When Everything Changes & The Ghost Of The Past - Dramione

Chapitre 28 : « La haine est le sentiment le plus fort qui existe. »

___Les jours ont passés, passés, encore et toujours. Nous sommes désormais à la veille de Noël, à la veille du bal. Je dois dire que je n'ai pas chômé pour préparer ce bal, mais Malefoy m'a épaté, il s'est réellement investi pour m'aider. Plus je le regarde, et plus j'ai cette curieuse sensation au creux du ventre... Notre petit jeu a continué, perduré, tellement que je ne compte plus les points... Je ne sais même plus qui est en tête et qui ne l'est pas, notre relation est basée sur la haine et le désir. On se hait tellement que l'on veut l'un comme l'autre prendre le dessus, et c'est une spirale sans fin... Je tombe de plus en plus dans ce jeu, je n'arrive plus à m'arrêter. Quand Malefoy reprends le dessus, je me sens obligée de contre-attaquer. Est-ce bête ? Sûrement... Mais c'est tellement plus fort que moi ! Parfois, j'ai l'impression qu'il me comprend mieux que quiconque... Malgré ce dégoût mutuel que nous éprouvons face à l'autre, une sorte de lien est venu s'immiscer dans notre âme, et je sais que je ne pourrais pas me défaire de Malefoy, ou alors avec du mal.

Nous sommes unis par la haine, et c'est le sentiment le plus fort qui puisse exister.

**

___« Hey Mione, comment ça va ? »
Hermione, qui était dans la Grande Salle en train de décorer pour le bal, se tourna en entendant la voix de son amie. Elle sourit doucement et épousseta ses vêtements.
« Je vais bien Gin', et toi ? Tu tiens le coup ? »
Cela faisait maintenant plus d'un mois que Ginny avait rompus avec Harry, et même si elle ne le montrait pas, elle ne s'en remettait pas. Et Harry non plus ne s'en remettait pas, même si Hermione ne lui avait toujours pas reparlé, ainsi qu'à Ron. La porte de la Grande Salle s'ouvrit à nouveau, laissant apparaître Drago cette fois, qui arrivait d'un pas traînant.
« Bordel Granger, on est obligé de décorer cette foutue salle ? Les elfes de maison peuvent s'en charger ! »
Hermione soupira, agacée. « Ce ne sont pas nos esclaves ! Et je tiens à m'en occuper moi-même ! »
« Et en plus, on doit se taper la sœur de la belette ? Génial... »

___Ginny ignora totalement Drago, elle se contenta de lui jeter un regard noir puis se tourna vers Hermione, en souriant.
« Qu'est-ce que je peux faire pour t'aider, Mione ? »
« Mh, eh bien, j'avais dans l'idée de recouvrir les murs de neige éternelle ! Là-bas, il y aura l'estrade que MacGo doit faire apparaître tout à l'heure, pour que les groupes de musique que Poudlard a engagé pour la soirée puissent se produire... J'avais aussi idée de lancer un sortilège pour faire tomber des flocons de neige qui fondent directement dès qu'ils te touchent, mais sans laisser de sensation de froid ! »
Un soupir dédaigneux s'éleva. C'était Malefoy, qui assis dans un coin de la Grande Salle écoutait toute la conversation. Hermione se tourna vers lui, haineuse, les mains sur les hanches.
« Si St Crétin Malefoy a une meilleure idée, qu'il m'en fasse part ou qu'il se taise ! »
«Tu sais ce qu'il te dis le crétin, sale Sang de Bourbe ? »
Hermione s'avança vers ce crétin d'un air menaçant quand MacGonagall apparut dans la salle, avec derrière elle Pansy, Blaise, Harry et Ron.
« Par Merlin, Mr Malefoy, Miss Granger, évitez de vous battre la veille de Noël ! Et... Miss Weasley, que faîtes vous ici ? »

___Ginny, qui avait brusquement pâlit à la vue d'Harry, tenta de reprendre contenance et fit un petit sourire au professeur de métamorphose.
« J'aide Hermione, parce que son homologue n'a pas l'air décidé à décorer la salle ! »
Malefoy jeta un regard noir à la rouquine puis soupira. MacGonagall les considéra un instant, lasse, puis s'écarta pour faire entrer Pansy, Blaise, Harry et Ron, qui semblaient tous de mauvaise humeur d'ailleurs.
« Je vous amène du renfort. Ils sont là pour vous aider, et sont sous vos ordres. N'en abusez pas tout de même ! Sur ce, bon travail jeunes gens ! »
Le professeur tourna les talons et disparut, refermant la porte derrière elle. Hermione resta figée quelques secondes, tout comme Ginny. Ce fût Malefoy qui brisa le silence.
« Super, le balafré, la belette et sa sœur, ainsi que cette chieuse de Granger... Bienvenue en enfer les amis ! » lança t'il à l'adresse de Blaise et Pansy. Cette dernière eut d'ailleurs un petit rire.
« Malefoy ? Ferme là, merci ! » lança brutalement Hermione.
___Elle sentait que le moment à venir n'allait pas être une partie de plaisir. D'ailleurs, Ginny sentit son amie sur les nerfs, car elle lui posa doucement la main sur l'épaule, en lui lançant un sourire doux. Puis elle se tourna vers les autres, qui ne bougeaient pas, et tenter de ne pas regarder Harry, elle prit la parole :
« Bon écoutez... Aucuns de nous n'est ravi d'être ici en compagnie des autres... » Son regard se posa malheureusement sur Harry, et elle sentit sa gorge se serrer. Néanmoins, elle continua courageusement :
« Mais cette salle doit être décorée, et plus vite on se mettra au travail calmement, plus vite on pourra partir et plus vite ce calvaire sera terminé ! »
« Depuis quand tu te proclames reine de la paix, toi ? » grogna Ron. Ginny braqua sur lui un regard furieux.
« Ronald, si tu ne veux pas que maman t'envois une lettre furieuse, tu feras mieux de garder tes remarques débiles pour toi ! »