Même si je le savais déjà
Je ne pouvais m'arrêter
Impossible, impossible, impossible, tout s'effondre
Alors que le temps passe,
Cela ne fait que se dégrader davantage
Impossible, impossible, impossible, ça s'écroule de nouveauUne château de cartes, et nous, à l'intérieur
Même si la fin est visible
Même s'il va bientôt s'effondrer
Dans ce château de cartes, nous, comme des imbéciles,
Même si c'est un vain rêve, nous restons encore un peuHouse of Cards
BTS_____________________________________________
Persès fut placé à côté d'Atys, qui regardait droit devant lui, absolument concentré.
Ils se trouvaient tous deux, avec la femme en blanc et Gaïa, dans un cube de verre placé sur la plus haute terrasse du palais.
Le bâtiment dissimulait derrière lui une falaise de quelques centaines de kilomètres de haut, de laquelle Éris était éloignée de quatre mètres, les jambes dans le vide, retenue en lévitation par le buste.
À gauche de Persès, Hélios frappait sans espoir contre la paroi de la boîte dans laquelle il était enfermé. Il avait le teint pâle, le visage détruit, impuissant face à la situation. Sur ses joues apparaissaient les sillons brillants que ses larmes avaient creusées. Sa prison n'était pas faite de matière, mais de champs de forces transparents qu'il était impossible de transpercer. Épuisé, il regardait tristement devant lui, la bouche crispée, comme s'il hurlait en silence.
— J'ai rêvé de ce moment pendant si longtemps, reprit la femme en blanc en direction de Persès. C'était quoi ce que tu disais toujours ? De suivre ses rêves ? Et bien pour une fois j'ai suivi tes conseils.
Elle se retourna vers Éris.
— Je l'ai cherchée partout.
Ses grands yeux verts brillaient quand elle fixa Persès.
— Tu n'as pas envie de savoir comment ils sont entrés dans la maison ?
Le regard de Persès s'assombrit. Ses magnifiques pupilles grises prirent une teinte affreusement triste. Il semblait en deuil.
— Azalée, fit-il les dents serrées. Remets-la sur terre. Ce n'était pas sa faute, tu n'étais pas là.
— Tout le monde sait qu'elle était toute seule dehors. C'est elle qui les a amenés jusqu'à leur cible.
— On avait un accord. J'ai déjà payé pour elle.
Le sang de Persès se glaça quand il vit la femme sourire dangereusement, les yeux grands ouverts.
— J'ai changé d'avis.
Elle s'avança doucement vers la vitre.
— Vois-tu, depuis la dernière fois que mon palais a eu l'immense honneur de te recevoir, j'ai fait quelques petites améliorations au domaine. L'une d'entre elles se trouve justement en bas de cette falaise. J'y ai fait ajouter de magnifiques pics en métal bien aiguisés de quelques mètres de hauteur. Bien sûr, toute personne qui tomberait malencontreusement de ce balcon ne survivrait pas à la chute. Malheureusement, il me semble que la petite Éris n'a pas fait attention et s'est approchée un peu trop près du bord. Atys était là pour la retenir, mais j'ai entendu dire qu'il allait la lâcher. Elle lui a un peu tapé sur les nerfs tu comprends.
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À ces âmes égarées
FantastikDans une salle blanche immaculée, huit Noïdes se font face. Une jeune femme souriante affublée d'une encombrante robe, un petit blond au regard confus, un grand jeune homme habillé comme un aviateur, un autre encore plus grand aux yeux perçants, sa...