Chapitre 10 : « Si près de la mort. »

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__« Dis Drago, on cherche quoi exactement ? »
Malefoy soupira, serrant les dents pour éviter d'hurler sur les deux abrutis qui l'accompagnait. IL aurait préféré demander à Blaise et Pansy, mais le premier était occupé et Pansy ne lui avait toujours pas pardonné la dispute de la veille au soir.
« Dis moi Goyle, tu souffres d'un manque de cervelle ou t'es juste con ? »
Bon, pour la diplomatie c'était raté. « Eeuh... Non mais j'ai oublié. »
« Bon sang, mais pourquoi est-ce que je dois toujours m'encombrer de boulets ? »
Crabbe haussa les épaules, un air parfaitement ahuri sur la figure. Drago se passa la main sur le visage, désespéré par tant de bêtise.
« Bon... Vous serez gentils de la fermer, et de m'aider à chercher ce foutu livre que Granger a planqué ! Et si l'un de vous ouvre encore la bouche pour sortir une imbécillité, je le livre en pâture à des Scrouts en Pétards, c'est clair ?! »
Ses deux acolytes à tête de singes acquiescèrent et continuèrent à la suivre docilement. Au bout de deux minutes, Crabbe reprit la parole : « Dis Drago... »
« Fais gaffe, Crabbe ! »
« Non mais... C'est pas Granger là-bas ? Peut-être qu'elle peut nous mener au livre... »

___Malefoy tourna ses yeux pâles dans la direction que lui indiquait son 'ami'. Effectivement, c'était bien la chevelure de Granger qui venait de disparaître à l'angle du couloir. Pour une fois que Crabbe avait une idée plutôt intelligente, il fallait en profiter. Le jeune homme ordonna à ses compagnons d'accélérer le pas et ils suivirent donc Hermione. Cette dernière marcha un moment avant de s'arrêter devant la salle sur Demande. Elle passa trois fois devant, jusqu'à ce qu'une porte apparaisse et y entra, en commettant l'erreur de ne pas vérifier si elle était suivie... Dumbledore voulait le livre, elle devait lui amener. Avec un soupir, elle déplaça une lourde armoire et en sortit le livre.
« Merci Granger. Je savais que tu finirais par me mener au livre. »
Hermione poussa un cri et se tourna vivement, pour faire face à Malefoy, Crabbe et Goyle. La jeune femme serra le 'Magia Obscuranto' contre sa poitrine, comme si cela allait empêcher les garçons de le lui prendre.
« Allez, sois gentille et donne moi ce livre, qu'on en vienne pas à la manière forte. »
« Jamais ! » La jeune femme leur cracha aux pieds, et gardant fermement le livre contre sa poitrine de sa main gauche, elle sortit sa baguette de sa main droite et les menaça. « Tu sais très bien que je ne te donnerai pas ce livre de mon plein gré Malefoy ! »
« Alors je vais devoir t'y forcer. » Drago eut un sourire mauvais. Crabbe et Goyle avait sortit leur baguette, et s'était mis devant leur 'Prince', comme pour le protéger, ce qui agaçait prodigieusement Malefoy d'ailleurs. Il leur passa devant en sortant sa baguette.
« EXPELLIARMUS ! »

___La baguette de Malefoy s'envola. Le jeune homme ouvrit la bouche pour insulter cette garce, mais il n'eut pas le temps que les voix de Crabbe et Goyle retentirent, en même temps : « SECTUMSEMPRA ! »
Hermione fut propulsée en arrière, le livre tombant au sol. Elle s'écrasa contre une armoire avant de tomber au sol, le contenu de l'armoire se déversant sur elle. La jeune femme ne réussit qu'à pousser un faible gémissement. Malefoy resta figé sur place, la bouche entre-ouverte, trop surpris pour réagir. Bien sûr qu'il voulait le livre. Mais SectumSempra était un sort puissant, presque mortel même, alors deux SectumSempra d'un coup... Il se tourna vers Crabbe et Goyle, la mâchoire crispée, tentant de contenir sa colère.
« Dîtes moi... VOUS ÊTES DES ABRUTIS OU VOUS LE FAITES EXPRES !? Non mais vraiment, qui m'a refilé deux crétins pareil ! Vous allez nous faire repérer en blessant Granger ! Mais c'est pas possible ça, d'être aussi idiot ! Vous ne pouviez pas vous contenter d'un Stupéfix ou d'un Pétrificus Totallus, non ? Bon sang, barrez vous ! Allez, du vent avant que je vous tue tout les deux ! »

___Crabbe et Goyle partirent sans demander leurs restes, trop surpris et effrayés de voir le Prince des Serpentards entrer dans une telle colère parce qu'ils avaient blessé la née-moldue. Malefoy les regarda déguerpir, puis il s'approcha du corps d'Hermione. En chemin, il ramassa le livre, qu'il mit dans sa veste. Arrivé près de la jeune femme, il s'accroupit et retira doucement tout les objets qui la recouvraient. Hermione toussa et s'agrippa soudainement au col de Drago. Le Serpentard la regarda, des entailles profondes se trouvaient sur son visage, et du sang tâchait ses vêtements à divers endroits, montrant ainsi qu'elle était sévèrement coupée sur la totalité du corps.
« Tu... Tu n'...es qu'un... »
« Chuut... Arrête de parler Granger, ça t'épuise encore plus. »
« P...Pourquoi tu... » Hermione eut une grimace de douleur. « Tu t'...t'inquiètes ? »
« Je te hais Granger, ne crois pas autre chose. Tu n'es rien à mes yeux, seulement, si tu es venue chercher le livre, c'est forcément pour l'amener à quelqu'un. Et ce quelqu'un doit être au courant que c'est à moi que tu as volé le livre et que je le recherche. Alors si on te trouve morte, on m'accusera directement, et, tu m'excuseras, mais je n'ai pas envie de finir mes jours en prison à cause de toi Granger. »
Hermione eut un faible sourire malgré sa douleur, Drago faisait preuve de bon sens, c'était logique ce qu'il disait. Elle sentit la main du jeune homme lui caresser le visage, elle tenta de parler à nouveau mais ne réussit qu'à avoir une grimace de douleur avant de sombrer dans l'inconscience. Malefoy, qui avait repris sa baguette, entrepris de la soigner du mieux qu'il pouvait à l'aide de sortilège qu'il avait appris par sa mère plus jeune. Son ennemie était pâle, d'une pâleur de mort et ça ne le rassurait vraiment pas. Néanmoins, il constata qu'au fur et à mesure qu'il lançait ses sortilèges de soin, les entailles sur son visage se refermaient une à une, ne laissant que des cicatrices.

___« Bon Granger, ne meurs pas quoi ! Je te jure que si tu m'attires des ennuis, tu auras de mes nouvelles ! » grogna le jeune homme, se sentant dépassé par la situation. Si Hermione mourrait, il aurait de graves ennuis, le livre serait découvert au grand jour et le Maître le tuerait. Alors non, cette satanée Sang de Bourbe n'avait pas intérêt à lui filer entre les doigts ! Il continua ses soins quelques minutes, mais n'osa pas relever les vêtements de la jeune femme pour voir si les entailles sur son corps s'était refermées. Et puis quoi encore !?
Il se redressa et remit sa baguette dans sa poche, puis, se penchant doucement sur le corps de la Gryffondor, il la prit dans ses bras. Il fut surpris de constater qu'elle était extrêmement légère, même trop légère. Un vrai poids plume, pas étonnant que les sortilèges de Crabbe et Goyle l'ai éjecté à l'autre bout de la pièce. Il soupira et sortit prudemment de la salle sur Demande.
Commença alors son long périple vers l'infirmerie. Il ne devait croiser personne, sinon il risquait d'en payer le prix. Décidément, Granger commençait vraiment à lui taper sur le système ! Depuis le début de l'année, elle ne lui attirait que des ennuis, même lorsqu'elle n'y était pour rien. S'il s'écoutait, il la laisserait en plein milieu du couloir comme une vulgaire poupée de chiffon. D'ailleurs, il s'apprêtait à la poser au sol quand un raisonnement germa dans son esprit. S'il la laissa au milieu du couloir, qu'on la trouvait et que, par miracle, elle se réveillait, Drago était certain que la lionne raconterait ce qui lui était arrivé, et alors, il serait vraiment fini. Mais s'il l'amenait jusqu'à l'infirmerie, il lui sauverait la vie. Et quoi que Granger en dise, il la connaissait. En se rendant compte que sa vie avait été sauvée par son plus grand ennemi, Hermione se sentirait presque obligée de lui devoir quelque chose. Et ce quelque chose serait de ne pas le dénoncer !

___Drago eut un sourire, cet habituel sourire mauvais. Regardant la née-moldue encore inconsciente dans ses bras, il haussa les sourcils et se remit à marcher. Arrivé à l'infirmerie, il ouvrit doucement la porte et après s'être assuré qu'il n'y avait personne, il déposa Granger sur un lit. Avec la furtivité d'un chat, il alla toquer à la porte de la pièce où se trouvait habituellement Mme Pomfresh, pour qu'elle sorte et remarque la malade. Bien évidemment, il s'éclipsa de l'endroit avant que la brave infirmière n'ouvre la porte.

« Tu me dois la vie Granger. »

When Everything Changes & The Ghost Of The Past - DramioneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant