Chapitre 41

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Piégé dans un mensonge
S'il te plaît retrouve l'innocent que j'étais
Je ne peux pas me libérer de ces mensonges
S'il te plaît, rends-moi mon sourire 

Piégé dans un mensonge
S'il te plaît sors-moi de cet enfer
Je ne peux pas me libérer de cette souffrance
S'il te plaît libère-moi de ce châtiment

Lie
BTS

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       Gaïa se dirigea à grandes enjambées vers Persès.

       Voyant qu'il bougeait encore, elle ralentit sa cadence et s'approcha lentement de lui, le visage sanglant.

       — Si tu veux que je t'aide il va falloir tout me dire sur cette histoire de pierre à briser.

       Persès ne répondit pas.

       — ET VITE !!

       C'était la première fois que Persès entendait Gaïa lui crier dessus. Le bruit sombre résonna douloureusement dans son corps, tellement hébitué aux paroles sèches mais mesurées et aux pétillantes rétorques de la jeune femme qu'il connaissait.

       — L'impératrice est Hystéride. Le sortilège qu'elle a infligé à ton frère n'est maintenu qu'avec la pierre.

       — Tu aurais pu sauver mon frère? demanda-t-elle, les yeux fixés sur ses pieds.

       Persès regardait dans le vide, les yeux tristes.

       — Oui.

       La mâchoire de Gaïa se resserra.

       — Pourquoi tu ne l'as pas fait ?

       — Ça aurait tué Éris.

       Le visage de Gaïa se releva doucement vers Persès. Son regard était d'un noir profond.

       — Elle serait morte dans les deux cas. Alors je répète. Pourquoi. N'as-tu pas. Brisé la pierre ?

       Persès se tut. Gaïa s'avança vers lui, abaissant son visage vers lui.

       — À cause de toi Hélios a perdu sa sœur, reprit-elle.

       N'obtenant toujours pas de réponse, elle fut prise de rage. Elle souleva le blessé dans les airs par le bras, là où la balle s'était enfoncée. Ignorant ses horrifiants cris de souffrance, elle reprit.

       — Tu as aussi brisé mon frère.

       Et tu as laissé mourir ta fille. 

       — Alors tu vas tout de suite m'expliquer pourquoi tu as laissé faire tout ça.

      Elle appuya sur sa blessure.

       — Sinon je te tuerai moi-même.

       Elle sortit un couteau argenté volé au palais et le mit au cou de Persès qu'elle avait ramené près du sol.

       — Je te conseille de commencer à parler.

       Sentant le métal froid appuyer sur sa peau, il obéit à contrecœur.

       — Ma femme était l'impératrice d'Eusthenia. On s'est marié en secret, car il était impensable qu'elle épouse un Noïde. Le royaume d'Eusthenia a toujours été très strict à ce sujet. Puis on a eu une fille. Éris.

À ces âmes égaréesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant