Chapitre 19

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Emilya, 6h15, QG.

Nous étions arrivés chez les Parker et j'avais repris la chambre dans laquelle j'avais dormi un mois plus tôt.

Les draps sentent toujours autant le propre.

Je soupire à la vue de quelques rayons de soleil au loin, m'indiquant que le jour se lève déjà, puis je prends place dans le grand lit.

Je ressens la fatigue mais les révélations qui m'ont été faites quelques heures plus tôt m'empêchent de trouver rapidement le sommeil.

Je ne fais que de me retourner dans le lit tandis que de multiples questions se cognent dans ma tête.

Qu'est ce qui me serait arrivée si j'avais dit mon prénom à Éros ?

Si j'avais accepté son verre ?

Si il m'avait raccompagnée ?

J'avais pris soin de supprimer le nom de son compte Instagram de mes notes, sans même me rendre dessus.

Je me demandais aussi ce qu'il allait se passer pour Theo.

Est ce que les Parker disaient vrai ?

Est ce qu'il ne lui fera réellement aucun mal ?

Et je pensais également à mes parents, qui n'avaient fait que de redevenir maîtres de mes pensées ces derniers jours.

Comment allaient-ils réagir lorsqu'ils verraient que j'arrêtais totalement les cours ?

Et d'ailleurs, combien de temps j'allais passer ici ?

Toutes ces questions ne faisaient que de se répéter, sans que je ne puisse trouver de réponses à aucune d'entre elles.

Je parviens enfin à me détendre, au bout de longues minutes, et je sombre dans un sommeil profond.

___

Emilya, 14h, QG.

J'ouvre les yeux avec difficulté.

La faible lumière qui traverse les rideaux m'éblouit et un violent mal de tête résonne dans mon crâne.

Je grogne tout en essayant d'attraper mon téléphone : 14h. Je me suis rarement réveillée aussi tard.

Je soupire avant de m'asseoir lentement.

Des spasmes parcourent mon estomac.

Je suis encore tellement fatiguée, je pourrais me rendormir jusqu'à demain matin.

Après quelques minutes à m'habituer à la lumière du jour, je me lève du lit et prends mon sweat que j'enfile par dessus mon pyjama avant d'ouvrir la porte de la chambre.

Celles de James et Leah sont ouvertes, et il n'y a pas un bruit à l'étage.

Je descends les deux escaliers et atteins l'entrée.

J'entends des voix dans le salon et m'avance vers celui-ci.

James et Monica y discutent, assis autour de la table où des restes de pizza y figurent.

Ils relèvent tous deux la tête vers moi et James sourit en coin.

- Tiens qui voilà ! J'ai bien cru que tu étais morte. Il s'exclame sous le regard amusé de Monica.

- Vous avez de l'aspirine ? Je demande sans prêter attention à ce qu'il vient de dire.

Il sourit davantage et ajoute :

- Gueule de bois hein ?

Je hoche la tête pour toute réponse.

Monica sourit narquoisement.

Nos âmes solitairesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant