Chapitre 15

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Some nights, I get a little lonely
It's even when there's people all around me
Sometimes, I get a little anxious
'Cause these pills don't work the way the doctor played it

[...]

Sometimes, I smile to keep things easy
I hide in corners, hope that no one sees me

Lonely
Imagine Dragons

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       Éris avait l'impression qu'Odilon n'écoutait ses conseils que d'une oreille.

       — Odilon, est-ce que tu écoutes vraiment ce que je suis en train de te dire au moins ?

       — Oui c'est bon je suis prêt à y aller.

       — Non n'y vas pas ! hurla-t-elle. Je t'ai seulement expliqué comment enfiler le baudrier, c'était que le début—

       Trop tard. Odilon s'élançait déjà le long de la paroi, et en deux temps trois mouvements, il était déjà arrivé en bas. Toute l'équipe était abasourdie.

       Il rassembla ses affaires et passa devant eux.

       — J'avais pourtant bien dit que je venais d'ici aussi. Alors forcément, je connais deux ou trois trucs. Mais bien sûr, je doute que ça ne vous intéresse.

       Il rejoint sa bestiole sous les regards tantôt médusés tantôt amusés de ses compagnons, pas peu fier de lui.


      — Du shampoing pour toi aussi Léto ? Mais c'est pas possible vous le bouffez ou quoi ?

       Il était temps d'aller faire les courses. Éris et Icélos avaient insisté pour qu'Odilon les mène au supermarché le plus proche. Malheureusement pour lui, il ne connaissait pas bien cette région du royaume, et dut laisser Léto indiquer le chemin.

       Persès avait lui été chargé de constituer la liste des choses à acheter au plus vite.

       — Il vous manque encore des choses ?

       — J'ai perdu des bagues.

       Un sourire aux lèvres, Eris lança depuis la tête de groupe :

       — Nan mais Hélios je crois pas que ce soit les premières nécessités ça—

       — Moi je retrouve plus mes stylos, coupa Léto.

       Hélios se retourna vers la jeune femme :

       — Pourquoi tu te trimbales avec des stylos toi ?

       — Et toi qu'est-ce que tu fous avec des bagues ?

       — Hein ?

       — Ok non stop stop, interrompit Persès. Je vais commencer par vous racheter du shampoing et on verra le reste après si vous voulez bien.

       De jour, on voyait beaucoup mieux les bâtiments construits dans les airs. La plupart du temps, ce n'étaient que des maisons égarées. Mais pas des taudis abandonnés. C'était de beaux pavillons du dix-neuvième siècle en parfait état. Les passerelles pour y accéder, dont la première marche frôlait délicatement le sable, étaient de magnifiques escaliers en pierres blanches.

À ces âmes égaréesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant