Chapitre 2

118 19 70
                                    

PDV Margot

Hugo me ramène chez moi après la séance. Le film a été long, très long, mais j'ai vraiment été attendrie. Il s'agit d'une histoire d'amour, et malgré les rumeurs concernant ma façon de m'y prendre avec les garçons, je suis une très grande romantique. Assise sur une place arrière de la voiture, en compagnie d'une Élise somnolente, je regarde Hugo. Comme à son habitude, il est silencieux.

J'apprécie le silence. Je suis toujours entourée, d'habitude. Et un peu de repos sans pollution sonore fait vraiment du bien.

La voiture stoppe devant une petite bâtisse plutôt moderne.

Ma maison.

J'ouvre la porte et laisse négligemment tomber mon sac à dos Eastpak et ma veste en jean dans l'entrée. De tout façon, rien ne sert de ranger puisque personne ne le fait, ici.

Cet endroit est un vrai foutoir. 

Après avoir fait ça, je me dirige directement vers ma chambre. Inutile de voir ma mère.

Celle-ci est allongée sur le canapé, un magazine people à la main. L'autre est occupée par une bouteille de vin qui semble y avoir élu domicile. 

C'est bientôt la fin de l'année scolaire, la fin de ma première. On le sent à la façon dont les gens, dans la rue, se tiennent.

Depuis ma fenêtre, j'observe les alentours, un air nostalgique au visage.

Si seulement il était là... 

Une larme m'échappe, comme à chaque fois que je pense à lui.

Épuisée, je m'allonge sur mon lit, la tête entre les mains. À ce moment-là, mon portable émet un petit bruit. Vous savez, celui bien désagréable qui vous annonce que vous avez reçu un message.

De ? :

Salut Margot, j'ai eut ton num, sa te dis quon ce voit maintenant ?

Mes yeux saignent. Vraiment.

De Moi :

Euh... t'es qui ? Et t'as jamais appris l'orthographe ?

De ? :

Steuplè Margot soit simpa quoi on s'en fou de mon orthographe sérieux !

Bon. Il a l'air de me connaître. Je mets mon téléphone dans la poche de mon jean et sors de ma chambre.

Les gens me prendraient pour une folle, à rejoindre quelqu'un que je ne suis même pas sûre de connaître. Mais j'aime le danger.

La rue est presque déserte, les rares passants se hâtent rentrer au frais chez eux. Il fait chaud, et mon tee-shirt est trempé de sueur.

Qu'est-ce qui te prend, Margot, pourquoi t'y vas ? Pense à lui ! Il l'aurait regretté... S'il le pouvait...

Je relève la tête et tente en vain de faire taire ma voix intérieure. On s'en fiche de lui, là, maintenant, tout de suite. Pourquoi faut-il que ma conscience, qui d'ailleurs n'a pas l'air de vouloir se taire, me le rappelle à chaque instant de ma vie ?

J'essaie de me convaincre que tout va bien, même si sous ce  de fille populaire se cache quelqu'un d'autre.

Réfléchis un peu, petite sotte, où cette personne t'a donné rendez-vous ? Tu n'en as aucune idée !

Margot : 0 Conscience : 2

Je décide de rentrer chez moi.

PDV Élise  

Elle va être si heureuse ! Et ils vont si bien s'entendre ! J'arrive chez Margot le plus vite possible. Il est déjà dix-huit heures et je dois encore faire mes devoirs. Je passe devant le canapé où est avachie sa mère. Elle n'a pas changé.

Je toque à la porte de la chambre. Rien. 

Elle s'est peut-être absentée ? Je ne sais pas... Peut-être qu'elle est encore avec ce garçon qu'elle fréquente depuis quelques jours. 

Margot et connue pour les enchaîner.

J'aimerais être jolie, intelligente (je sais qu'elle le cache mais ses 17 de moyenne générale de trompent personne), généreuse, fabuleuse comme elle ! 

Je crois que je ne suis pas la seule vu comment Hugo et Tristan la regardent. Dire qu'elle ne s'en rend même pas compte ! Ça me tue !

Déçue de ne pas avoir pu lui annoncer la nouvelle, je rentre chez moi.

PDV Théo 

Cela fait déjà une journée que je suis dans l'avion. Il me tarde réellement de sortir, je n'en peux plus ! J'espère que ma sœur sera là, et mes parents, aussi.

Mes parents.

Ça fait un an que je ne les ai pas vus. Je suis parti il y a un an en Australie.

Pourquoi ? Je n'ai pas le droit de le dire.

C'est comme un secret d'état, sauf que l'État n'est absolument pas mêlé à cette histoire. Je préfère ne pas en parler, même dans ma tête ça me paraît glauque.

Des semaines que tous les avions en destination de Paris sont en grève. Et encore, il faudra prendre ceux en direction de Lyon.

J'en ai marre d'attendre.

Rose est restée là-bas et elle me manque déjà.

Les gens qui disent que ce n'est qu'une amourette de lycée se trompent, cette belle australienne est toute ma vie et bien plus.

Une hôtesse de l'air passe près de moi et me propose à manger. Elle me demande également d'attacher ma ceinture, l'atterrissage démarre.

Je vais finir par casser le fauteuil tellement je suis impatient.

La patience n'est pas ma plus grande qualité...

Enfin, on nous annonce qu'on peut sortir.

Je me dirige directement vers une petite boutique de souvenirs et en achète plusieurs. Un pour ma mère, un pour mon père, un pour ma sœur et un pour Rose. Il me tarde déjà de lui offrir. J'espère qu'il lui plaira. Il s'agit d'un ruban bleu glacier qu'il fait nouer autour du poignet. Dessus est écrit "Plus loin que l'aube". C'est une citation d'un film, il me semble, mais je ne l'ai jamais vu.

Dès que c'est possible, je vais enregistrer mes bagages et prends un vol en direction de Lyon, ma ville natale.

Arrivé là-bas, je sors de l'avion.

Et rien, absolument rien ne pouvait me préparer à ça.

🗝️🗝️🗝️

NDA :

Hey cher lecteur invisible ! (Il y a cinq vues sur mon histoire et c'est moi 😂)

Ça va ? >>>

C'est bientôt les vacances, et ça l'est déjà pour certains (pff, chanceux 😒) alors  courage aux autres !!!

Sinon, vous aimez ce que j'écris ou ça manque de rebondissements ? Vous avez fait la connaissance de Théo ❤️

L'histoire se met en place, c'est normal que ce soit ennuyeux mais si ça l'est trop, n'hésitez pas à me le dire ! >>>

Bisous mes bananes 🍌


Further than Dawn I • Espoir [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant