~ Chapitre 27 ~

2K 150 4
                                    


Émilia

Lorsque Lucie me voit détourner le regard. Elle comprend.

— Attend mais je rêve c'est Logan ? Il lui faut tous les mecs à cette traînée. Elle ne respire que pour voler ce qui est aux autres, j'y crois pas !

Elle s'avance d'un pas furax vers notre collègue et l'attrape par le coude. Je l'entends l'engueuler et elle l'emmène dans l'arrière salle.

J'en connais une qui va finir la soirée à récurer les toilettes.

Tristan m'aperçoit et me fait signe, je m'approche de leur table, surprise qu'Éric ne soit pas avec eux.

— Ça va Emilia ? Me demande Tristan.

— Super. Je te sers quelque chose ?

— Ça ne te dérange pas ? Dit-il l'air désolé.

— C'est mon métier donc non. Tu veux quoi ?

Il s'apprête à me répondre quand Logan qui me
fixe depuis le début demande :

—Et moi ?

Je lui réponds sans prendre la peine de me tourner vers lui.

—Fallait demander à ta copine quand elle était avec toi, tu es au courant qu'elle travaille ici et que c'est aussi son métier à la base ? Elle aurait pu te servir.

—Jalouse ? Demande-t-il.

Je le regarde finalement, pouffe de rire et secoue la tête.

—Elle voulait m'aider à décompresser c'est tout, il ajoute.

— Super j'espère qu'elle te refilera une MST connard, je réponds énervée.

Je lève les yeux sur l'horloge située au milieu de la pièce.

— Désolé Tristan, mais mon service vient de prendre fin et on m'attend pour rentrer. Bonne soirée à toi.

Je tourne les talons et rejoins les vestiaires pour récupérer mes affaires, je ne prends pas la peine de me changer étant donné que je rentre avec Hunter et non en taxi.

Je me dirige vers la sortie et je le repère, assis sur le capot d'une Mercedes jaune. Je ris à gorge déployée.

— Jolie couleur, je lance.

Il s'approche de moi et nous échangeons une accolade, il me serre plus que de raison mais je lui rends son étreinte le serrant également contre moi le sourire aux lèvres.

— Une jolie jeune fille a mentionné un jour que c'était une couleur passe partout, depuis c'est devenu ma préférée.

Je rigole.

— Je ne crois pas que c'était les paroles exactes de cette jeune fille, je réponds.

Il m'ouvre la portière et je m'engouffre dans la voiture.

— Galant en plus.

Il monte à son tour dans la voiture s'installant derrière le volant.

— Je viens de la voler, je ne veux pas que tu l'abîmes en claquant la portière.

Il me jette un regard en biais le sourire aux lèvres, ne me laissant aucune indication sur la véracité de ses propos.

Cet homme est plein de mystères et de non-dits, ça devrait m'inquiéter, je devrais me sentir en danger mais je n'y arrive pas. À la seconde où l'on s'est parlé pour la première fois dans cette salle d'attente, il y a cinq ans, je me suis senti revivre. Il n'a jamais fait preuve d'une once de jugement ou de pitié et c'est ce qui me plaît chez lui.

The Night Riders ( réécriture en cours...) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant