Chapitre 33

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C'est les vacances, je suis rentrée chez moi à Godric's Hollow. J'étais toujours aussi mal. A présent je sais ce qu'ont ressentis George et Angelina quand ils se sont séparés, et c'est horrible. J'aurai souhaité ne jamais le savoir.

Mes parents s'inquiètent pour moi, et c'est un truc que je ne supporte pas. Je ne veux pas qu'ils se fassent du souci à mon sujet. Ils sont déjà suffisamment stressés à cause de mes visions... Mais j'ai une tête affreuse, où il reste les traces des larmes séchées que je verse la nuit.

La journée, je ressemble à un zombie. Je passe ma journée dans le canapé, à manger des chocolats de Noël, habillée en pulls larges et en jogging. Même mes oncles n'arrivent pas à me faire rire... Cela les désespère d'avantages d'ailleurs. Mon frère et ma sœur essaient de m'aider, et restent souvent avec moi, mais dès qu'on fait un truc, ça me rappelle une fois où j'avais fait la même chose avec Olivier, et je recommence à pleurer.

J'avais tout de même eu la force d'écrire à Angie, et même si elle était coincée en France elle pourra venir quelques jours à la maison. J'ai hâte qu'elle soit là, même si je ne pense pas que cela change grand-chose à mon état.

Fred, Lee et George venaient aussi à la maison, mais je ne me sentais toujours pas mieux. Cela faisait pourtant presque trois semaines, mais c'était atroce.

Ce n'est pas le fait qu'on ait rompu, qui me fait le plus mal. C'est le fait de savoir que je ne le verrai plus tous les jours, que je ne le prendrais plus dans mes bras, que je n'entendrais plus sa voix... Qu'on ne se parlera plus comme avant.

Et ça, ça me tuait.

C'était mon premier copain. Ça a duré presque un an et demi, et ça aurait encore duré longtemps s'il n'était pas parti à l'autre bout du monde. Je l'aimais plus que tout, et lui aussi il m'aimait plus que tout...

Il voulait qu'on continue à se parler, mais pour le moment c'était trop dur pour moi. Alors il m'a donné sa nouvelle adresse, et m'a dit de lui écrire quand je me sentirais prête.

« Il part quand ? – Demanda ma mère.

- ... Dans deux heures... - Répondis-je.

- Il déménage le 24 décembre ? Il est courageux !

- Oui bon ça va maman... Arrête...

- Ma chérie, maintenant il serait temps que tu te bouges ! Si tu l'aimes, fais quelque chose !

- Mais tu veux que je fasse quoi ??? Il déménage à New York ! C'est à 5 000 kilomètres d'ici putain !

- Pas de gros mots ici hein ! – S'énervait mon père.

- Je ne sais pas moi, cours jusqu'à chez lui, dis-lui que tu l'aimes, que tu ne veux pas arrêter, enfin bouges-toi ! »

Je me faisais presque engueuler par ma mère, parce que je le laissais partir... Mais qu'est-ce que ça va changer ? Il ne va pas rester pour moi... Et puis ça serait super égoïste de ma part de lui demander de le faire... New York est une ville superbe, je ne peux pas le priver de tout ça, et de sa famille...

« ALLER QUINN VA LE CHERCHER ! - S'énervait Harry. - Je ne vais pas passer le reste de mon année à te ramasser à la petite cuillère, alors tu te lèves de ce canapé, tu t'habilles, tu te bouges et tu vas chez lui ! »

Je m'exécutais, et faisais ce que me disais mon frère. Après tout c'était certainement ma dernière chance de le revoir...

Je montais dans ma chambre en vitesse, et changeais ma tenue de dépressive pour un jeans Levi's et un pull chaussette. Je pris quand même le temps de lancer un sort avec la baguette de ma mère pour effacer mes affreuses cernes parce que bon -. Je fourrai ma baguette dans mon pantalon, pris de l'argent, et ressortis en trombes de la maison.

Brave enough to dreamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant