One thing I like about me is that I'm nothing like you and I never will be
Someone who loves how it sounds when they speak
You're not telling the truth, no, you're just being meanMEAN!
Madeline The Person_____________________________________________
Le palais était immense. Et si les six étrangers avaient eu la chance d'être logés dans le même couloir, les deux enfants du pays s'étaient retrouvés au tout dernier étage, dans leurs appartements respectifs.
Ils étaient tous deux sur le lit immense de Gaïa, en train de fignoler leur plan. La chambre était spacieuse. Si spacieuse qu'elle ne pourrait jamais prétendre être chaleureuse. Les jumeaux avaient compris bien tôt qu'il fallait au moins être deux pour supporter le poids des murs bourrés de fioritures.
Atys était assis au fond du lit et Gaïa le regardait tracer du doigt les motifs brodés sur ses coussins. Elle fut violemment ramenée à la réalité quand la porte s'ouvrit soudainement sur eux. Une femme entra dans la pièce. Ses cheveux fermement attachés en un chignon à la base de son crâne, elle marchait le corps droit, le menton haut, le visage sombre. Elle était le portrait craché de Gaïa.
— Je ne pensais plus vous revoir un jour.
— C'est ce qu'on avait espéré, répondit Gaïa le visage vide.
— C'est marrant, fit la mère.
Un sourire narquois dépourvu de couleur décorait le coin de ses lèvres.
— Je pensais que depuis le temps, Érèbe aurait appris à prendre la parole en premier.
— On m'a appris à ne pas adresser la parole aux inconnus, fit-il les yeux rivés sur ses chaussures.
Ignorant sa remarque, la femme continua.
— La raison pour laquelle vous m'êtes revenus m'est inconnue. Mais je vous préviens, dit-elle en soulevant par le cou ses deux enfants. Il me faudra peu de temps pour la connaître.
Elle les rejeta violemment au sol.
— En attendant, changez-vous, vous n'avez aucune allure.
Elle s'approcha des jumeaux, un réel dégoût régnant dans ses grands yeux bleus. Ils n'étaient pas aussi clairs que ceux de ses enfants. C'est l'empereur qui leur avait donné leur bleu translucide. Mais le blanc de leurs cheveux lui appartenait. Elle se positionna juste devant les deux jeunes gens qui s'étaient relevés. Gaïa qui s'était postée légèrement devant Atys, releva le menton, son regard flottant alors par-dessus la tête de sa mère. Elle avait eu la chance d'être plus grande qu'elle de près de quinze centimètres. Derrière elle, Atys était encore plus grand, mais fixait les épaules de sa sœur, n'osant poser le regard sur l'impératrice.
— Un rappel puisque vous semblez avoir oublié, rajouta l'impératrice en avançant dangereusement son visage vers ceux de ces enfants. Vous n'êtes absolument pas en droit d'utiliser les prénoms absurdes que votre gouvernant vous a donné.
La femme recula lentement, un rictus ostentatoire coincé au coin de la bouche.
— Ne vous en faites pas. Votre nounou de sera pas attristé. Comment pourrait-il puisqu'il a été tué ?
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À ces âmes égarées
FantasiaDans une salle blanche immaculée, huit Noïdes se font face. Une jeune femme souriante affublée d'une encombrante robe, un petit blond au regard confus, un grand jeune homme habillé comme un aviateur, un autre encore plus grand aux yeux perçants, sa...