Chapitre 3

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« Encore une excellente note, mademoiselle Potter. » S'exclamait le professeur Flitwick, en rendant nos interrogations sur les sortilèges.

Je souriais timidement, en regardant ma copie. Je sentis une baguette dans mon dos, et me retournais vers Fred.

« Bravo ! - Me complimentait-il.

- Merci... » Dis-je, en rougissant légèrement.

Je regardais les quelques erreurs que j'avais commises, afin de ne plus les refaire ensuite. J'entendis des chuchotements dans mon dos, ce qui me fit souffler d'indignation, silencieusement pour ne pas que ces chipies s'en rendent compte.

Ça faisait trois semaines que j'étais à Poudlard, et aucune fille ne voulait m'adresser la parole. Ou alors juste pour m'embêter. Je m'étais fait plusieurs amis garçons, mais sans plus. Je restais tout le temps avec Fred et George. Ce sont deux garçons incroyablement gentils.

Je sors de cours, mais j'ai besoin d'aller aux toilettes, alors je me sépare des jumeaux.

Je me lave les mains, en chantonnant, et je sens qu'on tire violemment ma queue de cheval en arrière. Je gémie de douleur, me retournant vers la personne qui m'a fait ça. Une fille de ma classe. Une Gryffondor qui plus est.

Vicky Frobisher. Elle est accompagnée d'Alicia Spinnet, et Eloïse Midgen.

« Alors madame Je-Fais-Tout-Mieux-Que-Tout-Le-Monde ! On fait moins la maline quand on n'a pas ses gardes du corps à côté !

- Peut-être qu'on pourrait en profiter pour te refaire le portrait ? Nan ? – Dit l'autre idiote.

Ma baguette... Où est ma baguette ? Je l'avais posée sur le lavabo le temps de me sécher les mains... Je cherche partout autour de moi, c'est Midgen qui l'a.

- Deprimo !

- Tenera depascit ! »

Elles m'écorchent le visage à plusieurs reprises, me faisant tomber au sol. Je pousse un petit cri de douleur, et me tient la joue. Elles continuent à me lancer des sorts primaires, et je finis par m'effondrer contre le mur jusqu'à être assise. J'attends qu'elles partent, sans crier, pour n'alerter personne. Elles finissent par me laisser, après peut être 10 entailles, et me jette ma baguette au visage, en partant en riant.

« Voilà ! Comme ça maintenant au moins, elle ne se prendra plus pour la reine de Gryffondor ! »

Ce n'est pas juste... Je ne me suis jamais pris pour la meilleure... Je voulais simplement me faire des amies... Je ne leur ai jamais rien fait... Je me recroqueville sur moi-même, enfonçant ma tête dans mes genoux. Je suis toujours adossée contre le mur, et laisse couler des larmes sur mes joues.

Je commence à hoqueter, et à renifler bruyamment. Des spasmes finissent par arriver, et j'éclate en sanglots.

« Quinn ? T'es là ? »

Des sanglots répondent à ma place. J'entends des pas qui se rapprochent de moi, pour s'agenouiller à mes côtés.

- Mais qu'est-ce qui se passe enfin ? On commençait à s'inquiéter !

- Pourquoi tu es par terre ? Tu ne vas pas bien ? »

Je reconnu la voix de Fred, puis celle de George, mais je ne voulais pas montrer ma tête. Je restais en boule, leur demandant de partir.

George, tenace, s'imposa, et entreprit de dégager ma tête de mes genoux. Les larmes, les yeux gonflés, plus les entailles... Je ne devais pas être belle à voir...

« Mais qu'est-ce que c'est que ça ? – Demanda George.

- C'est quoi toutes ces marques ? – Continua Fred.

- Qui t'as fait ça ?

- C'est... Personne c'est...

- Tu vas nous faire croire que tu t'es giflée toi-même ? Que t'as détruit ton chignon et lancé ta baguette à l'autre bout de la pièce, tout ça toute seule ?

- Il a raison Quinn. Qui t'as frappée ? – Redemanda George.

- Il y en avait trois... Mais si je le dis, elles vont recommencer... Je ne veux pas qu'elles recommencent...

- Dis-le nous. On promet qu'on ne dira rien. »

Je leur ai donc tout raconté dans les moindres détails. Ils avaient insistés pour qu'on en parle à Dumbledore, mais je ne voulais pas avoir de problèmes. Et surtout je ne voulais pas que mes parents soient au courant.

Ils m'ont quand même forcée à aller voir McGonagall. Elle m'a écoutée avec la plus grande attention, et m'a assuré qu'elle ne dirait rien à Dumbledore. Elle va surveiller les filles de plus près, et a promis de les empêcher de me faire du mal. Elle m'a aussi changé de chambre, pour que je puisse avoir de l'air libre. Je vais être dans un dortoir à deux. Avec une fille qui s'appelle Angelina.

J'espère qu'elle, au moins, sera gentille...

Ensuite, elle a soignée mes blessures sur mon visage, et a mis un pansement sur la plus profonde, qui ne voulait pas s'effacer. Elle m'a pris dans ses bras, et m'a embrassé sur le front, avant de me laisser repartir.

Je crois qu'elle m'apprécie bien... Peut-être que ça a un rapport avec mon père... Elle l'a toujours adoré. Et maman m'avait dit que Minnie disait toujours qu'elle était l'élève la plus brillante qu'elle avait eu. Alors pour une fois je suis contente d'être avantagée avec un professeur. Après toutes ces balafres, je ne l'ai pas volé.

Je retourne dans le couloir, Fred et George m'attendaient toujours devant la salle. J'ai encore les yeux rouges, et je n'ai même pas refait ma coiffure. Les jumeaux m'emmènent donc dans la cours, comme nous avons une pause. Ils s'assoient sur un banc en pierre, et je m'assoie par terre, face à eux.

« Retourne-toi, je vais te refaire ton chignon. - Me dit Fred.

- Tu sais faire un chignon toi ? – M'étonnais-je.

- Ginny a de longs cheveux. On s'amusait à lui emmêler.

- Ne fait pas pareil avec les miens s'il te plait. Je ne tiens pas à passer ma soirée à les brosser. »

Il rit silencieusement, et attrape mes cheveux. Il les démêle avec ses doigts fins, et prend mon chouchou. Il attache mes cheveux, sans me faire mal. Je me regarde dans la vitre, ce n'est pas mal du tout.

« Merci Fred... »

George fait apparaitre une fleur, et me la donne. Je lui souris. Ils essaient de me remonter le moral, ils sont adorables. Ça ne fonctionne qu'à moitié... Mais c'est gentil de leur part d'essayer.

La cloche sonne, c'est l'heure. Nous ramassons nos affaires, et nous dirigeons vers notre prochain cours. Nous avons notre premier cours de vol, avec madame Bibine. J'ai trop hâte. J'ai appris à voler avant de savoir marcher. Je suis impatiente de remonter sur un nimbus, il va bientôt y avoir un mois que je ne l'ai pas fait, cela me manque.

Brave enough to dreamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant