Chapitre 33

58 11 57
                                    

PDV Théo.

Moi qui pensais que regarder un film romantique avec Margot serait un peu dérangeant, je me rends compte du contraire lorsqu'elle pose sa tête sur mon épaule. Son souffle léger caresse mes oreilles et ses mains s'entremêlent aux miennes.

Au bout d'une heure, je sens qu'elle prend sur elle pour ne pas bouger. Elle est intenable, comme les enfants de cinq ans. C'est impressionnant.

Elle finit par me demander de sortir, ce que nous faisons.

— Désolée, maugrée-t-elle.

Je ris et elle part s'acheter une canette de soda au distributeur. Ensuite, nous sortons de la bâtisse et je la conduis chez moi en voiture, sans que nous ayons à nous concerter.

PDV Lou

Je sors de ma voiture, un sourire béat aux lèvres. Ça fait bizarre de me sentir comme ça. La dernière fois que j'ai ressenti cette sensation, c'était il y a des années, bien avant la naissance de Margot.

J'entre dans la librairie du Cygne, où j'ai travaillé tout au long de ma grossesse, jusqu'à ma dépression. Le père de Nicolas a beaucoup changé en dix-sept ans. Ses cheveux, jadis noir de jais, se sont teintés de blanc, laissant un mélange poivre et sel. Sa peau métisse a pris des rides et ses yeux marron foncé sont entourés de cernes.

Les meubles de la salle principale ne semblent pas avoir été déplacés, la nostalgie s'empare de moi.

Une silhouette apparaît dans l'encadrement de la porte. Nicolas est là, me cherchant dans la pièce. Quand il m'aperçoit, son regard s'éclaire.

— Louane !

— Je t'ai déjà dit que je voulais qu'on m'appelle Lou ! riposté-je. Ça me rappelle trop avant.

Il affiche une mine moralisatrice, et je sais qu'il va me servir un de ces sermons dont il a le secret.

— Tu devrais arrêter d'éviter le passé. OK, il s'est passé des choses que la plupart des femmes de ton âge n'ont pas vécu. Mais il faut apprendre à vivre avec et...

— Je crois que j'ai compris.

— Ce que j'essaie de te dire, c'est que j'ai perdu ma femme à vingt-cinq ans. Et regarde-moi maintenant ! Tout va bien !

Je soupire.

— Bien, va pour Louane.

Il me regarde avec un air victorieux et m'amène dans un rayon un peu plus isolé. Son père nous espionne depuis tout à l'heure, caché derrière un magazine pour femmes.

Il s'approche de moi et me tient pas l'épaule, comme si j'étais une petite chose fragile.

— Je peux ?

— Oui. Tu pourras toujours.

Il fait un petit sourire et pose ses lèvres sur les miennes. Je n'avais pas connu cela depuis tellement longtemps.

PDV Élise

J'entends une voiture stopper devant la maison et je soupire. Je ne pourrai donc jamais regarder Netflix tranquillement ? Il y aura toujours quelqu'un quelqu'un pour me couper ? Margot et Théo entrent sans me jeter un seul coup d'œil. Pauvre de moi, je suis mal-aimée.

Évidemment (vous me prenez pour qui ?), je les suis. Histoire de les embêter. Ils entrant dans la chambre de Théo et me regardent.

— Pourquoi vous me fixez comme si j'étais une bombe atomique prête à exploser ? Je sais que je suis belle, mais à ce point, quand même !

Margot réprime un rire et Théo le regarde comme s'il allait m'égorger. Finalement, ce ne sera peut-être pas ma meilleure amie qui finira en prison. Je jette un coup d'œil aux post-it et stylos posés sur le bureau de mon frère. Peut-être que je devrais écrire mon testament maintenant ? Non, ça ferait un peu... Morbide.

— Tu peux sortir, s'il te plaît ? me demande poliment mon cher frère.

— Euh... Pourquoi ? C'est ma meilleure amie, tu es mon frère, non ?

— Un point pour Élise, commente Margot dans son coin.

— Et ça ne me dérange pas de voir des gens s'embrasser. J'ai grandi !

Théo se racle la gorge et Margot se lève de la chaise sur laquelle elle s'était assise et attrape son sac.

— Je vais partir, lance-t-elle.

Théo me lance une deuxième fois son regard-de-l'éclair, et je cède.

— Rooh, d'accord ! Je pars ! Mais ce n'est pas pour vous, hein, c'est juste que j'ai des séries à regarder, moi !

PDV Margot

Élise sort de la chambre et je me retrouve seule, debout, mon sac pesant lourd dans mes mains, en face de Théo.

— Euh... On fait quoi ? je murmure, gênée.

Je me rassois, je ne sais pas vraiment pourquoi, c'est juste que j'ai l'impression d'être de trop.

— On a qu'à s'embrasser. Pour passer le temps.

Toujours cette même référence, je souris.

— Ouais. Pour passer le temps.

PDV Lou(ane)

Nicolas de détache de moi. Mon pouls perd petit à petit sa vitesse et je souris. J'ai toujours du mal à m'y faire. Un mois déjà que nous sommes en couple. Et dix-sept ans que je l'aime.

Je me souviens, à l'époque. Il avait été tellement gentil, accueillant, à l'époque. Il m'a offert un travail, mais aussi une amitié sur laquelle j'ai toujours pu me reposer. Mais ça n'a pas suffi à mon cœur. Je suis tombée amoureuse de lui, alors qu'il était encore marié à Sarah et qu'il avait un enfant. Sarah le savais, même si elle ne me l'a jamais dit directement. Le jour de sa mort, alors que j'étais au chevet de celle qui était devenue ma meilleure amie, elle m'a dit :

— Tu seras une merveilleuse mère pour lui, et une merveilleuse femme pour son père.

Pourtant, au lieu de soutenir Nicolas, je suis tombée dans l'alcool.

Et maintenant, dix-sept ans après, je dois lui dire. Ce que j'ai toujours voulu dire à un homme, mais que je n'ai jamais pu.

— Alors, Louane, pourquoi voulais-tu me voir ?

Je me racle la gorge.

— Nicolas... Je... Je suis enceinte.

NDA

HEYYYY !!! HOW ARE YOUUUU ??? SORRY FOR THE LATE !!! (Prononcer à la française, genre "sorri forr ze laïte")

I speak english now !!! 

Bref, j'aime pas ce chapitre mais j'aime bien les suivants donc je me pardonne. Ah oui, et il est très court, aussi (j'en suis consciente) mais vu que le suivant après le suivant (euuuuh) est long bahhh... SORRY NOT SORRY !!! ONE LIFE !!! I AM TOTALEMENT CRAZY ET J'ASSUME !!!

J'ai passé mes vacances avec une amie, sinon (racontage de vie, bonjour !). On a de bons délires (dont one life XD). Vous comprenez rien, c'est normal ! Byyye !!! 👑👑👑👑

Further than Dawn I • Espoir [TERMINÉE]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant