Chapitre 24

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Cet idiot de Rusard nous fait astiquer l'argenterie à sa place. Pendant ce temps, il est reparti à son bureau, nous laissant seuls.

Il nous a pris nos baguettes, pour ne pas qu'on fasse le récurage avec la magie.

Comme si ça allait m'arrêter. Comme si je n'avais pas de pouvoirs.

« Ok, changement de plan. Je vais sous la cape, et je m'occupe de le distraire en déplaçant des objets. Je vais faire en sorte de l'emmener loin de son bureau, et vous aurez le champ libre.

- Mais Quinn ! C'était ton idée à la base ! Tu devrais participer aussi ! — S'indignait Fred.

- T'as une autre idée pour faire bouger des objets sans ta baguette ? — Demandais-je.

- ...

- Voilà. Donc on fait comme ça. »

Je me dirigeai vers mon sac, et pris ma cape.

« Le code d'urgence, c'est ''baveboules''. » Indiquais-je, avant de sortir de la salle.

Je me dirigeais tranquillement vers le bureau de Rusard. A cette heure, tout le monde mange alors je n'enfouis pas ma tête dans ma cape. Les tableaux qui sont aux murs me regardent bizarrement. Certains prennent peur. Ça m'amuse.

J'arrive jusqu'au bureau du concierge, dont la porte est entre-ouverte. J'en profite pour regarder l'intérieur, et décider de quel objet je vais faire voler.

Je fixe mon choix sur un trophée, qui doit dater de l'âge de pierre tellement il a l'air moche et vieux. J'enfile ma cape, et à la force de ma pensée, je le fais léviter.

Rusard commence à s'agiter, à moitié surpris. Ce cracmol ne comprend rien à la magie, et ne sait rien de la télékinésie.

Il cherche dans toute la pièce quelqu'un qui ferait léviter son trophée, mais naturellement ne trouve personne.

Je dirige le trophée vers la sortie, et me décale de devant la porte, qu'il ouvre dans un grand fracas.

Il sort du bureau, alors que j'ai déjà pris de l'avance sur lui, dirigeant la coupe dans un autre couloir, assez haut pour qu'il ne puisse pas l'atteindre.

Je me retourne, vers le bureau, et vois mes amis cachés au fond du couloir, sourire et faire des pouces en l'air, pour me féliciter. Je souris, et entraîne Rusard loin de son bureau.

Je l'occupe une dizaine de minutes, jusqu'à ce que j'aperçoive mes amis retourner discrètement dans la salle des trophées. Rusard ne les vois pas, bien trop occupé par sa coupe qui lévite encore à quatre mètres du sol. Je ramène donc gentiment le concierge vers son bureau, et repose la coupe à sa place, comme si rien ne s'était passé.

L'imbécile a l'air totalement perdu, et cherche toujours une explication autour de lui, n'ayant vu personne sur son chemin.

Toujours avec mes dons, je claque violemment la porte de son bureau, l'entendant crier de peur depuis le couloir ce qui me fais rire malgré moi, et je retourne à la retenue comme si de rien n'était.

Je n'enlève pas ma cape tout de suite, j'attends d'être dans la salle avec mes amis.

J'entre, et mes amis sursautent, effrayés de voir la porte s'ouvrir. Ils sourient quand ils voient que personne n'entre, -enfin si, moi mais sous ma cape- et m'applaudissent. Je réapparais, et ils me prennent dans les bras.

« Bon boulot Quinn !

- Vous avez réussi ?

- Ouais ! Ça a été chaud de récupérer les cordes, mais on y est arrivé. J'ai dû faire la courte échelle à Angie.

Brave enough to dreamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant