When Everything Changes & The Ghost Of The Past - Dramione

Chapitre 11 : « Le prix de la haine.»

___Cela faisait deux jours qu'Hermione était sorti de l'infirmerie. Malefoy avait vu juste, elle n'avait rien dit en se rendant compte qu'il lui avait sauvé la vie. Harry et Ron, et même Ginny, avait beau tenté de la questionner, elle se bornait à dire qu'elle ne se rappelait de rien. Ils se trouvaient désormais tous dans la Grande Salle, se dirigeant vers leur table quand Hermione se fit bousculer.
« Dis donc, sale garce, tu peux pas faire attention ? » cracha une voix.
Hermione releva les yeux et constata que c'était Pansy, Blaise –d'ailleurs, il y avait une sorte de gêne entre les deux- et Drago –avec qui Pansy semblait très distante. En voyant ce dernier, elle détourna le regard après avoir vu le petit sourire mesquin et fier qu'il lui avait lancé.
« Dis donc la traînée, c'est à toi de faire attention ! » Hermione lança un regard reconnaissant à Ron. Elle n'avait pas la force de répondre à Pansy cette fois là. Mais apparemment la réplique ne plut pas à Blaise, qui saisit Ron par le col et lui colla son poing dans la figure.
« Je t'interdis de lui parler ainsi Weasmoche ! »

Dans nos maisons, coule un poison qui a un nom... La haine !

___Hermione réagit au quart de tour et envoya un magnifique crochet du droit dans l'estomac de Blaise pour qu'il lâche son ami. Malefoy la saisit alors à la gorge, la fixant droit dans les yeux, tandis que Blaise tentait de reprendre une respiration normale et que Ron se frottait le visage. La jeune femme soutint le regard de son ennemi, avec un mépris inimaginable dans son regard puis elle lui envoya son genou dans l'entrejambe pour qu'il la lâche. Malefoy se plia en deux sous la douleur, et c'est ainsi que la bagarre démarra. Les Serpentards, en voyant leur Prince attaqué, se levèrent dans un ensemble qui aurait fait chaud au cœur dans un autre contexte. Il ne fallut pas plus de cinq minutes pour que les sorts commencent à fuser de partout, malgré les efforts des professeurs pour arrêter cela. Rien ne pouvait empêcher ce flot de haine.

Comme un serpent dans vos âmes, la haine, qui vous fait juge mais vous condamne ! Je la vois brûler dans vos yeux... Qui fait de vous des malheureux !

___Dans la bagarre, Hermione se trouva éloignée de ses amis. Elle jeta un regard impuissant sur la scène qui se déroulait devant ses yeux. La haine déformait le visage de chaque élève, et les camps apparaissaient désormais clairement. La haine avait une telle intensité parfois.

Je vous l'avoue, je n'ai pour vous que du dégoût. Pourquoi faut-il que dans ce château, on aime autant la haine ? Au nom du Père, au nom du Fils... La haine, qui fait de nous vos complices.

Malefoy surgit soudain devant elle, son si connu sourire mauvais au coin des lèvres.
« Comme on se retrouver Granger. »
Hermione sortit sa baguette, dardant sur son ennemi un regard brûlant de dégoût.
« Allons, tu ne vas quand même pas m'attaquer ? N'oublie pas que tu me dois la vie ! »
La jeune femme serra la main sur sa baguette, la mâchoire crispée par la colère. Mais va au diable Drago Malefoy, pensa t'elle. En moins d'une seconde, elle brandit sa baguette et lança un sortilège en direction de Malefoy, qui riposta au quart de tour, envoyant lui aussi un sortilège. Les deux rayons lumineux de leur baguette s'heurtèrent, projetant les deux combattants au sol par la violence du choc. Hermione se redressa vivement. De loin, elle vit Harry se battre contre d'autres Serpentards, et Ginny aux prises avec Pansy.

Je vous maudis pour toutes ces nuits, à vous entendre sans vous comprendre. Vous en oubliez même le plaisir, le seul qui compte, c'est de vous haïr !

___Ils n'étaient plus humains. Toute once d'humanité avait disparu de leur personne, ils n'étaient plus que des animaux, menant une lutte sans merci pour défendre des idéaux qui, au fond, n'était même plus clair. Pourquoi en arriver à tant de haine ? Hermione se le demandait bien, alors qu'elle était là, impuissante. Elle n'avait pas remarqué que Malefoy s'était relevé, et ce dernier en profita pour se jeter sur elle, l'envoyant de nouveau à terre. La lionne se trouva désormais au sol, à la merci du serpent qui la menaçait de sa baguette, une lueur menaçante dansant dans les prunelles de ses yeux clairs.