Chapitre 5

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10 jours plus tard.

- Tesoro, met des vêtements courts, ce soir nous allons avoir la visite des Vaškovà, tu dois sûrement te souvenir d'eux, ils sont venus il y a une dizaine de jours.

Mon cœur se serra dans ma poitrine, comme je m'y attendais ma vie était redevenu un enfer après le départ de Tom, j'étais redevenu la petite marionnette de Massimo, docile, acquiesçant tout et n'importer quoi, faisant l'impasse sur toutes les choses horribles qu'il m'infligeait au quotidien.  

Et ce soir, il allait revenir.

J'avais un sentiment qui me collait dangereusement à la peau, je devais le refouler au plus loin possible de mes entrailles, je ne devais en aucun cas ressentir ça ici.

C'était aventureux, brûlant, l'espoir qui naissait dans mon entre, réchauffant la moindre parcelle de ma peau laiteuse, c'était le pire sentiment que je pouvais ressentir en ces lieux.

C'était inutile.

Sans espoir.

- Nous allons organiser une petite fête, vous y serez toute les trois, d'autres filles s'ajouteront également histoire de ... Satisfaire tout le monde.

Il prit mon visage en coupe dans sa grande main moite, il transpirait, il faisait extrêmement chaud pour une fin de mois de mai.

J'avais donc obéi et troqua ma robe ample doré pour une mini-jupe en cuir noir et un croc top noir également, en résille, juste les coques pour dissimuler mes seins étaient opaques.

Je me sentais nu.

Vulgaire.

Ce n'était pas moi.

J'en profita d'être seule dans la salle de bain pour souffler un peu.
Il ne m'avait pas lâché d'une semelle ces 10 derniers jours, prétextant toujours quelque chose pour que je vienne avec lui ou au contraire il annulait des rendez-vous professionnels pour rester enfermé avec moi dans la chambre, à mon plus grand damne.

Je brossa mes cheveux, coupé au carré, ils étaient facile d'entretien, je ne mis donc pas longtemps à les coiffer impeccablement, je mis sur mes cils un peu de mascara, j'appliqua sur mes lèvres un rouge mat et termina par enfiler mes boucles d'oreilles dorées.
Je connaissais déjà la réaction qu'allait avoir Massimo et je recula au maximum le moment où j'allais sortir de la salle de bain, malheureusement l'heure tournait et il commençait à s'impatienter.

- Bill, grouille toi tu veux, nous mets pas en retard.

Je souffla à l'entente de ce surnom qui, de base, était réservé qu'à ma sœur ou aux personnes qui m'étaient proches, l'entendre sortir de la bouche de se serpent m'irritait au plus au point.

Je décida de le rejoindre dans l'espace de vie et constata qu'il était également habillé différemment, il avait une chemise blanche ouverte de deux boutons, les manches retroussées, et un bermuda bleu marine avec aux pieds des mocassins noirs.

- Bellissimo, je me demande qui aura la permission de te retirer tes vêtements ce soir.

Ses paroles eurent l'effet de me troubler, généralement la question ne se posait même pas, j'étais offerte à l'homme le plus important de la soirée, ça devait automatiquement être Tom ? Ou alors, n'étant au courant de rien dans leurs affaires, peut-être que quelqu'un encore au-dessus de lui allait faire honneur de sa présence ce soir.

Je décida de chasser mes interrogations, allant avoir ma réponse bien rapidement, et alla jusque dans mon dressing pour choisir une paire de chaussure.
Je devais obligatoirement mettre des talons, c'était même pas discutable, alors mon choix se porta sur une paire que je mettais très peu mais qui avait l'avantage d'être confortable.
Elles avaient un talon de 7 cm, elles étaient sexy, rouge brillante, aucun des vêtements que j'avais sur le dos ne correspondaient à mes gouts et, même après 10 ans, je n'étais toujours pas à l'aise avec ce genre de tenue provoquante.
Je retourna une deuxième fois dans le salon, Massimo me sonda entièrement d'un regard carnassier et porta son verre d'alcool jusqu'à sa bouche.
Il semblait réfléchir, il fronça ses épais sourcils et tordait sa bouche dans un sens, puis dans l'autre.

L'univers existe pour que tu existes (Loki)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant