L'univers existe pour que tu existes (Loki)

Chapitre 44

PDV Massimo

Je ne pouvais m'empêcher de sourire.

Constater le nombre de filles prête à s'agenouiller pour obtenir mes faveurs, tout ça contre une maudite somme d'argent, me rendait particulièrement euphorique.

Et mon sourire s'était encore un peu plus étiré sur mes lèvres quand j'ai reconnu sans peine ma chère et tendre Billy.

Elle pensait sûrement se rendre incognito, avec sa perruque rousse et ses lentilles noisette, mais je reconnaîtrais la forme pulpeuse de ses lèvres entres mille.

Je savais qu'elle viendrait, pourtant, je ne pouvais pas m'empêcher d'être un peu déçu, je la pensais plus maligne.

Assis sur mon fauteuil au fond du bar, elle ne m'avait pas encore remarqué.

Les lumières tamisées et la foule présente rendait la visibilité plutôt mauvaise, alors je profita de mon petit avantage en la suivant du regard, tout en terminant mon verre de whisky.

Aussitôt vide, mon verre fut remplacé par un autre.

La jolie blonde qui s'afférait sous la table depuis un petit quart d'heure grogna contre ma verge, elle ne semblait pas apprécier la pression de la main sur le haut de sa tête.

Peu importe.

J'ignora ses ongles plantés dans mes cuisses, et les bruits d'étouffements qu'elle produisait, je me déversa au fond de sa gorge sans quitter Billy une seule seconde du regard. 

La fille s'en alla en pleurant disgracieusement, Billy attrapa un plateau et commença le service.

Elle jeta un coup d'œil curieux à la belle blonde, qui la bouscula presque pour atteindre la sortie, puis se concentra de nouveau sur sa tâche.

Elle distribua poliment quelques verres, puis retourna derrière le comptoir avec les coupes vides.

Elle évolua comme ça dans le bar durant de longues minutes, puis elle arriva enfin jusqu'à ma table.

Quand son regard croisa le mien, je cru voir une lueur de rage.

Elle me rendait de plus en plus curieux.

J'avais imaginé qu'elle transpire la peur, qu'elle suffoque, qu'elle perde tous ses moyens en me voyant ... Mais non.

Je nota dans un coin de ma tête que j'allais faire en sorte, d'ici la fin de la soirée, qu'elle ait d'affiché sur son visage un sentiment de peur qui ne la quitterait plus.

Depuis qu'elle était là, je n'écoutais plus vraiment les connards qui venaient jusqu'ici pour déblatérer la même chose, alors j'accepta les collaborations au hasard.

À cette heure aussi avancée de la nuit, mon envie de jouer me titillait de plus en plus.

Mon fidèle Youri, posté sur ma droite depuis plusieurs heures, se pencha pour écouter ma requête puis s'en alla chercher l'objet de ma convoitise.

Il revint quelques instants plus tard, ma belle Billy marchant sur sa gauche.

Il l'invita à s'asseoir sur la banquette à mes côtés, chose qu'elle fit sans même sourciller.

Aurait-elle pris autant d'assurance en aussi peu de temps ? A tel point qu'elle n'avait même plus peur de moi ?

Son insolence chatouillait mes nerfs, mais je tenta de rester calme pour m'amuser un peu.

Je glissa mon bras sur le dossier de sorte à frôler son épaule de mes doigts.

-       Alors, la soirée est-elle à la hauteur de vos espérances ?