte sous ma nuque et alors je le vois ouvrir les yeux.

- Désolée, je commence en chuchotant, je t'ai réveillé ?

Il ne répond pas tout de suite, et se contente de regarder tout autour de lui avant que son regard ne rencontre le mien et qu'il soupire en fermant les yeux.

- J'avais oublié que j'avais dormi ici... Il chuchote à son tour.

Je souris légèrement.

- J'avais oublié aussi à mon réveil.

Il enlève délicatement son bras qui était sous ma nuque et s'allonge sur le dos également.

Nos peaux se frôlent, nous regardons tous les deux le plafond.

Un silence s'installe. Mais il n'est pas lourd, ou gênant. Il est même rassurant.

- Tu as bien dormi ? Il demande avec hésitation et je hoche la tête.

- Étonnamment plutôt bien, oui. Je réponds. Et toi ?

Il laisse échapper un léger rire et me dit :

- Étonnamment plutôt bien aussi. Je n'aime pas trop dormir avec quelqu'un d'habitude, mais là ça allait.

Je tourne ma tête pour le regarder et je lui adresse un sourire, qu'il me rend également et qui fait battre mon cœur plus vite.

Nous restons encore quelques instants dans le silence, qu'il brise en me demandant :

- Est-ce que tu veux me parler de ce qui t'a mis dans cet état hier ?

Je me fige, et sens une vague de chaleur se propager dans tout mon corps.

Mon rythme cardiaque s'accélère et je commence à jouer avec mes doigts en bégayant :

- Hmm... Tu... C'est... C'est compliqué tu vois... Je...

Je sens son corps basculer sur le côté et il dépose sa main gauche sur les miennes pour que j'arrête de tes trifouiller.

Il exerce une pression dessus pour que je les place sur mon ventre, puis il attrape ensuite mon menton, qu'il décale sur la gauche pour que mes yeux rencontrent les siens.

Nos âmes solitairesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant