Nos âmes solitaires

Chapitre 14

Emilya, 11h40, Hôtel Miami.

Je me réveille doucement avant d'attraper mon téléphone pour regarder l'heure : 11h40.

Putain, le décalage horaire se fait ressentir.

La lumière passe à travers les rideaux opaques de la chambre, l'éclairant un peu.

J'entends les voitures dans la rue d'en bas, la ville est sûrement animée depuis plusieurs heures.

J'entends également la respiration régulière de James et me tourne vers lui.

Ses cheveux sombres retombent sur ses paupières closes. Sa bouche est légèrement entre-ouverte, lui donnant l'air d'un garçon sage. Il dort profondément.

Je souris et attrape mon téléphone. Theo et Leah m'ont répondu.

Theo <3 :
Ok merci, fais attention à toi <3

Leah Parker :
Merci Emilya, bonne mission !

Je like leurs messages et décide de me connecter au Wi-Fi de l'hôtel pour suivre les actualités du jour.

Une vidéo se lance et le son qui sort de mon téléphone est d'une telle puissance que j'en sursaute.

Je baisse immédiatement celui-ci.

- Hmmm... Grogne James.

Je prie pour ne pas l'avoir réveillé, mais, trop tard, ses yeux s'ouvrent lentement et il frotte ces derniers.

- Bien dormi ? Je lui demande sarcastiquement.

Il fronce ses sourcils.

- Je t'ai dit de ne pas ouvrir ta bouche là-dessus, Jones. Il répond sèchement.

Je souris narquoisement.

- Jamais je ne dormirais dans ce lit avec toi gngngn... Je l'imite en riant.

Il se lève du lit et me lance un regard noir, puis me désigne son majeur.

Je lui montre fièrement le mien à mon tour, et il se rend dans la salle de bains.

Mon ventre grogne. Je suppose qu'il n'y a pas de service déjeuner ici, vu la taille de cet hôtel.

Je décide de me lever puis de prendre ma tenue dans ma valise ainsi que ma trousse de toilettes.

J'entends l'eau couler : James prend une douche.

Je rattrape mon téléphone, m'assois sur le bord du lit, et l'attends patiemment.

Il sort au bout de quelques minutes. Le clic du verrou s'enclenche et je relève la tête.

- Ferme les yeux. M'ordonne la voix rauque de James. S'il te plaît.

- Quoi ? Je demande.

Il inspire un grand coup, signe d'agacement.

- Je suis torse nu et je n'ai pas envie que tu me voies. Il répond simplement.

Je suis surprise de sa réponse mais comprends sa demande. Peut-être qu'il est complexé, ou bien qu'il est juste pudique.

Je ferme les yeux et lui dis :

- J'ai fermé mes yeux Parker.

J'entends ses pas se rapprocher puis se diriger devant le lit, là où est sa valise.

Des bruits de vêtements se font entendre, signe qu'il s'habille.

Après quelques instants il me dit :