Chapitre 41 : « On est tous maître de son destin. »

234 8 0
                                    


___« Harry, tu es sûr de toi ? »
« Non, mais là, je craque. Par Merlin Ron, t'as vu ce qu'elle est devenue ? Et si c'est à cause de mensonges, je te promets que je fais un meurtre ! » grogna Harry, qui marchait à grandes enjambées en direction des cachots, tandis que Ginny et Ron le suivait difficilement.
« Chéri, tu veux bien ralentir ? »
Harry soupira et marcha un peu moins vite, passant un bras autour de la taille de Ginny. Ron se mit à fixer le sol, le visage fermé. Il avait encore du mal à voir sa petite sœur, son 'bébé Ginny' dans les bras de son meilleur ami comme une vraie femme.
« ZABINI ! PARKINSON ! »

___La voix d'Harry retentit dans les cachots, se répercutant contre les murs tandis que quelques élèves de Serpentard, dont Blaise et Pansy, se tournaient vers eux, intrigués par la présence de ces Gryffondors dans leur domaine. Le Survivant ne se démonta pas pour autant, et lâchant Ginny, il attrapa assez vivement les deux amis de Malefoy par les bras pour les traîner dans un coin à l'abri des oreilles et des regards indiscrets.
« Harry, par Merlin ! Tu pourrais être plus diplomate ! » râla Ginny. Elle se tourna vers Pansy –qui se frottait le bras, l'air indigné- et Blaise, et leur lança un faible sourire d'excuse.
« Désolée. Harry voudrait vous parler, mais il est encore un peu sous évolué... »
« Tu sais ce qu'il te dit, le sous évolué, espèce de rousse ? »
« Que tu es fou de moi ? Je sais. » Ginny lança un sourire innocent à son petit ami, qui grogna mais ne pût s'empêcher d'avoir un sourire attendri quelques secondes après. Ginny avait beau être une chieuse, il était fou d'elle, c'était vrai.
« Bon les bouffons, désolé d'interrompre vos mièvreries dégoûtantes, mais on n'a pas que ça à faire, Pansy et moi. » pesta Blaise, qui commençait sérieusement à s'impatienter. Non seulement ces abrutis de Gryffondors débarquaient dans LEURS cachots, les entraînaient à l'écart de tout et tout ça pour quoi ? Pour se balancer des mots d'amours à la tête. Charmant. Mais pas au goût du jeune Zabini. Ron, jusque là silencieux, se racla la gorge.

___« On n'est pas ravis d'être là, Zabini. Si on le fait, c'est pour Hermione... »
« Tu m'expliques le rapport entre Granger et nous ? » marmonna Pansy qui se frottait toujours le bras. Machinalement, elle vint se blottir contre le torse de Blaise, ce qui surprit les trois Gryffondors. Pansy était donc capable de gestes de tendresse ? Ce fût Harry qui se reprit le premier.
« C'est la foui...Malefoy, le rapport. Où est-il ? » Le brun n'y allait décidément pas par quatre chemin. Pansy se figea dans les bras de Blaise, tandis que ce dernier affichait une expression neutre. Bien sûr, tous deux savaient que Drago était au manoir Malefoy, en train de subir un entraînement intensif ou peut-être même de se faire torturer... En y pensant, Pansy sentit les larmes lui monter aux yeux, et elle enfouit son visage dans le cou de Blaise pour le dissimuler.
« Bravo Harry ! Tu connais le tact ou c'est une chose totalement nouvelle dans ton cerveau de moineau ? » râla de plus belle Ginny, touchée malgré elle par ce qu'elle avait vu dans les yeux de Pansy.
« Oh Ginny, tu m'énerves ! Regardes les, bon sang ! Leur meilleur ami vient de mourir et ils continuent leurs vies comme si de rien n'était, comme si... Comme si Malefoy n'était pas mort ! Et je refuse qu'Hermione se bousille pour un mensonge ! »

___« Dis la rouquine... » interrompit Blaise, « tu m'en voudras beaucoup si je balance mon poing dans la gueule de ton petit ami ? » interrogea t'il le visage fermé, tout en caressant doucement le bas du dos de Pansy. « Je vais t'apprendre une chose Potter... Les Serpentards ne montrent jamais ce qu'ils ressentent. Pansy et moi, nous avons été élevés à coups de Doloris dès que nous versions une larme, et crois moi, ça marque une vie à jamais. Alors non, tu ne nous verras jamais pleurer, non tu ne nous verras jamais triste. Mais au fond, nous sommes détruits. Content ? »
Il fallait le dire, Blaise était un comédien hors-norme. Mais il ne pouvait pas avouer que Drago était toujours vivant... Ce dernier lui avait fait promettre de ne rien dire, tout comme il l'avait fait promettre à Pansy. Harry ouvrit la bouche, s'apprêtant à répondre, lorsqu'une voix furieuse l'interrompit :
« Harry ! Je peux savoir ce que tu fous ici ? »
C'était Hermione. Mal habillée, pas coiffée, le visage creusé par les larmes et terriblement amaigrie, mais c'était bien Hermione.

When Everything Changes & The Ghost Of The Past - DramioneOù les histoires vivent. Découvrez maintenant