PDV Margot
Théo m'amène dans sa voiture et ferme la portière. Nous ne parlons pas durant tout le trajet. Il n'essaie pas, et même si je voudrais engager la conversation, je ne veux pas faire le premier pas. C'est à lui de le faire.
En entrant dans l'appartement, il ouvre le frigo, en tire une boîte de pizza qu'il met au micro-ondes. Puis celui-ci bipe et il s'assoit à une chaise, devant la petite table dans le salon.
Pas une seule fois il ne me regarde, ne me parle. Et comme je suis mal élevée, je me couche sur le sofa.
Quand il a fini sa pizza – il n'a mangé qu'une part ! Sacrilège ! – il se tourne vers moi.
Pourquoi faut-il qu'il ait de si beaux yeux ? À chaque fois que je le regarde, je dois lui parler.
— Merci.
Il esquisse un petit sourire en coin et me réprimande :
— Sois sage la prochaine fois.
Il m'énerve. C'est à cause de lui que tout ça est arrivé ! Et je n'y peux rien si on se dispute – on se cherche serait le mot exact – systématiquement !
— J'ai le droit de manger ?
Cette fois, il rit pour de vrai.
— Tu prends ce que tu veux dans le frigo.
Il se couche près de moi dans le sofa et je me lève pour aller chercher de la nourriture.
La télé est allumée et je profite du fait qu'il soit focalisé dessus pour m'assoir encore plus près de lui.
Il semble s'en apercevoir mais ne dit rien, il se contente de regarder ton film nul.
Je prends ma part de pizza et mon soda et les mange à la va-vite.
Ensuite, je pose ma tête sur mon épaule.
— Je suis désolé, mumure-t-il.
— De quoi ?
Je sais très bien de quoi, mais je veux avoir le plaisir de l'entendre me le dire.
Il lève les yeux au ciel et plonge son regard azur dans le mien, tellement banal à côté.
— D'avoir sous-entendu que tu étais une p*te.
— C'est bien.
Il se reconcentre sur son film.
— Théo ?
— Oui ?
— Il est bien ton film ?
— Non, rit-il, mais c'est pour pas que ça soit gênant !
Je prends la télécommande et éteins la télé.
— Peux-tu m'expliquer la raison pour laquelle tu as éteint ?
— Bah, je dis, je veux que ça soit gênant !
Il soupire et fixe ses chaussures, ma tête toujours sur ses épaules. Je n'avais jamais remarqué combien il sentait bon. Le printemps, les lilas et le soleil. Je trouve que c'est étrange dit comme ça.
— Théo ?
— Oui ?
— Tu peux m'embrasser ? Pour, hum, passer le temps ? Comme ça...
Il m'adresse son éternel petit sourire en coin et pose ses mais des deux côtés de mon menton, doucement. Je pose les miennes sur ses épaules, n'osant pas aller plus loin.
Il approche son visage du mien et je sens mon cœur s'emballer. C'est très rare que je ne me contrôle pas. Mais à ce moment-là, en sa présence, je ne peux plus rien décider par moi-même.
Puis ses lèvres touchent les miennes. Doucement, au début. J'ai "l'habitude" d'embrasser, mais là, c'est différent. Je n'ai plus le contrôle sur mon corps entier.
Des milliers de papillons y ont élu domicile.
J'accélère la cadence.
C'est la première fois depuis très longtemps que je me sens vraiment bien.
Ce baiser est différent de ceux que nous échangeons habituellement. Les autres sont superficiels. Celui-là est fusionnel.
Il est le premier à se détacher, à contrecœur.
— Je..., je commence.
Il pose un index sur mes lèvres.
— Chut, ça va gâcher la magie du moment.
Ses joues sont légèrement rosées et ses yeux me transpercent de l'intérieur. Ses cheveux mi-terre mi-cuivre semblent rayonner plus que jamais.
— Pourquoi on a besoin de respirer ? je demande.
Il me regarde longuement avec son sourire et je brûle – au sens littéral, hein !
Je me pose sur ses genoux et l'embrasse une autre fois.
C'est étrange la sensation que j'ai. Du bon côté, bien sûr, mais j'ai l'impression d'être dans un rêve.
— Quel effet ça produit d'embrasser une p*te ? demandé-je sur ses lèvres.
— C'est délicieux, mumure-t-il.
Je me blottis dans ses bras. Je l'aime.
PDV Théo
Il m'est impossible de penser. Heureusement qu'elle mène la danse, sinon j'aurais défailli.
Ses mains sur mes épaules, toujours contrôlées par son corps tremblant, c'est trop pour moi.
Pas une seule fois je pense à Rose et nos baisers sans conséquences.
C'est tout autre avec Margot. Elle m'amène avec elle dans un abyme fait de rose et de rouge.
Je me détache lentement.
— Hé ?
Elle me regarde, gênée et déçue.
— Oui ?
Sa voix tremble et elle baisse les yeux comme un enfant qui aurait fait une bêtise.
— On devrait peut-être s'arrêter là, non ? Il ne faudrait pas faire une bêtise.
Elle hoche la tête et se lève précipitamment.
Sa queue-de-cheval brune est décoiffée et ses vêtements froissés.
Combien a-t-on passé de temps à s'embrasser ? Deux minutes ? Ou deux heures ?
Ses joues plus rouges que le rubis et ses lèvres de la même couleur me font craquer. Il fait que je parle.
— Bon, je vais dormir dans ma chambre et toi...
Je prends une couverture dans un placard et un des oreillers sur mon lit et les pose sur le sofa. Ça devrait suffire pour cette nuit.
— ... Tu vas aller ici.
Elle se rassoit que le canapé et ne dit rien.
— Ah et... Remonte ta bretelle.
Elle rougit et obtempère.
Je m'éclipse dans ma chambre. Mais avant de l'avoir atteinte, Margot attrape ma tête et colle ses lèvres contre les miennes. Retour de l'incendie. Elle se détache et dit un simple "Bonne nuit".
— Tu ne seras donc jamais sage, je murmure.
— Jamais.
Je ferme la porte de ma chambre, le cœur battant.
Je n'arriverai pas à dormir, cette nuit. Je m'assois sur mon lit et repasse en boucle la scène. Je l'aime.
NDA
J'aime pas cette partie mais je me DEVAIS de l'écrire. Donc voilà ce que ça donne. Further than dawn part en cacahuète (même si j'ai tout prévu) 😂😂
J'ai trop d'inspiiiii !!! Go écrire la suite, bye !!
Aliénor ✨👑👑👑
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Further than Dawn I • Espoir [TERMINÉE]
RomanceFURTHER THAN DAWN • TOME 1 Margot a 16 ans et des poussières, elle est populaire malgré son lourd secret, une meilleure amie à l'humour douteux et un brin psychopathe et une mère qui l'exaspère. Théo en a 17, une sœur un peu spéciale et une copine l...