Chapitre 11

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-       Tu pensais être tranquille, hum ? Tu t'es dit ... Massimo est parti déjeuner, je vais rentrer ni vu ni connu et ... Faire comme si de rien n'était ...

Il chuchotait dans mon oreille en tenant fermement mon poignet, mon cœur battait si fort qu'il résonnait dans mes tempes.

Je n'avais normalement pas le droit de traînailler avec les invités, je devais rejoindre ma chambre au petit matin et me préparer, attendre ... Il gigota son énorme montre sous mes yeux pour m'inviter à regarder l'heure.

-       Tu crois ... Que c'est une heure raisonnable pour rentrer ?

Il était 11h passé, Tom était parti assez tôt finalement, il avait sûrement d'autres chats à fouetter avant de rejoindre Massimo.
Je m'étais trompé.
Je pensais qu'il était déjà parti, qu'il était aux alentours de midi, ou alors m'attendait-il exprès ?

Il ne vérifiait pas systématiquement l'heure à laquelle je rentrais, lui-même ne rentrait parfois pas du tout avant le soir suivant, me laissant quelques maigres libertés.
Il aura fallu qu'en cette journée, alors que j'étais à peine capable de maîtriser mes émotions, qu'il décide de m'attendre.

Sa main quitta les courbes de mon visage pour venir s'écraser lourdement sur ma joue.
La douleur cinglante qui venait de naître de ce geste me fit défaillir, une larme coula silencieusement le long de ma joue, une seule, pourtant elle n'échappa pas à son œil aiguisé.

-       Tu pleures maintenant tesoro ? Merde alors ! Depuis quand tu es si sensible, hum ?

Il vint frotter son nez le long de mon cou, inspirant à plein poumon, il plaça sa main avec laquelle il venait de me gifler autour de mon cou, pressant légèrement sa prise pour me faire mal.

Il luisant dans ses yeux une lueur malsaine, euphorique, il aimait avoir ce plein pouvoir sur moi.
Je sentais son érection pulser contre le haut de ma cuisse, ce qui l'exaltait le plus, c'était quand je pleurais.

C'est pour ça que je ne pleurais plus depuis bien longtemps, je voulais le priver de ce plaisir ultime, il avait pourtant essayé beaucoup de chose pour parvenir à ses fins mais je réussissais à chaque fois à retenir mes larmes au fond de ma gorge.

-       Tu vas peut-être passer un peu plus de temps avec Tom si c'est pour que tu m'offres ce si beau cadeau après ...

Je pressa mes deux paupières l'une contre l'autre, j'essaya tant bien que mal d'imaginer ma petite prairie réconfortante mais il brisa cet élan en posant rageusement ses lèvres sur les miennes, il ne m'embrassait jamais.

C'était quoi son problème ?

Il mit tellement d'ardeur dans ce geste que mes lèvres me firent mal, coincées entre sa bouche et mes dents, j'émis un gémissement plaintif sans vraiment le vouloir et je le senti sourire contre mes lèvres.

Il retira sa main qui était toujours autour de mon cou puis celle qui tenait fermement mon poignet, il ravala sa salive bruyamment en me scrutant de la tête au pied, un regard bestial, le souffle court, il n'allait pas me laisser tranquille avant d'avoir assouvi les pulsions qui l'animait. 

-       Va sur le lit.

Je m'exécuta, silencieusement, ravalant mes larmes rageusement, je posa mon dos contre le matelas et attendis, comme il me l'avait appris, la suite des évènements.

-       Retire tout.

Sans piper mot, je réalisa ses dires et passa le t-shirt portant encore son odeur par-dessus mes épaules, je le posa au pied du lit, rapidement rejoins par le short.

L'univers existe pour que tu existes (Loki)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant