When Everything Changes & The Ghost Of The Past - Dramione

Chapitre 12 : « La solitude est un sentiment humain. »

___Harry, Ron, Ginny et Hermione étaient assis dans la salle commune des Gryffondors. Ginny dans les bras d'Harry qui, quand à lui, était sur le canapé aux côté de Ron, tandis qu'Hermione était assise en tailleur à même le sol. Elle fixait le sol d'un air pensif, ne faisant pas attention aux propos de ses amis. Ses pensées vagabondaient librement, tandis qu'elle retraçait les dessins du tapis sur lequel elle se trouvait assise du bout des doigts. Ce n'est qu'au bout de plusieurs secondes qu'elle se rendit compte que les autres ne disaient plus rien et qu'ils la fixaient tous, comme s'ils attendaient quelque chose. La lionne cligna des yeux et leur lança un regard interrogateur.
« Quoi ? »
« On t'as posé une question Hermione, mais comme quasiment tout les jours depuis quelques temps, tu étais ailleurs ! » s'énerva Ron.

___La jeune femme baissa les yeux. Elle ne voulait pas se comporter ainsi, mais c'était plus fort qu'elle. Tout remuait à l'intérieur d'elle, c'était vraiment horrible. Il y avait cette affreuse douleur depuis la mort de ses parents dont elle n'arrivait pas à se séparer. Il y avait aussi son inquiétude à propos du 'Magia Obscuranto' que Malefoy avait récupéré... En parlant de Malefoy, le fait qu'il l'ai torturé à coup de Doloris, qu'il l'ai embrassé deux fois et qu'il l'ai sauvé de la mort après les Rictus Sempra de l'autre jour la taraudait toujours. Hermione se sentait tellement perdue en ce moment, elle n'avait plus aucuns repères et ne savait même plus à qui se confier. Ron et Harry, eux qui la comprenait toujours, ne comprendrait pas cette fois, elle le savait.
« HERMIONE PAR MERLIN ! »
La jeune femme sursauta violemment et bredouilla : « Je...Euh... »
« Ron ! Arrêtes de l'agresser comme ça, on dirait un enfant ! » Ginny jeta un regard furieux à son frère et fit une grimace désolée à son amie.
« Mais j'en ai marre Ginny ! Ca fait des jours qu'elle est bizarre, je voudrais bien savoir pourquoi ! »
« Ron... » intervint alors Harry en voyant que Ginny était prête à en coller une à son frère, « il y a une façon de dire les choses. » Le Survivant se tourna alors vers Hermione. « Mais dans le fond, Ron a raison. Tu es bizarre depuis quelques jours, et même ta grande protectrice qui se trouve sur mes genoux l'a remarqué je suis sûre. On aimerait bien savoir pourquoi... »
Hermione ouvrit la bouche puis la referma. Elle secoua la tête et soupira. « Laissez tomber, d'accord ? Ce n'est strictement rien. »
« Hermione, arrête ! Je commence à en avoir marre que tu te défiles tout le temps!»

___La jeune femme jeta un regard noir au rouquin et s'enfonça dans un mutisme inquiétant. Elle ne pouvait pas leur dire. Et surtout pas pour Malefoy, ils seraient dégoûtés et en plus, cela blesserait Ronald, elle le savait. La Gryffondor se leva alors, dans l'espoir de partir, mais Ron l'attrapa vivement par le poignet.
« Ah non, tu ne vas pas t'enfuir ! Pas tant que tu n'auras pas parlé ! »
« Ron, laisse-la, arrête de t'impatienter, elle va le dire. »
« Non ! » Hermione enleva sèchement son poignet de la main de Ron. « Je n'ai rien à vous dire, aucun compte à vous rendre ! Je vais très bien, merci de vous en inquiéter, vraiment, mais je vais bien ! Je veux juste qu'on me laisse un peu tranquille, c'est trop demandé ? »
Elle les regarda puis s'en alla soudainement.

**

___Par Merlin, mais qu'est-ce qui ne vas pas chez moi ? Je n'ose même plus me confier à mes meilleurs amis ! Moi, la Mlle Je-Sais-Tout est, pour la première fois, totalement perdue. Je ne sais plus... Peut-être n'ai-je jamais su. J'ai tellement mal au fond, c'est comme une douleur mortelle. Ce mélange de sentiments qui m'envahit et que je ne peux exprimer... J'ai un nœud dans le ventre, un nœud de haine, de colère, de tristesse et d'incompréhension. C'est tellement douloureux...

Mon Dieu, venez moi en aide...

**

___Après avoir marché pendant un long moment dans les couloirs du château, Hermione s'appuya contre un mur et se laissa glisser au sol. Elle ramena ses jambes contre sa poitrine et enfouit sa tête dans ses bras, retenant ses larmes. Pourquoi pleurait-elle d'ailleurs ? Elle n'en avait aucune idée, mais elle sentait les larmes monter dangereusement à ses yeux. Tout était détraqué ces derniers temps, que ça soit elle ou les autres. Où le monde allait-il donc ?
« Mione ? »
La jeune femme releva la tête à l'entente de son surnom et à travers ses yeux embués de larmes, elle distingua de longs cheveux roux.
« Ginny...Désolée pour ce que j'ai dis tout à l'heure. J'ai juste besoin de me retrouver un peu. »
Ginny eut un sourire et s'assit à côté de son amie, passant un bras autour de ses épaules. « Je sais. Tu connais les garçons, ils sont virils et ne comprennent pas toujours toute la nuance des émotions. »
« Oui. J'ai déjà dit à Ronald qu'il avait la capacité émotionnelle d'une petite cuillère. » Hermione gloussa et Ginny la rejoignit dans son rire, avant de redevenir sérieuse :
« Ils s'inquiètent juste pour toi, tu sais... Ils voient leur meilleure amie distante et constamment dans ses pensées, ça les inquiète. Et moi aussi, je me fais du souci pour toi. »
« Oh Ginny, je suis désolée ! Je ne veux pas que vous... Enfin ce n'est pas mon but mais... »