Further than Dawn I • Espoir [TERMINÉE]

Chapitre 27

PDV Margot

Je me réveille à sept heures.

Le soleil brille à travers les fenêtres du salon. 

Je me rappelle soudain d'hier. J'ai été folle de faire ça. Je sais quel effet cela produit sur nous deux, en plus. Il est la voix de la raison.

J'entends un bruit près de moi. Une tête rousse pose ses yeux sur moi. On jurerait qu'il s'agit d'Élise, mais malheureusement – ou pas – ce n'est pas le cas.

— Théo, hurle-t-elle, on avait dit pas de filles chez moi !

Le concerné sort la tête de la chambre, encore somnolant. 

— Désolé, Amy. 

— Il y a pas de désolé ! Moi j'veux pas être responsable d'un enfant !

Elle a à peu près le même caractère qu'Élise, finalement.

— Pardon ? je réagis. On ne...

Inutile de parler d'hier.

— Ils disent tous ça, gromelle la dénommée Amy. Et après...

— C'est bon, on a compris, murmure Théo en me regardant dans les yeux.

Je rougis et me rallonge sur le sofa.

— Je ne veux pas qu'elle reste ici !

— Mais..., tente Théo.

— Non. Soit tu dégages de mon appartement, soit tu la fais sortir.

Je me lève. 

— Et pourquoi ?

— Je l'ai déjà dit !

— Mais avec Théo on ne...

Encore ces fichus rougissements !

— On n'est pas en couple. C'est juste une amie.

Je lui fais les gros yeux, même si on n'est pas vraiment en couple, on est un peu plus que des amis !

Amy nous regarde attentivement, l'un après l'autre.

— Mouais. Et pourquoi t'es là, toi, d'abord ?

— Je viens chercher Théo. Parce qu'il est parti. De Lyon.

— C'est vrai ça ! Tu fais quoi là, toi aussi ? Quand je t'ai dit que ma maison te restait ouverte, c'était pour être polie devant ta copine !

— J'ai dû partir.

Elle lève les yeux au ciel.

— Je ne sais pas ce que vous mijotez tous les deux mais ne faites pas comme Théo et Rose !

Je me retourne précipitamment.

— Pardon ?

— Pff, du bruit tous les jours, ces deux-là ! Je n'en pouvais plus ! Alors j'ai mis en place l'interdiction "pas de filles la nuit chez moi".

Je lui jette un regard décontenancé. À quoi je m'attendais ? Théo et Rose s'aimaient ! C'est... Normal ! Peut-être que s'il a refusé d'aller trop loin, hier, c'est parce qu...

Une voix coupe mes pensées.

— PARDON ? hurle Théo.

Un sourire innocent se forme sur le visage de sa cousine.

— Ben quoi ?

Il la mène jusqu'à sa chambre et ferme à clef.

Je m'assois sur le canapé.