Further than Dawn I • Espoir [TERMINÉE]

Chapitre 13

Bonjour, je tiens à préciser que ce chapitre, pas indispensable – mais plutôt important – à l'histoire pourrait éventuellement frapper la sensibilité de certains lecteurs. Pas de scènes violentes, seulement du sous-entendu, je tiens à le préciser ! Sur ce, bonne lecture !

La jeune fille marchait dans la rue. Elle venait de se disputer avec sa meilleure amie, qui était censée la ramener chez elle. Malheureusement, cette dernière avait refusé à cause de leur embrouille.

Elle maudissait ses escarpins, inconfortables à la marche, et sa jupe, un peu trop courte, un peu trop moulante, en peu trop rose d'après elle.

La jeune fille décida de s'arrêter dans la nuit tombante afin d'examiner ses pieds endommagés. Plus que quelques mètres. Des kilomètres, peut-être ?

Pas question d'appeler sa mère, la jeune fille savait qu'elle se ferait incendier, que la femme la priverait de repas pour avoir utilisé son téléphone dans ce qu'elle appelait "une situation non-impérative". 

De toute façon, que pouvait-il lui arriver ? La place dans laquelle elle se trouvait était déserte, uniquement éclairée par la faible lueur des lampadaires au-dessus d'elle.

Elle frissonna, le froid de décembre s'infiltrait au plus profond des pores de sa peau. Elle hésita, en reprenant sa marche, à toquer à la porte d'une des rares maisons éclairées. Elle réajusta son tailleurs élégant qui détonnait avec sa minijupe rose.

Se ravisant, elle entreprit de revenir chez elle à pieds.

Elle longea encore quelques rues sombres, quelques avenues faiblement éclairées, quelques boulevards lugubres, quelques parcs noirs.

Alors qu'elle s'engageait dans une ruelle – la nouvelle lune ne jouait pas en sa faveur –, elle sentit une présence humaine. Elle fut d'abord rassurée, il ou elle pourrait la sauver, puis sentant l'affreuse odeur de l'alcool qui dégageait de l'homme – elle avait pu voir sa silhouette – elle s'inquiéta. Était-il ivre ? Pourrait-il l'aider dans ces conditions ? Pourquoi la regardait-il avec une insistance hors du commun ?

Sa conscience lui hurlait de partir, de s'enfuir loin de cette ruelle, de ce monde dont elle n'aurait jamais dû connaître l'existence, de ce monde d'alcool, de deal et autres vices épouvantables dont l'homme semblait faire partie.

La naïveté, la pureté et l'innocence de la jeune fille lui soufflait que cet homme ne pouvait être que gentil, comme tous les adultes – sauf ses parents – qu'elle avait connus jusque là. 

Hélas, elle aurait dû choisir la première option. Fuir, plus loin que l'aube, que le crépuscule, ne jamais revoir cet homme, ses péchés, son alcool, son argent, sa drogue et ses viols.

Car en ce samedi 18 décembre 2004, Lou Delacour perdit son innocence, et sa virginité.