Chapitre 7

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Il avait la clé de la chambre où j'avais passé la nuit avec Tom, je n'y avais pas remis les pieds depuis, Massimo m'avait complètement privatisé les derniers jours, envoyant les quelques demandeurs vers les autres filles.

Entrer dans celle-ci me rendait fébrile, je n'allais sûrement pas y passer la même soirée, cet homme allait me faire vivre un enfer, je le sentais, avec le temps je réussissais à cerner les hommes avec qui j'allais passer du temps, ça m'aidait en autre à me préparer mentalement, à entraîner mon mental d'acier.

Il retira ses chaussures puis sa cravate qui semblait lui entraver la respiration, il transpirait abondamment, le rendant encore plus abject qu'il ne l'était déjà.

- Viens sur le lit.

Avec un peu de chance, il était trop imbibé d'alcool pour pouvoir bander ou même me faire quoi que ce soit, l'alcool m'avait déjà sauvé la mise, plusieurs fois, je lui en était reconnaissante pour ça.
Je retira mes chaussures également et vint m'installer sur le lit, mes mouvements étaient raides et hésitants, forcés, même un peu tremblotants.
Je devais me reprendre, j'avais fait ça tellement de fois.

Il me lorgnait des regards inquisiteurs, tout en déboutonnant sa chemise blanche lentement, il balaya mon corps, leva un sourcil de temps à autre, il devait réaliser dans sa tête le schéma des horreurs qu'il allait me faire cette nuit.
J'avais finalement bien vite compris qu'il n'était pas ivre au point de sombrer dans un sommeil profond une fois couché sur le lit.
J'attendais, patiemment, qu'il m'ordonne de retirer mes vêtements.

Son regard blafard se posa sur sa cravate gisant négligemment sur le sol non loin de lui et j'espérais ne pas comprendre la raison qui venait de faire pétiller ses petits yeux marron.

Il attrapa ladite cravate dans un mouvement balourd avant de m'inviter à m'approcher de lui par un geste de son index.
Je savais ce qu'il comptait faire.
Arrivé au bord du lit, il passa le revers de sa main abrupt sur la peau laiteuse et fine de mon cou, j'eu quelques frissons désagréable, je n'étais pas amatrice de ses pratiques, c'était même plutôt l'inverse, j'éprouvais une profonde aversion pour les hommes qui se permettaient de me faire subir ce genre de chose, déjà qu'une simple relation sexuelle me détruisait un peu plus à chaque fois, alors y ajouter cette perversion BDSM rendait l'acte encore plus abjecte, j'étais encore plus assujetti, encore plus captive, encore plus humilié.
Il fit glisser le tissu de la cravate de la même manière qu'il venait de le faire avec sa main, il la noua ensuite autour de mon cou, d'abord avec un geste maîtrisé puis, d'un coup brutal, il la serra de sorte à ce que l'air manque à mes poumons, suffisamment pour me faire légèrement suffoquer, mais trop peu pour me priver totalement d'oxygène, il semblait savoir ce qu'il faisait, à combien d'autres filles avait-il fait subir ce genre de sévices ?

Moi, j'avais les pieds et poings liés, c'était une emprise psychologique, mais une emprise quand même, plus forte encore que de véritables liens, je savais que je ne pouvais rien faire hormis subir, cet homme n'avait pas le pouvoir de me tuer, seulement de me torturer pour son plaisir malsain.

Il avait un rire gras, cynique, sans que je n'ai le moindre contrôle sur mes larmes, quelques une commencèrent à rouler sur mes joues, j'étais si faible, cette soumission me rendait ding, jusqu'à mes 18 ans j'avais un caractère fort, de la suite dans mes idées, je défendais mes choix, j'étais vibrante d'une telle détermination que j'avais l'impression de pouvoir réussir à accomplir n'importer quoi.

Brisé.
Il m'avait tout prit, jusqu'à ma personnalité.

- Tu es si ... Captivante ...

Je plongea mes yeux qui étaient jusqu'ici dans le vide dans les siens, je passa d'un vide à un autre, littéralement, je ne voyais rien d'humain dans ses yeux creux.

L'univers existe pour que tu existes (Loki)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant