Chapitre 18

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J'étais assise à la bibliothèque en train de réviser. Cela faisait 3 semaines qu'Olivier était parti, et il me manquait beaucoup. Il était sensé rentrer bientôt, et j'avais vraiment trop hâte. Bien sûr, je lui avais envoyé des lettres quasiment tous les jours. Mais ce n'était pas pareil.

Nous étions presque fin novembre maintenant. Je n'aimais pas cette période. Tout est triste dehors, et la vie est maussade. Les arbres se meurent, et les feuilles sont toutes craquées sur le sol. En plus le vent frappe fort contre les murs de l'école. Il fait froid, mais pas encore assez pour que la neige tombe.

C'est vraiment nul.

Je révisais mes cours de métamorphose. J'avais eu d'autres visions, et j'étais atrocement fatiguée après chacune d'elles. McGonagall avait tenté de m'aider. Dumbledore aussi, mais rien n'y faisait. Tous les adultes autour de moi qualifient ça de dons.

Moi je trouve que ça ressemble plus à un fardeau.

De plus, ces visions me fatiguent tellement que je suis d'une humeur horrible. Je n'arrête pas de râler à longueur de journées, à cause du surmenage.

Je souffle, devant mes manuels de cours. J'ai fini le parchemin que je devais rédiger, et m'ennuyais devant les lectures pour le cours de Qwirell.

« Rhalala mais c'est pas possible ! Ça fait trois fois que je relis la même phrase ! »

Je soufflais une nouvelle fois, tournant les pages de l'immense encyclopédie.

« Tu ne dis pas bonjour ? » Demandait une voix dans mon dos.

Je relevais la tête et me retournais précipitamment vers la voix. Je la reconnaitrais entre mille.

« Olivier ! »

Je sautais à son cou, le serrant fort contre moi.

« Je suis tellement heureuse de te voir ! – M'exclamais-je.

- Moi aussi je suis content ma princesse ! »

Je pris son visage entre mes mains, et posais mes lèvres sur les siennes. Il accentua notre baiser, enroulant ses bras autour de ma taille.

Je retrouve le sourire que j'avais perdu depuis un moment, quand je le regarde dans les yeux. Je ramasse mes affaires, et repars avec lui jusqu'à notre salle commune.

« Alors ! Raconte-moi ! C'était comment Durmstrang ?

- Il faisait un froid de canard ! - S'exclamait-il. - Et les gens là-bas, ce ne sont pas des rigolos, crois-moi !

J'éclatais de rire, avant de prendre sa main dans la mienne et de la balancer d'avant en arrière, tout en marchant.

- Et toi, tu vas bien ? – Demanda-t-il.

- Ca va... Les visions m'épuisent. Je n'arrête pas de râler à cause de la fatigue et de la mauvaise humeur. Mais maintenant que tu es là, j'ai retrouvé mon sourire !

- Tant mieux ! » S'exclamait-il, en me soulevant dans les airs. Il me porta, alors que j'éclatais de rire.

Il m'entraina vers sa chambre, et m'allongea délicatement sur son lit. Il se plaça au-dessus de moi, pour m'embrasser. Il replace une de mes mèches, et me sourit.

« Cette bouille m'a affreusement manquée. - Me chuchote-il, se tenant toujours sur moi.

- Toi aussi, tu m'as horriblement manqué. » Avouais-je.

Il recommença à m'embrasser, mélangeant sa langue avec la mienne. Cela faisait presque un mois, j'avais oublié ce que ça faisait de ressentir cette hystérie dans mon bas ventre.

Je n'ai que 14 ans, -Bon presque 15-,  mais j'en ai affreusement envie. J'ai envie de le faire.

Ça ne faisait pas si longtemps que ça que je sortais avec Olivier, mais qu'importe. On se connait depuis tellement longtemps, j'ai totalement confiance en lui. Ma respiration s'accélérait, alors qu'il continuait de déposer des baisers sur mon visage, mon cou et le reste de mon corps.

J'hésitais à déboutonner sa chemise, alors à la place je tirais sur sa cravate. De toute façon elle était déjà de travers, alors je la retirais complètement.

Il continuait de m'embrasser, ne faisant pas attention aux gestes que je venais d'effectuer. Je pris donc son visage entre mes mains, et le reculais légèrement, pour planter mes yeux dans les siens.

Je le regardais intensément. Plus intensément que jamais auparavant. Il me souriait. Il savait à quoi je pensais, il me connait par cœur.

Je ne parle pas. Mon souffle s'intensifie, à cause de la chaleur de nos corps posés l'un sur l'autre.

« Tu es sûre que tu veux faire ça ? - Me demandait Olivier

- Oui. J'en suis certaine.

- Dis-moi si tu veux que j'arrête. D'accord ?

- Oui. »

Je lui souriais, avant de détacher sa chemise, avec mes mains tremblantes, mais hâteuses. Olivier ne cessait de me rassurer, de me caresser partout sur le corps. Au fur et à mesure, les vêtements s'entassaient par terre, et on se retrouva bientôt entièrement dénudés.

« Est-ce que ça te déranges si je fais ça ? - Me chuchotait-il, en passant ses doigts sur mon bas ventre.

- Non. Continuais-je.

- Et ça ? »

Je sursautais légèrement, alors qu'il posait ses doigts plus bas, dans mon entrejambe. J'hochais la tête négativement, essayant de calmer mon ventre, qui était rempli de papillons enflammés.

J'étais allongée sur le lit, dormant tranquillement à côté d'Olivier. Il était tard, j'étais restée dormir dans sa chambre, car ces colocataires étaient absents ce soir.

Il avait passé son bras autour de mon ventre, et avait collé son torse contre mon dos, en cuillère. Il déposait de temps à autres des baisers dans mon cou, et caressait ma peau.

Je souriais en dormant. Il avait été un amour avec moi. Il l'était toujours bien sûr, mais encore plus ce soir.

Je regardais par la fenêtre, il faisait jour. Alors je me décollais doucement d'Olivier, et récupérais mes affaires sur le sol. Je me rhabillais rapidement, et me rasseyais sur le lit. Je passais ma main dans les cheveux de mon copain, les ébouriffant un peu plus qu'ils ne l'étaient déjà, et caressais sa joue.

Olivier se réveilla en me souriant, et attrapa mon poignet. Il le dirigea vers ses lèvres, et embrassa le dos de ma main.

« Bonjour toi.

- Bonjour ma beauté. Tu es déjà habillée? – S'étonna-t-il.

- Il fait jour. Je vais retourner à mon dortoir. Il faut que je me douche avant d'aller manger. Et je dois aussi me changer...

- D'accord... On se voit tout à l'heure ?

- Bien sûr. On déjeunera ensemble. »

Je me penchais sur lui pour l'embrasser, et sortis de la chambre. Je me dirigeai discrètement vers le dortoir des filles, et essayais de faire le moins de bruit possible en rentrant dans ma chambre.

Brave enough to dreamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant