Brave enough to dream

Chapitre 56

Après la répartition des premières années, Dumbledore nous annonça que cette année, la coupe des trois sorciers allaient avoir lieu à Poudlard. Tout le monde sauta de joie, et j'ai carrément hurlé à travers la salle quand j'ai su que des élèves de Beauxbatons allaient venir.

Tout le monde me regarda, me prenant pour une folle, mais pas grave. Ceux qui étaient là quand le toit s'est effondré me prennent déjà pour une folle de toutes manières.

Quand le repas fut fini, les gars et moi montâmes dans la salle commune, et nous assîmes autour de fauteuils pour discuter. Je stressais à l'idée de leur dire pourquoi j'étais partie à Beauxbatons. Est-ce que je le fais ? Ou est-ce que je continue à mentir ?

Putain j'en sais rien... Quinn trouve vite, ils s'impatientent là...

Je dis quoi je dis quoi ?

Et puis zut, il faut que j'arrête de mentir.

« Bon euh... Je vais arrêter de mentir... Et vous dire la vérité... Mais pas ici...

Je les fis monter dans leur chambre, et on s'assit sur le lit de Fred, en cercle. Ils étaient impatients de savoir, et moi j'essayais de déstresser comme je pouvais, pendant les quelques secondes où ils étaient encore dans l'ignorance.

« Avant tout, jurez-moi que vous ne me ferez pas la tête. Que vous ne m'en voudrez pas, que vous ne serez pas fâchés, et que vous continuerez d'être mes meilleurs amis.

- Promis.

- Juré.

- Promis Quinn.

- Merci... C'était déjà suffisamment compliqué pour moi, vraiment je n'ai pas besoin qu'on se dispute en plus... - J'inspirais un grand coup, c'était le moment. – Quand j'ai quitté l'école, je suis allée chez mes parrains. J'ai passé l'été là-bas, jusqu'au mois d'aout. J'étais malade, je vomissais, et je ne supportais plus les odeurs de mes plats préférés. J'ai commencé à avoir des soupçons, et j'ai fait un test de grossesse... C'était positif.

- Attend quoi ? – M'interrogeait Fred, abasourdi.

- Je t'en prie Fred laisse-moi finir... C'est déjà assez dur comme ça...

- Désolé...

- C'était trop tard pour que j'avorte, alors mes parents m'ont inscrite à Beauxbatons. J'ai camouflé mon ventre à l'aide de sortilèges et j'ai fait mon année là-bas. Je suis restée jusqu'au huitième mois, puis j'ai accouché en fin janvier, chez moi, et je suis repartie en France en mars.

Il y a un énorme blanc là. Ils me regardent tous avec des yeux de merlans fris, ne sachant pas quoi dire.

- Waw...

- Je m'étais imaginé un millier de scénarios possibles, mais jamais celui-là... - Avouait Fred.

- Je suis désolée... C'est pour ça que je ne vous ai pas écrit avant. C'est pour ça que je n'ai pas voulu vous revoir... Je savais qu'à vous, je ne pourrais pas le cacher... Vous m'en voulez beaucoup ? Vous ne voulez plus être mes amis ??? – M'inquiétais-je.

- Mais non enfin Quinn on ne t'en veut pas... - Déclarait George, en serrant ma main dans la sienne. - T'es pas partie d'ici en bons termes avec nous... C'est normal que tu aies voulu de la distance...

- Merci de me comprendre...

- Et... Est-ce une fille, ou un garçon ? – Demandait Fred.

- Un garçon. Il s'appelle Cody.

- On peut le voir ? – Me demandait Lee.

- Bien sûr ! Regardez. »

Je sortie ma photo de ma poche, et leur montrais. Ils étaient tous émus, et attendris par mon Cody. Je leur sorti l'album photo de famille, et leur montrais plus de photos.

Lee était tout excité, et voulait déjà lui apprendre comment fabriquer de bonnes pastilles de gerbe. George planifiait déjà son prochain été, qu'il passera à lui apprendre le Quidditch, et Fred lui, ne pouvait lever les yeux de l'album, regardant chaque photo avec la plus grande des attentions.

Au bout d'une heure, Lee et George décident de redescendre à la salle commune. Je reprends mon album, et décide de sortir de la chambre à mon tour.

Fred me rattrape, et m'attire contre lui. Il m'entoure de ses bras, et me sert extrêmement fort contre lui.

« Tu m'as manquée Quinn. Trop manquée pour que je te refasse la tête un jour de plus durant le reste de ma vie. »

Je souriais, et l'embrassais sur la joue. J'allais m'écarter de lui, mais il me retint.

« Reste-là. J'ai pas fini...

- Qu'est-ce qu'il y a Freddy ?

- T'es partie plus d'un an... Mais t'es toujours aussi belle... T'es toujours aussi drôle, aussi créative, sincère...

- Fred. – Le stoppais-je en levant la tête vers lui. - Tu vas lister toutes les qualités du dictionnaire ?

- S'il le faut oui... Parce que les as toutes...

Quel niais ce garçon.

- Qu'est-ce que tu cherches à me dire ? – Je demande.

- Je ne veux plus jamais être séparé de toi Quinn. Plus jamais.

- Moi non plus. – JE réponds en me mettant à sourire. - Tu es très important pour moi Fred.

- Tu l'es encore plus pour moi. »

Nous nous regardions les yeux dans les yeux. Je souris, et il enlève des petits cheveux qui étaient collés sur mon visage. Je monte sur la pointe de mes pieds, pour faire à peu près la même taille que lui.

« Je m'en fous que t'aies eu un enfant avec un autre. Je m'en fous que tu ne nous aies pas parlé pendant un an. Je m'en fous que Cody aies la place la plus importante dans ton cœur. Moi ce que je veux, c'est qu'on soit heureux tous les deux. Ce que je veux c'est être celui qui passera ex aequo avec ton fils, dans l'ordre de tes priorités.

- Très bien, alors t'attends quoi pour m'embrasser ? » Demandais-je.

Il ne demanda pas son reste, et plaqua ses lèvres contre les miennes. Il m'embrasse fougueusement, passant ses bras dans mon dos et caressant le bas de mon dos.

Je passe mes bras autour de son cou, et saute sur lui, enroulant mes jambes autour de sa taille. Il me serre dans ses bras, gigotant de droite à gauche. Je commençais à pleurer de joie, et me mordais la lèvre pour m'empêcher de sangloter.

J'étais juste heureuse de l'avoir dans mes bras. On resta un bon moment comme ça, sans parler. Fred me portait toujours, puis finit par s'assoir sur son lit, pour être plus à l'aise.

On ne parlait pas, on se câlinait juste.

De temps en temps, je l'embrasse, puis repose ma tête sur son épaule. On finit par s'allonger, moi sur lui, et on s'endormi.