Chapitre 59

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Nous sommes à présent le 31 octobre, et c'est le jour où les champions allaient être tirés au sort. Je suis toute excitée ! Après la mésaventure des jumeaux, et leur utilisation de potion de vieillissement qui a échouée, je suis tout le temps de bonne humeur. Si à un seul moment de ma journée je déprime, je me remémore ce moment et j'éclate de rire.

Là, je suis encore en cours. Je suis en métamorphose. Cette année, nous devons apprendre à lancer des sortilèges sans prononcer un seul mot. Seulement avec le mouvement de la baguette.

On doit se mettre par deux. Lee s'est mis avec Fred, alors je vais avec George. On est face à face, et j'essaie Expelliarmus. Il faut beaucoup de concentration. Le secret c'est de s'imaginer en train de lancer le sort. Je ferme les yeux, prend une grande respiration, et pointe ma baguette sur George.

« Prêt ?

- Non, mais tant pis. »

Je formule le sortilège dans ma tête, en effectuant un mouvement circulaire rapide avec ma baguette. George est propulsé à une dizaine de mètres, et atterrit sur un matelas. Je m'approche de lui, et lui tends ma main pour l'aider à se relever.

« Merci...

- Je t'en prie. A toi.

- J'veux pas te faire mal Quinn...

- T'inquiète ! Si tu vises bien j'atterris sur le matelas ! »

Il me sourit, et on se replaça. Je lui souris, et il pointe sa baguette sur moi. Mais rien du tout. Il réessaie, mais tout aucun sortilège ne venait me toucher. Il baisse la tête, déçu, et laisse tomber ses bras au sol. Je me mords la lèvre, frustrée pour lui, et pars dans sa direction.

Je pose ma main sur son épaule, et le rassurais.

« Eh, t'inquiètes, c'est normal de ne pas y arriver tout de suite...

- Oui mais toi tu y arrives...

- Mais moi ma mère était la meilleure sorcière de son temps. Je suis bien aidée de base... C'est normal d'avoir du mal. C'est une méthode complexe. Mais je vais t'aider ne t'en fais pas. »

Je lui donnais tous mes conseils, mais la fin du cours arriva avant qu'il puisse s'y mettre.

C'est la fin de journée, et je file à la bibliothèque. J'ai une tonne de devoirs, et plus vite je m'y mettrais, plus vite ce sera fini.

Je m'active, à rédiger mes 30 mètres de parchemins pour le cours de potions. Cette année, c'est encore Rogue qui s'en charge, à mon grand désespoir. Il est horrible avec moi, mais au fil des ans je m'y suis habituée.

J'écris vite, car les résultats du tirage sont dans 15 minutes. J'arrive à finir à temps, et cours jusqu'à la grande salle. Angie s'est inscrite car elle a déjà 18 ans, et souhaite y participer. Je ne trouve pas spécialement que ce soit une bonne idée, mais elle a une tête dure comme de la pierre, et impossible de lui faire changer d'avis.

C'est bien ma meilleure amie ça.

J'arrive et m'assoie à la table des Gryffondors. La sélection commence, et rejette en premier le nom de Viktor Krum, le champion de quidditch. Ensuite, Cédric Diggory, pour notre école. Et enfin, Fleur Delacour pour Beauxbatons.

Je regarde Angie, elle est déçue. Mais honnêtement je préfère la savoir en sécurité... Je n'ai pas confiance en ce truc.

Je m'approche d'elle pour la réconforter, mais elle a l'air de le prendre plutôt bien. Elle a juste renversé le banc sur lequel elle était assise en se levant.

C'est ce que je dis, elle l'a bien prit.

Elle rentre dans sa tente, énervée, et moi je n'ai plus aucune raison de rester là alors je me dirige vers la sortie. Je passe devant Fred, et frôle sa main discrètement, alors qu'il parle avec Lee et George. Il tourne la tête vers moi, et je lui lance un regard sensuel, lui faisant comprendre de me suivre.

Je pars, et il me rejoint quelques minutes après. Je l'attends au détour d'un couloir, détachant les premiers boutons de ma chemise.

Il arrivait, et me voyait. Je prenais sa main, et on sortait du château.

« Où m'emmènes-tu ?

- Dans mon jardin secret. » Répondis-je, mystérieuse.

Il me suivit, sans poser de questions, et je l'emmenai dans le jardin secret où j'allais durant ma deuxième année. J'y étais retournée quelques fois durant ma troisième, et aussi cette année.

On s'assit au bord du ruisseau, sur des pierres.

Je le regardais, contemplant son visage. Chacun de ses traits que je connaissais déjà par cœur, depuis toutes ces années. Il me regardait également, sans rien dire. Il observait ma bouche, puis mes yeux, puis à nouveau ma bouche.

J'avais une terrible envie de lui dire que je l'aimais. Que c'était lui que je voulais, et personne d'autre. Je me mordillais la lèvre, fixant les siennes. J'allais parler, mais il ne me laissa même pas le temps de dire un seul mot.

Il s'avança vers moi, posant une main sur le sol pour s'appuyer, et plaçant l'autre sur ma joue. Il m'embrassa. Il se jeta sur mes lèvres. Mais je souris. Je lui rendis son baiser, passant ma main dans ses cheveux. Je laissais échapper des gémissements, toujours en l'embrassant.

Il me faisait basculer sur le sol, s'allongeant au-dessus de moi. Je l'embrasse langoureusement, en respirant bruyamment. J'arrache sa cravate, et détache les boutons de sa chemise. Il dégrafe ma jupe, et soulève le bas de ma chemise, pour caresser mon bas ventre. Il continue de m'embrasser, en enlevant complètement sa chemise.

Nous nous retrouvons sans vêtements en quelques fractions de secondes. Fred continuait de m'embrasser, mes mains entourant son cou.

« Quinn...

- Fred...

- Je sais que... T'as pas mal d'expérience dans ça mais... Pas moi.

- Ne t'en fais pas Freddy. Je suis certaine que ce sera parfait. » Je déclare en souriant doucement.

Je lançais un sortilège de contraception, et on y alla doucement au début. Je fis tout pour mettre Fred à l'aise, et cela se passa très bien.

Nous sommes toujours allongés sur le sol, dans les bras l'un de l'autre. Fred caressait mes cheveux, et je passais mes doigts sur son torse.

« Je t'aime Fred.

Je le vis sourire, et il m'embrassa le front.

- Moi aussi je t'aime Quinn. »

Cette fois-ci, c'est moi qui souris bêtement. J'ai ensuite proposé qu'on se lève, et qu'on rentre au château. Après tout, nous étions dehors, il était tard et j'avais froid même si j'étais contre Fred.

On se rhabilla, et on se prit la main pour rentrer dans les dortoirs. Je baillais, et mettais ma main devant ma bouche. Fred comprenait que j'étais crevée. Il passa une main sous mes genoux, l'autre dans le dos, et me porta jusqu'à mon dortoir.

« Ow... T'es trop mignon... »

Une fois devant la porte du dortoir des filles, il ne put m'accompagner plus loin car l'accès était interdit aux garçons après leur troisième année. Donc il m'embrassa, me souhaita une bonne nuit, et je rentrais seule dans ma chambre. Je ne la partageais avec personne, la plupart des filles ne voulant pas se trouver avec une folle qui a fait s'écraser un toit sur la moitié de l'école.

Moi, cela m'arrange. J'ai ma tranquillité et mon intimité. Je me mis au lit rapidement, fatiguée par ma fin de journée.

Brave enough to dreamOù les histoires vivent. Découvrez maintenant