Chapitre 46

23 0 0
                                    

« Tu es magnifique Quinn.

- Toi aussi Esti. »

Nous étions le soir, et j'avais rejoint mon cavalier pour le bal. J'avais choisis une robe souple, pour être tranquille avec mon bébé.

Je prenais la main que me tendait Esti, et on se dirigeait vers la salle. La musique était assez forte, et faisait mal aux tympans de toute personne normalement constituée.

Un groupe de musique jouait, et Esteban m'entrainait sur la piste de danse. Mais le bébé me fatiguait trop, alors je m'écartais du milieu, et allais prendre un verre d'eau.

Esteban restait dans un coin de la pièce, déçu, et je le regardais tristement. Alors je m'approchais de lui, et lui tendais une coupe de champagne.

« Esti ? Ça va ?

- Ouais ouais.

- Tiens... Je t'ai pris du champagne.

- Merci. »

Enorme blanc. Il prend la coupe que je lui tends, et la bois.

Je reste à côté de lui, il ne prête pas attention à moi. Alors je décide de m'approcher, et de passer ses bras autour de ma taille.

« Aller... Esti... Excuse-moi... La musique était trop vive, et m'a fatiguée...

- Tu m'as planté en plein milieu de la piste de danse.

- Tu ne comprends pas... Je... Je ne peux pas danser...

- Et pourquoi ?

- C'est... C'est parce que j'ai un problème avec mon genou.

J'ai toujours une excuse, ça doit être chiant à force pour lui.

- Oh... Je ne savais pas... Excuse-moi.

- C'est pas grave... On va manger ? Et promis, quand ce sera un slow, on dansera tous les deux. »

Il me sourit, et prit ma main. Il n'a pas l'air de m'en vouloir, c'est déjà ça. On se dirigea vers une table, et on s'assit. Le repas était servi, je mourrais de faim. Alors j'attaquais mon assiette.

Comme promis, j'invitais Esteban à danser lorsque le groupe joua un slow. Je pris sa main, et il posa la seconde sur ma hanche. Je passais un bras dans son cou, et on se mit à tourner.

On tournait, les yeux dans les yeux, souriant comme des idiots.

On tournait pendant des heures et des heures. Jusqu'à en avoir mal à la tête. Après ça on sortit de la salle, et courions dans les couloirs. On entrait précipitamment dans ma chambre, et je sautais sur lui. Il soulevait ma jupe, et baissais mes bas.

Mes chaussures volaient à travers la pièce, et je descendais son pantalon. Il m'allongeait sur mon lit, et enlevait ma robe.

J'avais mis des jarretelles pour ce soir, et je le voyais ouvrir des grands yeux de surprise.

« Putain... - Bégayait-il.

- Ça te plait ? – Demandais-je, fière de mon coup.

- J'adore beauté. Tu es sublime.

- Merci bébé. Bon aller dépêche-toi je suis pressée. »

Il s'installa au-dessus de moi, et commença à m'embrasser.

« Angie ! Tu es de retour !

- Salut Quinn ! Alors, c'était bien Noël ?

- Plus que tu ne peux l'imaginer !

- Cool ! Moi aussi c'était génial ! »

Nous étions le 4 janvier, je partais dans deux jours. Le plan était déjà en marche, et ce soir j'allais recevoir un ''hibou'' de mon équipe m'informant de mon départ le matin du 6.

Mes amis étaient tous rentrés de vacances, et nous avions prévu de passer la soirée à discuter.

Angie me racontait ses vacances en Angleterre. Elle a fêté Noël avec ses parents, puis George l'avait invitée au terrier. Harry m'avait également écrit dans une lettre que j'étais moi aussi invitée, mais je n'avais pas donné suite.

« Les jumeaux étaient vraiment tristes que tu ne sois pas là. J'ai dit que je n'avais pas eu de nouvelles depuis cet été... Tu ne peux pas savoir à quel point cela m'a fait mal de mentir...

- Je te remercie de l'avoir fait. Comment vont-ils ?

- Pas trop mal... Tu leur manques... Mais ils semblent continuer leurs conneries, même si tu n'es plus avec eux. Fred a arrêté de trainer avec les idiotes, et est à nouveau dans le groupe.

- J'espère qu'un jour, on se retrouvera tous, et qu'il n'y aura plus aucun différent. »

Elle me prit dans ses bras, et ferma la porte de notre chambre à clé, ce qui me permit de désactiver le sortilège de camouflage sur mon ventre.

« Waw ! Camille prend de la place !

- Tu as vu ça ?! Je ressemble à une citerne !

- Tu es très belle. J'ai hâte de voir ce bébé.

- Tu vas me manquer... Tu viens de rentrer, et moi je repars...

- Je sais... Mais je viendrais aux vacances de février ! Tu auras accouché ! »

On frappait à la porte, et je m'enfuyais dans la salle de bain.

J'ensorcelais mon ventre, et entendait Angelina ouvrir la porte. Je ressortais, et découvrais Mathis en train d'embrasser mon ami.

« Bon, je vous laisse. Je passe voir Esteban et ensuite je descends manger. A plus les amoureux ! »

Je ressortais de la chambre, attrapant la fausse lettre de départ pour le championnat avec moi.

Je me rendais dans le dortoir des gars, et frappais à la porte d'Esteban.

« Entrez.

- C'est moi Esti.

- Beauté ! Tu as envie d'une gâterie ?

- Non. Enfin si, mais c'est pas pour ça que je viens. Tiens, lis ça. »

Je lui tends la lettre, qu'il attrape. Il la lis, et plus il avance à travers les lignes, plus son visage se crispe.

« Tu pars ?

- Oui. C'est une belle opportunité pour moi... Je ne sais pas trop combien de temps cela dure... Mais je reviens après !

- Bon...

- Je voulais te le dire en privé, et pas devant tout le monde...

- C'est gentil de ta part de me ménager chérie.

- Je suis désolée...

- T'inquiète. Ton retour ne sera que meilleur. »

Je souriais, et le prenais dans mes bras. Je reprenais ma lettre, et sortais de la pièce.

Je descendais à la salle à manger, et retrouvais les autres garçons.

Brave enough to dreamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant