Dire que j'étais à deux doigts de pleurer était un euphémisme.
En réalité, ça faisait déjà plusieurs minutes que mes larmes étaient venues inonder mes joues, pour autant, je tenais le cap et resta stoïque pour, comme promis, rester jusqu'au bout.
Tom, ou Loki ? Avait bien évidemment remarqué dans quel état j'étais, mais il ne semblait pas surpris.Il s'attendait certainement à cette réaction.
- Billy, tu n'étais pas prévue dans mes plans.
Il semblait avoir la bouche sèche, alors il porta sa tasse de café à ses lèvres sans me quitter des yeux, comme si j'allais m'évaporer s'il osait détourner son regard une seconde.
- À l'hôtel de Massimo, ce soir-là, je devais simplement parler de partenariat avec lui. Rien de plus. Mais tu es apparue. Une. Putain. De lumière. Je n'étais pas au courant qu'il comptait m'offrir un ... Cadeau. Alors, j'ai improvisé, et crois-moi, à la seconde où nos regards se sont croisés, je me suis fait la promesse de te sortir de là.
- Pourquoi ...
Mes larmes avaient redoublé d'intensité, me remémorer ces moments, ça faisait un mal de chien.
- Pourquoi ? Eh bien ... C'est un peu comme si j'avais eu un pressentiment. Je pense que tu avais besoin d'aide autant que j'avais besoin de t'aider.
Il se mit à doucement rire, sûrement peu convaincu par ses propres mots.
- C'est ... Difficile à expliquer, en fait. J'avais le sentiment ... Que j'allais faire beaucoup plus que simplement t'aider. Tu n'es pas juste Billy. Tu es la femme qui a réussi à troubler un dieu de mille ans. Tu es la femme qui a réussi à me donner envie de me battre pour quelqu'un. Tu es la femme ... Qui a réveillé en moi des sentiments que j'avais fait taire il y a très longtemps.
J'essayais au maximum de ravaler mes sanglots, mais c'était de plus en plus difficile.
Faisant face à ma détresse, Tom décida de se lever, sans terminer son café, et sans même prendre le temps d'appréhender ma réaction, il m'attrapa par les épaules pour me faire sortir de la petite boulangerie.
- Tu as besoin d'air.
Las bras enroulé autour de ma poitrine, le froid hivernal vint mordre ma peau sans ménagement, me faisait frissonner.
Mais il avait raison. Ça me faisait du bien.
- La veste ... Je reviens.
Désormais seule, les quelques passants qui croisèrent ma route me regardaient étrangement, ils n'avaient jamais vu quelqu'un pleurer ?
- Voilà.
Il fit glisser le cuir sur mes épaules, coupant ainsi le froid qui continuait de m'agresser.
Et puis, nous restions là, pantois, devant cette boulangerie.
Incapable de prendre une décision, je décida de rester muette, attendant ses directives.
Mais malheureusement pour moi, il n'avait pas l'air beaucoup plus entreprenant.
Soudain, il franchit le seul pas qui me séparait de lui, et enroula ses bras autour de moi, enveloppant tout mon être de sa chaleur, mais surtout de son odeur, je craqua.
J'éclata en sanglots, incapable de me contenir une seconde de plus.
Finalement, j'étais encore plus perdu qu'avant ces révélations.
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L'univers existe pour que tu existes (Loki)
FanfictionBilly Garrison, jeune femme en devenir, pianiste invétérée, foula le sol de Manhattan en cette matinée d'automne, bien loin d'imaginer qu'elle parcourait ses derniers mètres de liberté. 10 ans plus tard, après avoir menée une vie qu'elle n'avait pa...