Harry marchait en direction du bureau de Dumbledore, persuadé que c'était une mauvaise idée de laisser Hermione, Ron et Ginny seuls en compagnie de Malefoy et sa bande. Mais si le directeur voulait le voir, c'est que cela devait être important... Arrivé devant la statue marquant l'entrée du bureau, Harry resta immobile. Il ne connaissait pas le mot de passe.
« Eeuh... Choco-banane ? »
...
« D'accord... Chocogrenouille !? »
...
« Mmh... Sorbet citron ! »
...
« Saleté de statue, tu vas t'ouvrir et arrêter me fixer avec tes yeux globuleux ! »___Harry resta surpris en voyant le passage s'ouvrir. A quel moment avait-il prononcé le mot de passe ? Il en déduit que cela devait être « Yeux globuleux » et se demanda bien où Dumbledore trouvait ses idées farfelues. Avec un soupir, il s'engagea dans l'escalier jusqu'à arriver devant la lourde porte en bois menant au bureau du Directeur. Il frappa poliment et attendit que le vieux sorcier l'invite à entrer, ce qui ne tarda pas. Le brun pénétra alors dans le vaste domaine de Dumbledore et lui adressa un sourire timide.
« Vous vouliez me voir, professeur ? »
« Oui Harry, nous avons à parler. Tu veux une dragée de Bertie Crochu ? »
Harry en piocha une dans le paquet que lui tendait le professeur, et fit la grimace après l'avoir goûté. « Cire d'oreille ! » révéla t'il pour répondre au regard interrogateur de Dumbledore, qui esquissa un sourire et ordonna au jeune homme de s'asseoir.
« Bien mon garçon, je vais être franc, je pense savoir où se trouve les 2 derniers Hocruxes. »
« Vraiment ? Dîtes le donc, professeur, que nous allions les chercher ! »
« Néanmoins, » poursuivit Dumbledore comme s'il n'avait pas entendu Harry, « je ne le dirai pas tant que je n'en serai pas sûr. Ca sera prendre trop de risques inutiles, et en temps de guerre, il vaut mieux être prudent ! Comme dit une citation Moldue 'Mieux vaut nourrir que guérir' ! »
« Euh... C'est mieux vaut prévenir que guérir, professeur. »
« Ah ? Bon, je dirais à Arthur Weasley que sa phrase était fausse, il sera terriblement déçu, il était si content de connaître une phrase du monde moldu ! »___Dumbledore poussa un petit soupir, une expression contrite au visage, puis se redressa soudain, s'adossant contre le dossier de sa chaise et croisa ses mains devant lui, observant Harry par-dessus ses lunettes en demi-lune.
« Que penses-tu des dernières attaques Mangemortes, mon garçon ? »
« Je pense qu'on devrait se méfier, et commencer à se préparer à la guerre, vous ne croyez pas ? Je veux dire, si les Mangemorts attaquent de plus en plus fréquemment, c'est qu'ils veulent réellement la bataille, non ? »
« Tu n'as peut-être pas tort Harry, mais tu sais aussi bien que moi que ce que ces personnes veulent par-dessus tout...C'est ma mort, et encore plus la tienne. Le jour où la guerre sera vraiment déclarée sera lorsqu'ils attaqueront Poudlard. Ce jour là, il faudra réagir vite. J'espère que tu es préparé Harry, car cela se rapproche... »
Le Survivant soupira. Toute sa vie, il n'avait fait que se battre, il aurait tellement aimé un peu de tranquillité, mais il savait que cela ne viendrait qu'avec la disparition complète de Voldemort, ce qui ne serait pas une tâche aisée à accomplir. Pensivement, il reprit une dragée de Bertie Crochu dans le paquet –goût caramel cette fois- et regarda Dumbledore.
« Je pense être prêt, vous savez. Cela fait 7 ans bientôt que je me bats, et bientôt 3 ans que Voldemort est revenu et que je me prépare à cette bataille. Cela ne me fait pas peur. Ce qui me terrifie, ce sont mes amis. Ron, Hermione, Ginny... Je n'ai pas envie qu'ils soient mêlés à tout ça et qu'ils perdent leurs vies comme Neville a perdu la sienne.... »
« Harry, c'est honorable de ta part, mais tu sais très bien qu'à moins d'attacher et d'enfermer Mr Weasley et sa sœur, ainsi que Miss Granger, ils se battront à tes côtés jusqu'au bout. »
« Mais pourquoi se battre, professeur ? Le clan de Voldemort possède le 'Magia Obscuranto', que personne n'a retrouvé depuis cet été ! Avec ce livre, ils gagneront, c'est certain. »___Dumbledore eut un sourire énigmatique. « Je sais où est le livre, mon garçon. » Il leva la main pour empêcher Harry de parler en voyant ce dernier ouvrir la bouche, l'air indigné de savoir que Dumbledore connaissait qui avait volé le livre et sa cachette, et que, malgré tout, il ne faisait rien pour le récupérer.
« Je sais où est le livre et qui le détiens. Mais crois moi, son propriétaire pourrait bientôt changer de camp, en notre faveur... »
« Que...Vraiment ? Qui est-ce ? »
« Tu le connais Harry, mieux que tu ne le crois. Seulement, c'est trop évident pour que tu y penses. Il te suffira d'observer pour comprendre de qui il s'agit. »
« Je ne vois pas pourquoi un Mangemort voudrait changer de camp, c'est ridicule ! »
Potter secoua la tête, blasé. Avec tout le respect qu'il devait à Dumbledore, ce dernier devenait tout de même un peu sénile pour croire qu'un Mangemort allait réellement changer de camp et s'allier à eux, encore plus si ce Mangemort en question possédait le livre le plus puissant du monde entier ! C'était tout simplement ridicule.
« Tu ne le croiras sûrement pas quand tu comprendras Harry, mais je t'assure que cela est vrai. Du moins je l'espère. J'ai vu dans les yeux de cette personne quelque chose qui m'a redonné de l'espoir. Tout n'est peut-être pas perdu, il faut juste y croire. »___Harry secoua la tête. Les discours sur l'espoir, il n'y croyait plus depuis longtemps. On l'avait trop habitué à la guerre. Ce monde n'était pas un conte de fée où les gens méchants devenaient subitement gentils, et où les gentils remportaient toujours la victoire sans perdre leurs proches. Non, ce monde n'était qu'un putain de chantier de guerre, où les gentils se faisaient tuer un par un, comme s'ils n'étaient rien d'autre que des marionnettes. Ce monde n'était qu'une désillusion, où l'on finissait forcément par souffrir et par perdre les gens auxquels on tenait. Harry ne voulait plus espérer, ne voulait plus croire, car cela faisait trop mal d'être déçu et de se rendre compte que les espoirs sont vains.
« Je te sens sceptique. Il ne faut pas Harry, tu es encore trop jeune pour renoncer à l'espoir. »
« Il n'y a pas d'espoir, professeur. Je l'ai appris il y a quelques années, il n'y a plus d'espoir. On aime, et les gens qu'on aime finissent par mourir de la main de nos ennemis, c'est tout. »
« C'est réellement ce que tu penses ? La vie amène son lot de pertes, c'est certain, mais c'est ça de vivre. Bien sûr, cette guerre et les pertes qu'elle occasionne pourraient être évitées mais tu ne dois pas oublier que, chaque jour qui passe, tu dois t'estimer heureux d'être encore vivant. Si tu ne le fais pas pour toi Harry, fais le au moins aux noms de toutes ces personnes mortes pour la guerre. Ne serait-ce que pour ton ami Neville, tu ne crois pas ?»___Le jeune homme regarda son Directeur d'un air grave. Ce dernier avait raison, plus que raison. Il acquiesça doucement, sachant que c'est ce qu'il devait faire, même si c'était relativement dur par les temps qui couraient.
« Bien. Je pense que l'on s'est tout dit. Tu peux aller retrouver tes amis, Harry ! »
« Merci, professeur ! »___Harry se leva du fauteuil où il était assis et emprunta l'escalier pour redescendre les couloirs du château. Une fois sorti du bureau, il repensa à ce que venait de dire Dumbledore, et à cette étrange personne possédant le 'Magia Obscuranto' qui pourrait bientôt changer de camp. Le Directeur avait dit qu'Harry le connaissait et qu'il fallait observer pour comprendre... C'était donc quelqu'un de Poudlard ? Quelqu'un de Poudlard avait le livre, le 'Magia Obscuranto' et Dumbledore ne faisait rien ? Par Merlin, le Directeur devenait légèrement gâteux. Harry se gifla mentalement, qu'est-ce qui lui prenait de parler de Dumbledore ainsi ? Ce dernier était le plus grand sorcier de tout les temps, il savait forcément ce qu'il faisait ! Du moins, Harry l'espérait...
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When Everything Changes & The Ghost Of The Past - Dramione
Fanfiction« Ce n'est pas qu'un jeu Granger ! Ca l'était peut-être au début, mais c'est devenu tellement plus que ça... Tu es devenue mon obsession, je te veux plus que tu ne le veux. On aurait jamais dû commencer ce jeu, et encore moins le continuer, parce qu...