Chapitre 45

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Je me réveilla avec une migraine à peine supportable.

Je mis du temps à rassembler mes esprits, et mon cœur tomba dans mon estomac en réalisant que Loki m'avait probablement drogué la veille.

Sinon, pourquoi serais-je dans un tel état ?

- L'enfoiré ...

Je grogna en me redressant dans le lit, passant ma main sur mon front comme si ça allait changer quelque chose.

Le store fermé sur la fenêtre ne me permettait pas de savoir où j'étais, ni de me repérer à quel moment de la journée, où de la nuit, nous étions.

Je peina à rejoindre le bord du lit, puis je me redressa doucement jusqu'à ce que mes pieds touchent le sol.

Le grincement du parquet sous mon poids, que j'avais entendu pendant toute mon enfance, me fit me rasseoir instantanément sur le matelas.

J'aurai pu reconnaître le bruit de ces lattes de parquet entre toutes, j'étais chez mes parents.

Après ce constat, que je n'arrivais pas à définir comme étant bon ou mauvais, je me précipita hors de la chambre.

Sur le palier, prête à descendre les escaliers, j'avais l'impression d'être de retour à mes quinze ans.

La maison était bien évidemment vide, mes parents étant partis pour la France depuis un petit moment déjà.

Je ne savais pas que Loki avait les clés pour pouvoir rentrer, et puis je me surpris à sourire en me rendant compte qu'il n'avait pas besoin de clés, où même de la moindre autorisation pour rentrer.

C'était Loki après tout.

Arrivée en bas, je m'avança dans la cuisine et pus lire l'heure affichée sur le cadrant du four.

Il était dix-huit heures passée.

Aucune trace de Loki.

Mon mal de tête s'était intensifié, surtout depuis que mes yeux étaient agressés par la lumière du jour.

J'essaya tout de même de me souvenir de quelque chose qui pourrait expliquer le fait que je me retrouvais ici, chez mes parents, seule et avec une telle gueule de bois.

Et puis, presque trop brutalement pour que ça ne me choque pas, tout me revint en mémoire.

C'était cette nuit-là que je devais régler le compte de Massimo.

Mon estomac se tordait douloureusement, je pris appui sur le plan de travail, le temps de reprendre mes esprits.

Il avait osé.

Il avait osé faire ça sans moi.

Il avait osé me droguer, puis m'abandonner ici, pour assouvir son besoin de tout contrôler.

Des larmes de rage coulaient désormais sur mes joues, il savait à quel point ça comptait pour moi.
J'avais beau me creuser les méninges, je ne parvenais pas à comprendre pourquoi il avait agi ainsi.

Je tournais en rond depuis de longues minutes dans la maison, ne sachant quoi faire, quand la porte d'entrée s'ouvrit brutalement.

À cet instant, je me tenais dans la cuisine, une tasse de thé fumante à la main.

Un mélange de soulagement et de colère avait pris possession de mon corps, je posa la tasse sur le comptoir en bois pour aller accueillir mon invité.

Je m'apprêtais à lui débiter toutes les choses que je m'étais promis de lui dire une fois qu'il serait revenu, mais quand je tomba nez à nez avec une jeune femme qui me ressemblait, les yeux rouges et bouffit, les épaules tremblantes et le souffle court, mon cœur tomba dans mon estomac, et j'avais oublié ma tirade.

L'univers existe pour que tu existes (Loki)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant